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Week end Tarnais - Balades de Noël

Peu avant l'avalanche des victuailles de Noël, je profite de quelques jours et m'échappe à Bouyrols, dans mon « havre Tarnais ». 

Les vignes de Gaillac de bon matin juste avant Noël

La météorologie reste sur ses auspices exceptionnels, bien que l'hiver démarre juste.  
Sans être obnubilé et sans tracas particulier, j'éprouve, tout de même, le besoin de déambuler le nez au vent et les cheveux, si je puis dire, en bataille... Après cette première partie de route, faite à moto, pour arriver ici. En effet, guère de problèmes qu'une bonne marche ne résolve... En-tout-cas, en ce qui me concerne. 
Je démarre donc cette première journée par une balade destinée à penser avec les pieds. J'ai choisi une boucle d'environ dix kilomètres grâce à la cartographie disponible sur l'application Osmand de ma tablette pour préparer et de mon smartphone pour opérer. Idéalement, elle est constituée de chemins inconnus et démarre à ma porte. 


Je descends vers La-Cazalié et Bellemène et traverse ces hameaux, pour la première fois. Le chemin longe, sur quelques mètres, la route départementale menant à Roquecourbe, avant de partir vers le nord-ouest. C'est à partir de là que la pente devient abrupte et raide.  


Le chemin monte davantage et demande même de beaux efforts, à un moment donné. C'en est même étonnant, du fait que je me trouve dans une sorte de goulet rocailleux, qui s'apparente à un énorme fossé bordé d'arbres immenses...  Les impressions et les sensations sont surprenantes. Pour un peu, je me croirais dans le lit d’un torrent asséché et vidé de ses rochers. 

Il faut bien grimper le dénivelé d'une centaine de mètres pour arriver en haut de la colline. La vue sur la vallée de l'Agoût s'ouvre de plus en plus. 


Tout en haut, je tombe sur quelques fermes et autres résidences secondaires, sans l'ombre d'un doute vus leurs bons états et les volets fermés, isolées et perdues. La vue est large et débouchée. Le soleil, en ce 22 décembre, est radieux. La température de dix-sept degrés Celsius est fort agréable. Je marche d'ailleurs bras nus, depuis le départ.



La boucle arrive à son extrémité au lieu-dit « La-Maurié ». Là, je tourne les talons, trouve le petit chemin marqué sur la carte, et pars vers le sud en direction de chez moi. Je ne dois pas le confondre avec le sentier de la Quille du Roy tout proche, et que je ferai une autre fois vu sa longueur.
 
A partir de maintenant, je descends jusqu'à être presque arrivé, sauf si je me trompe... Quelques vaches, surprises de voir un individu, se tournent toutes vers moi et m'observent. Je les vois nettement se rassembler et se rapprocher. De là où je suis, je ne vois pas encore de clôture, mais j'imagine qu'il y en a une, car elles s'arrêtent toutes, d'un coup. A moins qu'il ne s'agisse d'autres choses...


Les vaches curieuses passées, la descente se fait plus intense. Me voilà au milieu des sapins et autres feuillus. Le chemin deviens très large. La forêt, ici, est exploitée. D'ailleurs, un panneau m'apprend que cette parcelle est gérée par l'entreprise me livrant les pellets du poêle à bois servant à chauffer la maison. On ne peut pas faire plus local...


Au terme de la descente, j'arrive au point d'origine du chemin de départ, tout près de Monsarrat. Je n'ai plus qu'à remonter, par la seule route, vers la maison. Les pensées, bien oxygénées après ces trois heures au grand air, sont maintenant dans le bon ordre... 


Le lendemain, 23 décembre, je pars en virée vers Caylus. Y étant passé, il y a quelque temps (voir ici), j'ai envie d'en voir un peu plus. 

Itinéraire Suivi: 


Pour une fois, je m'arrête à Castelnau-de-Montmiral, le « mont d'où l'on voit »... Cette ancienne place forte, réputée imprenable, du Moyen-Âge offre une vue inégalée sur la forêt de Grésigne et la mosaïque de formes et de couleurs qu’offrent champs et collines alentour.
 
Cette bastide dite albigeoise, puisqu'il s'agit bien de cela, domine de son promontoire un paysage magnifique où mon regard se perd aisément. Le village, aussi, mérite bien un arrêt et quelques pas.
 
Depuis la butte à Castelnau-de-Montmiral


Comme son nom l'indique, le village fait partie des « castelnaux », agglomérations construites par les seigneurs du coin dans la dépendance de leurs châteaux. Ce nom de « bastide albigeoise » me semble être un simple raccourci dû à la croisade des Albigeois, au moment de la répression des Cathares. Le fameux Raymond VII, comte de Toulouse, encourage la construction de ces cités nouvelles pour accueillir les populations déplacées, mais aussi pour renforcer son pouvoir. C'est ainsi que la plus connue d'entre elles naît: Cordes-sur-Ciel. Castelnau-de-Montmiral, quant à elle, fut fondée en 1222.

Ce modèle de constructions s'étend rapidement à tout le sud-ouest de la France. Plus de trois cents bastides voient le jour entre 1222 et 1373, début de la guerre de Cent Ans, si je ne me trompe pas. C'est aussi à cette époque, durant la guerre de Cent Ans, que nombre de ces bastides sont détruites.



