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Voyage au centre de la Terre - D’abord s’y rendre (1)

Un voyage au centre de la terre ? Oui! En effet. Excusez du peu ! Sans doute pas aussi insolite et souterrain que celui décrit par Axel Lidenbrock. Il n’en restera pas moins enthousiaste. Son origine n’est pas trouvée dans un vieux parchemin islandais, et il ne commence pas plus par l’entrée d’un volcan. Quoique… S’il est éteint, ce volcan, est-ce valable ? 
 
 
Au risque de décevoir, ce voyage n'est pas en Islande, tout au moins, pas pour cette fois. Non ! Compte tenu de mon environnement pour les deux semaines à venir, c’est bien du centre de la terre qu'il s'agit, mais de la terre de France. La Creuse, le Limousin, l’Auvergne même. J'ai bien mes volcans, moi aussi ! 
 
Et ce premier « post » est consacré à la montée vers ces contrées nordistes. 
 
 
Itinéraire suivi: 
 
 
La promesse de ce voyage au centre de la terre de France tient en quelques mots : campagne, petites routes, virages, plaisirs, nature, vallée des peintres, spécialités culinaires, fromages, vaches, air pur... Tout cela parce qu’un jour, en rentrant d’un séjour à Paris, je m'étais arrêté en Creuse pour une nuit à Aubusson ( voir ici). Après ce court séjour, une promesse était faite d’y revenir plus longuement. 
 

Mon parchemin, pour ce voyage, vient d’une série de fiches moto consacrée au Limousin : le Limousin Moto Tour… On le trouvait sur un site de l’office de tourisme: « limousinamoto.com ». Il ne semble plus accessible… En-tout-cas, pour le moment. Le site motoservices.com en parlait en 2014 et il offre l’accès au téléchargement du pdf via ce lien. Bon! Comme à mon habitude, j’explose le sujet. Je le rebelote et dix de der! Et j’en fais un truc à ma sauce. La base est bien là, depuis ce pdf, mais pas forcément dans le même ordre et selon les mêmes étapes. 
 
Mais, avant d’en arriver là, il y a un peu de route. Cette première journée du 30 juillet me permet de rejoindre ma base de départ: Collonges-la-Rouge. Ce matin, à 8h30, je sors de la région toulousaine par le nord. La journée est annoncée comme noire par l’ex « bison futé ». Comment dire ? Je ne sais pas comment cela s’appelle maintenant. Bison Futé... Encore un truc de vieux !
 
Je rejoins Villemur-sur-Tarn et poursuis par les petites routes. Journée noire ? Moi, je ne la vois pas… Sans doute, est-ce dû à mes choix de routes étroites et minuscules. Toujours est-il que je me retrouve du côté de Bruniquel! Diable, ce n'était pas calculé…. Voilà bien un départ qui aurait mérité un passage chez Alain, le « Doc Mandello » pour un café et un petit échange. Il est 9h30, juste la bonne heure. Malheureusement, cela n’est plus possible (voir ici). Etre ici, m’oblige… Je fais tout de même un passage devant sa gare et sur la route de la corniche d’Aveyron. Le café ? C'est au « Manjo-Carn Café » sur les berges de la rivière que je le prends. 
 
Une journée noire ? La route de la Corniche d'Aveyron et le Café Manjo-Carn
 
La suite, après Saint-Antonin-Noble-Val est une découverte. Je passe Caylus, le seul endroit où je trouverai un bouchon sur cette journée, en raison du marché. Plus loin, je tombe sur la merveilleuse chapelle de Notre-Dame-des-Grâces au village de Lacapelle-Livron. La « BM » se trouve nez-à-nez avec une magnifique traction des années 1940. Le lieu et son ambiance sont magiques. Cette chapelle est sépulcrale, fondée en 1471 par Pierre de Pause, Seigneur de Mondésir (pas le mien, hein! A toutes fins utiles). 
 
De nos jours, je ne ressens aucunement ce côté mortifère. La chapelle se dresse, superbe et presque en surplomb, au-dessus de la vallée de la Bonette. 
 
Chapelle Notre-Dame-des-Grâces à Lacapelle Livron 
 
Puis, quelques kilomètres plus loin, je tombe sur le village de Saint-Projet et son château attribué à la reine Margot semble-t-il. A priori, il se visite contre rétribution. En fait, une rapide recherche m’apprend que l’endroit est aussi une chambre et une table d’hôte. En quittant Saint-projet, j’entre dans le département du Lot. 
 
St-Projet et le château de la Reine Margot

J'arrive à Saint-Cirq-Lapopie (Voir ). Je passe en bas de l’hôtel décrit dans l’article cité. Je ne résiste pas au fait de m’arrêter, et faire une photo de ce magnifique endroit. L’heure du déjeuner approche. Etant donné que l’accès à Collonges-la-Rouge n’est autorisé aux véhicules qu’à partir de 17h00, j’ai prévu de m’arrêter déjeuner dans un restaurant. Je me mets donc en quête, à partir de Cabrerets. 
 
