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La Transpy du Babaz - De Espelette à Toulouse (4)

Voici les dernières étapes de cette grande traversée. C'est la fin du voyage. L'heure des bilans,  des introspections et des projections. Mais ça, ce sera une autre histoire.   
 
 
 
 
Trois étapes et une randonnée pour revenir à Toulouse. J'ai même réussi à trouver des pistes autorisées, en terre française, sur ces derniers parcours. 

Itinéraire Suivi: 
 
 
Itinéraire depuis le début du voyage : 
 
 
Mercredi 10 mai, 8h30 comme d'habitude pour le départ. Longue étape aujourd'hui, je dois adapter le parcours. En effet,  le col d'Aubisque est encore fermé. Je n'arrive pas à m'y faire. Chaque année, c'est pareil... J'oublie toujours que l'Aubisque et le Tourmalet font partie des exceptions Pyrénéennes et qu'ils restent fermés en mai. Pour aujourd'hui, je verrai le moment venu en arrivant dans la zone. Pour la prochaine étape, je ferai la modification ce soir dans le tracé. 
  
Il y a aussi un changement de contexte dans le voyage. En effet, l’eau et le froid s’invitent dans l’environnement. Depuis hier matin, la pluie est diluvienne et les températures chutent fortement. Aujourd'hui, pas de chemins de terre. Demain ? Je verrai...  Passer un bourbier, une fois, serait sans doute faisable, mais le faire plusieurs fois, en étant seul, me semble trop compliqué. Qui dit bourbier, dit forcément conditions de glissades et de chutes multipliées par 4 ou 5. Je n’ai pas la condition physique pour bouger la bestiole de 310 kg dans des terrains glissants, et ce, sur plusieurs kilomètres. 
 
Comme je vais faire de la voie rapide, avant de partir, je mets la pression des pneus aux valeurs habituelles de la machine. Au moment de m'en servir,  mon compresseur « Airman » ne crachote même pas un peu. Rien! Nada!  Il a rendu l'âme, après 11 ans de bons et loyaux services. Je me dois de le remplacer, une fois rentré à la maison. Une station-service, équipée d'un compresseur, me sauve la mise. 
 
Il est temps de rejoindre le célèbre Itxassou pour ces cerises. Je suis là pour prendre la route du « Pas de Roland ». J'adore cet endroit. D'ailleurs, il faudra que je prévoie un séjour dans un des hôtels existants en ce lieu, afin d'y faire une randonnée.  
 
Le Pas de Rolland
 
Du Pas de Roland, je rattrape Bidarray, puis la route bascule sur le vignoble d'Irouléguy. Le petit pont de Eyheralde me conduit sur la charmante petite route d'Otikoren. C'est là que je trouve un arbre en travers de la route. Il a dû tomber dans la nuit. 
 
Le temps que je me demande si je fais demi-tour, une camionnette arrive avec, à son bord, l'individu que j'ai croisé 3 minutes avant, dans le village de Bordaberria. Il n'a pas de tronçonneuse à bord, mais il en a une chez lui. Il m'annonce qu'il va la chercher. Je me charge de débarrasser les branchages cassés. Durant ce laps de temps, une dame arrive. C'est la propriétaire de la ferme voisine et des lieux d'où l'arbre est tombé. Je lui explique qu'un habitant du village voisin vient avec une tronçonneuse. 
 
La route Otikoren coupée et les premières vignes d'Irouléguy
 
Le vignoble d'Irouléguy 
 
Cet intermède m'aura pris trente minutes de temps. J'arrive à Irouléguy, passe Saint-Jean-Pied-de-Port et prends la merveilleuse route d'Estérençuby et de la forêt d'Orion. A mon dernier passage ici, j'étais pris dans une brume de chaleur, et la vue était bouchée. Là, pour le moment, c'est dégagé. Mais tout là-haut... Pas sûr, que ça le soit toujours... Et, cette fois, la chaleur n'est pas en cause. 
 
Vue depuis le col d'Asquéta
 
La montée est rude par endroit. Les épingles sont serrées et demandent de la concentration. Mais que c'est beau. Au col d'Asquéta, un immense troupeau de chèvres et de moutons prend ses quartiers. J'entre dans les nuages et la brume, au-dessus, en allant vers les chalets d'Iraty. Je continue la route vers Larrau. 
 