Elles sont si charmantes et si nombreuses, qu'un circuit touristique a vu le jour : le circuit des bastides albigeoises qui passe par Lisle-sur-Tarn, Castelnau-de-Montmiral où je suis, Puycelsi, Bruniquel, Penne où je vais ensuite, Cordes-sur-Ciel, Salvagnac, et bien d'autres.  Un jour prochain, je m'en vais construire un itinéraire pour passer voir toutes celles possibles d'un seul trajet, sur la journée. 

Castelnau-de-Montmiral 

Pour l'heure, j'arrive en territoire connu et passe à proximité de Bruniquel puis à Penne. Je pourrais me contenter de prendre la grande RD115, mais je préfère rejoindre la petite départementale RD173, car je souhaite profiter de la vue, bien ouverte, sur les gorges de l'Aveyron en ce début d'hiver. 

Gorges Aveyron

Forcément, en passant ici, je vais chercher la route de la corniche d'Aveyron et le village de Brousses-les-antibels qui marque son entrée. Comme d'habitude, je m'arrête dans le renforcement, avant le rocher en surplomb de la route, et profite du point de vue. 

Route de la Corniche

Je prends un café à Saint-Antonin-Noble-Val. Vers 11h15, je suis à Caylus. Ce site, dit pittoresque, dans la vallée de la Bonnette, constitue un véritable carrefour qui explique, en grande partie, l'existence ancienne de cette ville. En effet, son développement a lieu, principalement, au Moyen Age autour d'un château, comme souvent à cette époque. 

Je fais un tour à pied et me rends assez vite compte qu'il n'y a pas grand-chose à voir, de mon seul point de vue, bien sûr. Les nombreuses bâtisses anciennes et autres « vielles pierres » forment un riche passé pouvant tout à fait combler d'autres individus...  D'autre part, Caylus est aussi une terre de mémoire connue pour son passé récent, quand la ville a été un camp d'internement utilisé par le régime de Vichy. 

Il est trop tôt pour aller déjeuner. Je reprends donc la route. 

Caylus

Je me rends compte que je passe tout près de la route prise cet été pour aller au centre de la France (voir l'article déjà indiqué au début de celui-ci). J'aperçois la magnifique chapelle Notre-Dame-des-Grâces, mais par le bas de la vallée, cette fois. Je vois, également, que je suis tout près de Saint-Projet, grâce à un panneau indicateur qui m'annonce le village à juste quatre petits kilomètres sur ma gauche. Moi, je file vers Puylagarde et Parisot. Mes espoirs de trouver un restaurant ouvert s'amenuise, jusqu'à ce que je rencontre un panneau indicateur m'annonçant la direction de Najac. Dans mon souvenir, Najac est une ville un brin importante. Je devrais bien trouver quelque chose là-bas. 

Au détour d'un virage plutôt serré, j'aperçois un château au loin, au sommet d'une colline. Un coup d’œil sur la carte et Osmand m'apprend que c'est le château de Najac d'ailleurs. 

Najac

Najac, autre village transformé en bastide, à quelques kilomètres de Villefranche-de-Rouergue, dans les gorges de l'Aveyron est une curiosité à part entière. En effet, le village, perché sur une arête rocheuse est composé d'une seule rue, d'une longueur exceptionnelle, conduisant au château. Cette particularité lui vaut d'ailleurs le nom de « village-rue ». 


Le château de Najac

Je profite de chercher un restaurant pour faire le tour des superbes édifices visibles dans cette petite ville, avant d'aller déjeuner. L'offre, certes réduite en cette saison, reste plutôt bien achalandée puisque quatre restaurants, couvrant toutes les bourses, sont ouverts. Cela va du sandwich à une offre gastronomique. 


A 13h30, après avoir pu payer uniquement en liquide, comme dans tous les restaurants Aveyronais semble t'il, je repars en direction du Viaur, cette fois. Je le remonte quelque temps et passe près de la crêperie « La Châtaigneraie », trouvée cet été, en rentrant de mon voyage au centre de la terre. Le restaurant est fermé, mais le cadre est toujours aussi bucolique, même dépourvu de feuillage et sans soleil. 

Le Viaur près du restaurant La Châtaigneraie

A Saint-Martin-Laguépie, je quitte la rivière puis passe à Cordes-sur-Ciel et arrive sur les hauteurs d'Albi. C'est la première fois que j'arrive dans la merveilleuse cité épiscopale par cette route. La cathédrale Sainte-Cécile se dresse, majestueuse, au loin. Je m’arrête et immortalise cette image.

Albi

Forcément, étant ici, je m'arrête, également, sur le Pont Neuf afin d'aller prendre, à nouveau, une photo de la plus belle vue de la préfecture du Tarn. Ce ciel d'hiver lui sied tout aussi bien qu'un ciel bleu et lumineux d'été (voir cette Balade albigeoise entre Tarn et Segala). 


Une fois sorti de cette ambiance urbaine, je rejoins la Terre de Bancalié par Fréjairolles et rentre par les superbes routes de Laroque et d'Arifat. Je les adore toutes les deux. 

Chateau Laroque 

J'arrive à Montredon-Labessonié quelques beaux virages plus tard. Cette balade se termine. Ces 268 kilomètres m'ont, à nouveau, rempli de bonheur. J'amorce les fêtes de Noël tout à fait serein.  


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