St-Cirq-Lapopie
 
A Sauliac-sur-Célé, j’avise un panneau indiquant « Les lodges du Mas-de-Nadals ». Il y a une fourchette sur le panneau, c’est donc un restaurant. J’y vais. La route s’écarte un peu de mon itinéraire. Elle monte dans le causse, c’est superbe et très isolé. J’arrive au Mas-de-Nadals. J’aperçois une magnifique piscine. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un lieu d’hébergement, qualifié d’insolite de nos jours. C’est beau. Il y a bien un bar, superbe et quelques tables en teck. Je vois quelques clients au bord de la piscine. Arrivé devant la cuisine, j’entends des gens parlés. Je frappe (sur la porte). 
 
Pas de bol ! Le restaurant est fermé le midi. C’est bien dommage, mais je ne perds pas l’adresse… L’homme rencontré m’indique toutefois un endroit pas très loin, où je vais trouver quelque chose à manger. C’est bien le cas. A Marcilhac-sur-Célé, je suis un panneau indiquant l’embarcadère des canoës et un « grill » ouvert. Je suis à l’ombre de grands arbres, au bord de la rivière. C’est la pause-déjeuner. 
 
Je repars vers 14h00 et traverse le département du Lot. Ensuite, c’est l’arrivée en Corrèze peu après Puybrun. Je m’arrête sur le site de la Cafoulière pour m’imprégner des lieux. Le département s’étend devant mes yeux. 
 
Arrivée en Corèze 
 
Je fais encore quelques kilomètres et trouve le premier village concerné par le circuit du Limousin évoqué au début de cet article. C'est Beaulieu-sur-Dordogne, une cité médiévale bâtie autour de  son imposante église. Puis c’est le village de Meyssac. Il me donne un aperçu de ce qui m’attend à Collonges-la-Rouge puisqu'il est bâti du même grès. Il est à peine 16H30. Je préfère attendre ici, à l’ombre de grands arbres, sur une belle petite place, et en terrasse d’un bistrot de campagne. 
 
Meyssac 
 
A 17h00 pile, j’entre dans Collonges-la-Rouge et me rends à l’auberge qui m’accueille pour les trois prochains jours. Je trouve l’hôtel, décharge mes bagages et vais stocker la moto sur le parking prévu à cet effet. 
 
Collonges-la-Rouge
 
Collonges-la-Rouge - Hôtel le Relais de Saint-Jacques
  
Il fait chaud, mais cela reste raisonnable. La canicule n’est pas encore revenue ici. Etre ici me fait honorer une ancienne promesse faite il y a trente ans, lors de mon passage dans ce village. Je m’étais juré de passer quelques jours ici. Parfois, le temps passe et s'étire… 
Le village est superbe. Il est entièrement piétonnier et, comme dit plus haut, la circulation des véhicules est tolérée, à certaines heures, pour les habitants et les gens logés dans les hôtels et autres chambres d’hôtes. Il est superbe, oui! Mais passé 20h il n’y a plus que les restaurants qui sont ouverts. Très vite, je comprends que ma vie, après 20h00, va tourner autour de mon hôtel et de mon restaurant. Aucun bar musical ! Rien ! Nada ! Pour passer de belles petites soirées ou lire mon bouquin avec un fond sonore au milieu de personnes vivantes... 
 
En parlant de soirée... Cette première amène une agréable fraîcheur. Je dors la fenêtre grande ouverte.
 
Le lendemain, 31 Juillet, un souffle puissant me réveille. Dans mon sommeil, je reconnais très bien de quoi il s’agit. Un court instant, un rêve s'installe et me replonge en Garrotxa, lorsque je m'étais envoyé en l'air (voir  ici). J’ouvre les yeux et aperçois l’objet… Je n’ai même pas à me lever pour faire la photo depuis ma fenêtre.
 
 
A 8h00, je suis au petit-déjeuner. A 8h45, je mets le contact et pars pour ma balade de la journée : le tour du Puy-de-Sancy. J’avais envie de revenir au Mont-Dore. Cette boucle va me prendre la journée. De toute façon, comme hier, je ne peux pas revenir avant 17h00. Je m’enfonce, avec bonheur, sur les petites routes corréziennes. Aller en Auvergne, et prendre de l’altitude, ne pourra que me faire du bien. En effet, la canicule est de retour aujourd’hui. 
 
Pont de Lantourne - Lac de La Valette
 
D’après les panneaux indicateurs, je suis la route du Transcorrézien. Je croise quelques gares évocatrices. Le Transcorrézien était « un tacot » qui circulait en Haute-Corrèze de 1912 à 1959. Il reliait Ussel à Tulle en huit heures. 
 