En direction de Larrau
 
Il fait froid, à peine 4 degrés. Je passe Larrau et rejoins Ste Engrace et les gorges de Kakueta.  La pluie forte commence ici. Je sors de la couche nuageuse au niveau de La-Pierre-Saint-Martin. En descendant, je pars sur la petite D441 amenant en vallée d'Aspe. Il est midi, mais pour déjeuner, j'attends de trouver un abri, en raison de la pluie. J’attends aussi une température, un brin, plus clémente. 
 
Entrée dans la vallée d'Aspe
 
Je trouve cet abri, pour faire chauffer la gamelle, à Osse-en-Aspe. C'est un lavoir. Je m'installe et prépare un cassoulet... Fais froid, que diable! Je croise un monsieur âgé qui prend des photos. Il n'est pas d'ici. C'est un touriste hollandais, je crois, vu la nature de son accent. A la fin de mon repas, je le revois à nouveau et il vient vers moi. Il a perdu sa voiture... Il s'est garé sur un petit parking, et là, il ne sait plus où aller. Osse-en-Aspe est tout petit, alors j'essaye de lui faire dire s'il a beaucoup marché, pour venir vers le pont, la première fois qu'il m'a vu. Mais il est déjà reparti en quête... 

Osse-en-Aspe
 
C'est plus bas vers Escot, que je dois changer l'itinéraire, en raison de la fermeture de l'Aubisque. Inutile que je prenne le col de Marie-Blanque, je ne suis pas sûr qu'il soit ouvert non plus, et il m'amènerait trop haut, dans l'autre vallée. Par contre, sans avoir préparé le tracé, je rate la direction d'Aruby et vais donc jusqu'à Oloron-Ste-Marie. Cela m'écarte beaucoup de mon ancien itinéraire. Je n'ai pas d'autre choix que de rejoindre Lourdes, à présent. De là, je file vers Argelès-Gasost et Luz-St-Sauveur. J'ai la confirmation que le Tourmalet est fermé en y passant. Il est impossible de manquer les panneaux indicateurs.  

Le Tourmalet, au loin, dans les nuages
 
De là, je pars vers Gavarnie et m'arrête à Gedre, pour mon étape des deux jours à venir. Je m'installe à la Brèche de Roland. 

Gèdre et la vue depuis la chambre de la Brèche de Rolland
 
 
Un vent glacial balaie la vallée, mais il ne pleut pas. A 16h30, le soleil est radieux avec une température de 10°. Ce soir, je dîne sur place. 
 
Jeudi 11 mai, c'est mon dernier jour de repos et donc de randonnée. Juste avant que je ne parte, mon fils m'appelle sur le téléphone et me demande de regarder WhatsApp, il a besoin de mon avis sur quelque chose... 
 
Oh! En voyant la photo qu'il me présente, j'apprends que je dois développer une toute nouvelle compétence dans les prochains mois... Celle de devenir grand-père. L'émotion me submerge.  
 
La randonnée des granges de Campbieil démarre par 2h30 de montée, directe. Bien qu'elle soit de catégorie « moyenne », je pense qu'elle va être difficile pour moi, mais c'est la seule disponible près de l'hôtel, sans que j'ai besoin de prendre la moto. Le retour en descente sera aussi pentu que la montée, et sans doute plus escarpé. Le dénivelé annoncé sur le topo guide est de 550 mètres, auquel j'ajoute 150 mètres en partant de l'hôtel. 
 
 
La montée décoiffe. Enfin, décoiffe... Ce n'est peut-être pas le bon mot, vu ma chevelure, un brin clairsemée, maintenant. Ma vitesse de montée n'est pas faite pour décoiffer non plus d'ailleurs... Pour l'instant, le tracé grimpe dans Gèdre-dessus et rejoint le moulin. Là, le sentier monte dans la montagne et dans la forêt. 
 
 
 
C'est dur! Il fait beau aujourd'hui, mais très froid. En bas, au départ, il ne devait pas faire plus de 4°. Je suis parti avec diverses couches de vêtements, puisque je n'ai pas mon équipement de randonnée avec moi. Au fil de la montée, j'ai retiré les couches, car je suis en nage. Mais je sens que le froid peut me faire du mal, alors quand je m'arrête, ce n'est pas longtemps. 
 