Au passage du village de Lafage-sur-Sombre, je tombe sur une église insolite. C’est le fronton qui m'interpelle (voyez la photo ci-dessous). C’est l’église romane Saint-Jean-Baptiste.  
 

Eglise de Lafage-sur-Sombre
 
Je continue jusqu’à Neuvic et passe dans le Cantal après Sérandon. Une route magnifique, très étroite au point d’avoir un signalement indiquant que les demi-tours sont impossibles avant 5 kilomètres, serpente au-dessus de la Dordogne. C’est vertigineux.  
 
La Dordogne avant Bort-les-Orgues
 
Je reviens en Corrèze au passage de Bort-les-Orgues qui ne me laisse pas un grand souvenir. Revenu dans le Cantal, les paysages deviennent plus élevés et plus découpés. Encore quelques kilomètres et j’arrive dans le département du Puy-de-Dôme. J’amorçe, ici, mon tour du Puy-de-Sancy. Il est en face de moi. Je pars vers l’ouest, en direction du Mont-Dore. 
 
Le Mont-Dore
 
Au loin Chambon-sur-Lac
 
Je suis bien. La température est de 25 degrés, voire même 22 quand je passe en forêt. A midi, je fais ma gamelle. Je trouve un bel endroit, légèrement ombragé, m’offrant une vue extraordinaire. Je reconnais l'endroit. Je suis tout près du lac Pavin. 
 
Près de Besse-et-Saint-Anastaise
 
Pour rentrer, je traverse le Cantal. Il y a d’abord Condat, puis Riom-les-Montagnes. Je roule tranquille profitant de la fraîcheur et de l’altitude.  Ma direction est le Puy-Mary. Il n'y a quasiment personne. 
 
Depuis le col de la Beyssere
 
En direction du Puy-Mary
 
Je suis sur la route des Monts du Cantal. Elle suit une ligne de crête pendant plusieurs kilomètres. Toute la descente se fait avec une magnifique vue sur la vallée et les sommets alentours. Je vais devoir revenir par ici. Cette route est incroyable. J'ai envie de la faire tout du long. 
 

La route des crêtes du Cantal s’achève pour moi en arrivant au village de Salers. Elle continue jusqu'à Aurillac. Maintenant, je retourne en Corrèze.
 
Salers
 
Arrivé en bas, la température grimpe très vite. Je suis maintenant proche des 34 degrés. Je retrouve la Corrèze et rentre, toujours par les petites routes, à Collonges-la-Rouge. 
 
Lundi 1 août, cette journée se passe à pied. Je fais deux circuits de randonnées autour du village. Il y a, d’abord, le sentier des sources (trait bleu sur la carte) puis la randonnée des lavoirs Collongeois (trait orange sur la carte). 
  
 
 
Le sentier des sources commence en haut de Collonges-la-Rouge, à partir de la D38. Il est 9h00, la chaleur est encore supportable. Dès l'entrée dans la forêt, c'est encore plus agréable. Une petite bise souffle par moment. 
 
Le sentier des Sources

Le chemin forestier laisse place à un sentier de plus en plus étroit qui grimpe, de manière assez raide, par moment. La chaleur devient écrasante. Je crois que le fait de monter y est, aussi, pour quelque chose... Le retour au village se fait en descente parfois escarpée. Cela me permet d'avoir une belle vue sur Collonges-la-Rouge. Je la cherche depuis mon arrivée. 
 
Ce sentier des sources me prend 2h30. Je suis dans le village à 11:30. Juste l’heure pour un café et une eau pétillante. Avec mes trois jours de présence,  je sais où est la terrasse la plus fraîche… C’est donc Le Saint-Pierre. 
 
Je profite aussi de cet instant pour faire la visite du village. Collonges-la-Rouge est fait du grès rouge déjà vu à Meyssac (au début de cet article). D'ailleurs, la plupart des maisons alentours sont faites de la même pierre. 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
Je déjeune au Saint-Pierre toujours au motif d’avoir de l'ombre et un peu de fraîcheur. 
 
Vers 13h30, je pars pour le sentier des lavoirs. Fort heureusement, il est souvent abrité par de grands arbres. Le vent circule bien. Dès que le sol est en terre, c'est beaucoup mieux pour supporter ces températures. Arrivé au dernier lavoir, je m'étends sur le muret, et pars pour une sieste paisible, ombragée et rafraîchissante. 
 
Le sentier des Lavoirs

J'y reste tout de même 45 minutes. Je suis réveillé par un jeune qui a les écouteurs de son iPod (diable, j’ai bien failli écrire Walkman) ou équivalent sur les oreilles. Il chante à tue-tête... Pas très bien d'ailleurs. 
 
La dernière partie du chemin se fait sur une route, peu fréquentée, certes, mais aussi avec peu d'arbres et d'ombres portées. J'arrive au village trempé de sueur. 
 
Demain, je reprends la route et entre pleinement dans mon voyage au centre de la Terre. 
 

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