J'attaque la fin de la moitié de la deuxième heure de montée, quand j'entends du bruit. Un moteur ? Oui! On dirait un tracteur ou un truc du genre. Ça roule doucement et, sans doute, lentement. C'est la bergère qui descend ces pots de laits de chèvre, mais avec un quad. Elle s'appelle Véro. Comment je le sais ? Tsss! Tsss! Vous le verrez plus tard. Regardez les photos. Elle me souhaite une bonne montée et me précise que j'ai de la chance aujourd'hui... Je n'aurai pas trop chaud en montant, ni en haut d'ailleurs...
 
Lorsque je débouche de la forêt, je mets un autre blouson, car le vent est glacial. Le sentier longe le torrent où l'eau s'écoule, dans un bruit assourdissant. Ça y est, je suis au bout de la montée. Le chemin devient plus facile. Les granges apparaissent au loin. Je m'en rapproche et comprends que la bergère, croisée plus tôt, habite ici avec un certain Gaël, d'après les informations disponibles pour la vente de fromages. 

Les granges de Campbieil
 
J'ai beau ne pas avoir mon équipement de randonnée, j'ai tout de même apporté un change complet. Je suis en sueur et je sens bien que le froid pourrait me jouer un mauvais tour. Je mets tout ce qui est sec sur moi et range le reste dans le sac-à-dos. Ainsi, je n'ai plus froid et profite du paysage alentour. Je me trouve un endroit abrité du vent et recevant, un peu, les rayons du soleil pour déjeuner. 
 
Voyons ce que l'équipe de la Brèche de Roland m'a préparé... Une salade avec du taboulé et des tomates-cerises. Un sandwich jambon, saucisson, camembert. Un paquet de chips, un yaourt et une pomme. J'ai même une pâte de fruit au coing. Tout est parfait. J'ajoute l'écharpe à la liste des vêtements et déjeune en ayant bien chaud. 
 
45 minutes plus tard, je bouge et décide de descendre, le froid est en train de me ressaisir. Le sentier de descente est à flanc de montagne. Il passe dans des tourbières trempées, au-dessus de sources diverses et dans des petits torrents. Certaines zones sont un peu difficiles à passer. Ce n'est pas qu'il faut prendre des risques, mais c'est tendu, dirai-je.  
 

Au fil de la descente, je me rapproche du soleil qui inonde la vallée de Gedre. Enfin, il fait chaud. Enfin... Chaud… 12 ou 14°, mais j’ai une impression de « canicule » et retire donc mes couches de vêtements. J’arrive en bas à 14h00, épuisé et au bout de ma vie... Mais ravi de cette balade. Je n'ai plus qu'à me reposer, préparer mieux les trajets de demain et après-demain et faire mes petites affaires, jusqu'au dîner de ce soir. 
 
C'est jeudi. Et le jeudi, à la Brèche de Roland, c'est complet pour le menu du jeudi. 
 
 
Vendredi 12 mai, cette fois, je suis prêt à partir à 8h15. Bigre! Ça pince ce matin. 1° au thermomètre de la moto. La neige est tombée en altitude. Les sommets, visibles autour de moi, sont recouverts d’un léger manteau blanc. Comme indiqué précédemment, j’adapte mon trajet. L’accès au Tourmalet étant impossible, pour basculer dans la vallée voisine, je vais donc jusqu’à Bagnère-de-Bigorre. Osmand et le routage « Gros Trail » de Cricri me font quitter la grande route pour une vicinale me faisant monter au Pla-de-la-Cabanette. 
 
Pla de la Cabanette
 
Arrivé à Payolle, je trouve la route d’accès au col de la Hourquette d’Ancizan (j'adore ce nom) qui me fera basculer en vallée d’Aure. Le froid devient plus intense en montant. 
 
Depuis le col de la Hourquette d’Ancizan
 
Pour l’instant pas de pluie, juste un peu de grésil par salves sporadiques, mais brutales. Arrivé en bas, près de Saint-Lary-Soulan, à Güchen exactement, je m’arrête « Chez Charlotte » qui fait épicerie, boulangerie et bar. Un petit café et un peu d'eau pétillante me feront le plus grand bien.
 
Malheureusement, c’est trop petit pour qu’il y ait aussi des toilettes. Pas de bol… Moi qui voulais être au chaud. Je repars, presque, dans le même état qu’à l’arrivée et monte en direction d’Azet et du col de Val-Louron. Avant de basculer, j’immortalise la vue sur la vallée d’Aure (photo du haut ci-dessous). 
 
 
Puis, je passe côté Loudenvielle (photo du bas ci-dessus). Je prends de plein fouet, une nouvelle averse de grésil, lors de la descente. A Genos, je pars vers le col de Peyresourde et Peyrragude afin de descendre vers Bagnère-de-Luchon. J’y suis vers 11h30. C’est la pluie qui s’invite maintenant. Le temps de faire le plein, je décide de m’arrêter ici pour déjeuner et trouve un endroit, à l’abri, pour une fois.   
 
Le repas pris, je passe le col du Portillon pour une incursion rapide en Espagne, dans le val d'Aran et la vallée de Bossost. Entre temps, la pluie s'est arrêtée.  
 
Bossost

Passé par l'Espagne me permet d'être plus rapidement au village des Ours, Melles. J'aurais, sans doute, pu attendre d'être en Espagne pour l'essence... Mais je n'aime pas rouler presque à sec, surtout lorsque je pars faire des chemins à la suite. Car oui! Maintenant, je pars sur le chemin des cols d'Artigaux et d'Artigascou au-dessus de Melles. C'est la première fois que je le fais dans ce sens. Habituellement, je pars de l'autre côté, celui du village du Couéu. 
 
Je n'ai qu'une crainte, c'est que la pluie ait tout détrempé et que je sois face à des bourbiers par endroit. Voilà plusieurs jours, que je repousse la décision, de faire cette piste. Comme indiqué au début de cet article, vu que la pluie s'est invitée, depuis mon arrivée en France, j'ai pris le parti de considérer que les chemins, c'était fini. Mais voilà, ceux-là, je les connais. J'ai envie d'y aller. La prudence me dit de l'éviter.  J'ai résolu mon souci par une procrastination incontestable. Quelque part, une jolie sorte de « mauvaise foi » entre moi et moi. Un truc pour dire: j'ai envie, mais il ne faut, peut-être, pas. Mais j'ai envie... Voilà, je suis au pied du mur, c'est le cas de le dire! Ou plutôt, l'image plus correcte serait que je suis pris la main dans le pot de confiture... 
 
La montée jusqu'à Melles est toujours aussi impressionnante. Surtout le passage dans les rues étroites et en lacets dans le village. Les murs sont vraiment très proches du casque, quand je m'incline pour prendre les virages. Ensuite, la piste commence... 
 
C'est décidé, j'y vais... 

En haut : début piste - en bas : milieu de piste dans le sous-bois - à droite : arrivée au Couéu
 
Le chemin n'est pas plus défoncé que d'habitude. Ça passe bien, même. L'introspection faite précédemment (voir ici, l'épisode 2 de ce voyage) fait toujours effet. Il y a beaucoup de flaques d'eau dans les nids de poules, signe que la pluie est bien tombée ces derniers jours, comme me l'a dit le restaurateur de Luchon. Il y a bien, parfois, un peu de boue, mais rien de dramatique. Je suis tout seul, comme souvent, dans les endroits où je vais à moto. Presque en bas, au détour d'un lacet, j'aperçois la fin de la piste et le bitume qui revient, ainsi que le village du Couéu. La pluie aussi revient, une fois que j'ai quitté le chemin. Merci!
 
Après Couledoux, c'est Ger-de-Boutx et le col du Portet-d'Aspet. A cet instant, je passe en Ariège. Après quelques péripéties, dues à une route coupée, j'arrive dans le Couserans et dans la superbe vallée de Bethmale.  Il pleut toujours, mais cela ne m'empêche pas de m'arrêter à l’étang du même nom, un des plus beaux endroits du monde, de mon point de vue. Même sous la pluie, ce lieu est magique. 

 
Etang de Bethmale
 
Encore quelques mètres, et c'est le col de Core qui domine d'un côté la vallée de Bethmale et de l'autre la vallée d'Oust. J'aperçois mon étape de ce soir, tout en bas, le village de Seix. 
 
Col de Core côté Bethmale
 
Col de Core côté vallée d'Oust
 
Voilà la dernière ville étape de ce voyage. Le village de Seix en Haut-Couserans ou Haut-Salat, c'est selon... Je ne sais pas ce qui motive cette différence de dénomination. Il a un petit quelque chose de suranné. Comme si, dans les temps anciens, il avait eu son heure de gloire. L'eau vive descend de la montagne et traverse la ville en plusieurs endroits. Quelques bâtiments anciens montrent ce côté désuet. Le village semble endormi, même si quelques endroits font de la résistance, et montrent un dynamisme certain.  
 

 
C'est le cas de l'établissement qui m'accueille ce soir d'ailleurs, même s'ils m'avaient oublié... Les bougres. Je veux bien que les hôteliers (surtout les Français d'ailleurs) fassent de la résistance « aux plates-formes de réservation », mais là, tout de même, faut pas déconner... Une réservation faite en janvier pour mai, et la voilà partie dans la nature... Avec « Booking », ce genre de chose n'arrive pas. C'est la troisième fois que ce genre de problème m'arrive en France avec une réservation directe. Là, c'est moins gênant que le cas de Tulle (voir ici), l'hôtel est ouvert, et il n'y a pas foule. Le problème est vite réglé. 
 
Le bilan de cette étape fait aussi que je comptabilise 15 kilomètres de chemins en France pour cette transpyrénéenne. 
 
Samedi 13 mai, c'est donc la dernière étape de ce voyage. Il pleut depuis hier soir, et la journée qui s'amorce ne sera pas mieux. Je pars en direction de la vallée d'Ustou pour rejoindre Aulus-les-Bains par une route que je n'ai jamais prise. De là, je monte au plateau de Coumebière pour arriver au col d'Agnès. 

Montée col d'Agnes

Je ne dois pas être loin des 1500 mètres. A cette altitude, la neige est bien tombée, cette nuit. La route n'est pas recouverte, mais les prés, alentours, le sont bien. La température est de 2°. Je poursuis la route, me demandant si je ne vais pas être empêché d'avancé, à un moment donné. J'arrive à l'étang de Lers. 

Etang de Lers
Je continue en direction du Port de Lers. Quand j'y arrive, la température baisse encore. Maintenant, la neige fondue recouvre entièrement la route. Un test avec les semelles des bottes, posées sur la route, me confirme que la glisse est possible. Il tombe un mélange de pluie et de neige fondue. Je pense être passé au bon moment. Pas sûr que dans quelques heures, ce soit encore faisable si les conditions climatiques se maintiennent. 

Port de Lers

Comme je descends,  les traces de neige disparaissent après quelques kilomètres. De ce côté de la vallée, la limite semble être autour de 1400 mètres. Arrivé en bas, à Vicdessos, je continue jusqu'à Tarascon-sur-Ariège. Là, je m'arrête quelques minutes et me réchauffe un peu dans un bistrot. 

Je repars en direction de Bédeihlac par les petites routes. En montant, j'entre dans les nuages. Entre la pluie, la brume et le froid, je n'en mène pas large. Après le mur de Pèguère, une côte à 18%, je m'arrête au col du même nom. Un brin circonspect, je décide d'arrêter là les frais, pour aujourd'hui. Certes, j'aurais aimé finir cette Transpy par la dernière piste, qui se trouve à quelques kilomètres, au niveau de Montégut-Plantaurel.  

Col de Peguère à 11h30

Mais là, je n'y vois plus rien. J'abandonne donc mon tracé à 11h30 au col de Péguère à 1375 mètres d'altitude sous une pluie battante et dans une brume épaisse. Je demande au GPS de me ramener chez moi par la route la plus rapide. 
 
A 13h30, je suis à la maison où j'avale une soupe bien chaude. Le bilan statistique de cette transpyrénéenne est le suivant : 
  • Deux semaines de voyage.
  • 2 719 kilomètres parcourus.
  • 1 230 kilomètres en Espagne.
  • 1 489 kilomètres en France.
  • 155 kilomètres dans les chemins de terre espagnols et 15 kilomètres dans les chemins de terre français. C'est donc un total de 170 km sur les pistes. C'est assez peu au final, par rapport à ce que j'imaginais lors de la préparation. 
  • 62 kilomètres de randonnée à pied (sans compter les promenades en ville...) 
  • Beaucoup, beaucoup de virages et de lacets.
Et du plaisir. Beaucoup de plaisir. 
 

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