Oui! L'automne démarre dans quelques jours. Je suis dans ma maison de campagne afin, entre autre, de réceptionner les travaux de la personne ayant refait le toit du garage. Du coup, si j'en profitais pour une balade à moto ? En fait, cette balade est une balade dans les trous de couverture...
Mais « keskidi »...
Je me centre sur Bouyrols. J'ai deux zones montrant quelques trous de couverture, là où je ne suis pas passé avec ma moto. La zone 1 et la zone 2 sur l'image ci-dessous.
Me voilà avec un fichier « new.gpx » qui correspond à mon tracé. Lorsque j'essaye de charger ce fichier dans ITN Converter, le programme se bloque. Il y a trop de « waypoint », 12 180, à priori.
Non! Je ne suis pas devenu fou.
C'est juste une balade centrée sur le lieu de ma maison de campagne et là où les routes me sont encore inconnues.
Pour y arriver, cela demande un peu de préparation. Voyons cela!
Chapitre 1 - Préparation de l'itinéraire :
Quelques jours avant le départ de cette balade, je m’attelle donc à la préparation d'un « tracé gpx ».
Je dois, d'abord, identifier la zone concernée. J'ai parlé dans cet article de ma zone de couverture du grand Sud-Ouest (voir ici).
Je reprends la représentation physique des routes parcourues dans l'outil « gpx.studio ».
Je me centre sur Bouyrols. J'ai deux zones montrant quelques trous de couverture, là où je ne suis pas passé avec ma moto. La zone 1 et la zone 2 sur l'image ci-dessous.
Je choisis de développer un itinéraire à l'Est de Bouyrols, sur la zone 1.
Je reste dans l'outil « gpx.studio ».
En effet, celui-ci permet de créer un nouveau gpx. Voir le bouton « créer GPX » dans l'image ci-dessous.
Ensuite, je place les points (les petits cercles blancs, dans l'image ci-dessous) de mon futur itinéraire (ligne bleu foncé dans la même image), en choisissant bien les routes ou chemins non marqués précédemment, par un de mes passages. Je construis cet itinéraire et futur « fichier gpx » en sélectionnant le paramètre « Moto » dans la zone marquée 1 et, tant que je suis sur des routes bitumées, je coche également la case à cocher « Routage (suivre les routes) ». Dès que je veux prendre un chemin forestier ou une piste en terre et cailloux, je décoche cette case avant de la remettre ensuite.
Ainsi, le tracé bleu foncé est construit progressivement, en suivant bien la route bitumée choisie, lorsque la case est cochée, et en traçant une ligne droite entre les points car les chemins ne sont pas « routables », lorsque la case est décochée.
Je développe mon itinéraire vers l'Est en suivant la direction de la zone marquée 3.
Bon! Je ne sais pas trop combien cela fait de kilomètres... C'est sans doute trop. Je verrai cela ensuite.
Pour récupérer ce tracé, je dois juste choisir « exporter » dans la zone marquée 1 de l'image ci-dessous et, lorsque le nom de fichier « new.gpx » apparaît, cliquer sur « Télécharger » dans la zone marquée 2 de l'image. En effet, vu que j'ai tout un tas de gpx chargé dans « gpx.studio , il me propose aussi de télécharger chacun d’eux. Ce que je ne veux pas, bien sûr.
J'essaye donc le transfert dans Kurviger, tout en réduisant le nombre de points importer à 500. Cela fonctionne et me permet également d'avoir une idée du kilométrage de ce tracé qui est affiché à 328 km. Comme je le pensais, c'est trop étant donné que je prévois quelques chemins de terre et de toute petites routes.
Avant de réduire le nombre de points et le kilométrage, j'essaye le transfert du fichier gpx d'origine (celui à 12 180 points) et sa visualisation dans l'application Osmand de mon Ipad. Car j'ai, aussi, l'intention de tester cette application de navigation que j'utilise depuis un an pour la randonnée pédestre avec mon iPhone.
Les points apparaissent bien dans Osmand, lorsque je demande à modifier le tracé. Tout semble fonctionner.
Chapitre 2 - Dans la réalité :
Ce 17/9, je pars avec le tracé généré par « gpx.studio » et ces 12180 points dans Osmand installé sur mon iPhone. En secours, j'ai un tracé généré avec Kurviger avec 500 points pour utilisation dans une application Gps classique.
Itinéraire réellement suivi :
Contact! Départ à 8h00. Mon trajet est toujours un peu trop long. Pour autant, je n'ai pas encore décidé de le corriger, je ferai le point vers midi avant la pause-déjeuner.
En cette heure matinale, je rejoins le village de Montredon-Labessonnié vers le Nord avant de partir plein-Est vers les Monts de Lacaune, tout en sachant bien que cette route passera par zig et zag, plusieurs fois.
Arrivé sur le plateau, la partie se joue aussi avec une brume plus ou moins épaisse. L'objectif, de cette première partie, est de parcourir la D89 et de descendre vers Vabre par la D53, jamais empruntée. La brume reste en altitude, tandis que je descends vers le village.
Je passe sous le pont, longe la piscine municipale et remonte le Gijou par une rue improbable. Comme attendu, elle se termine et devient un chemin de terre à la sortie du village. Le bitume s'arrête net. Ce chemin, mélange de terre et caillasse, me conduit vers un pont sur la rivière puis m’amène à la rencontre d'un tunnel d'environ 50 mètres. Est-ce qu'il s'agit d'une ancienne voie ferrée ?
Piste pour sortir de Vabre le long du Gijou |
Un pont de terre sur le Gijou |
Ne serait-ce pas une ancienne voie ferrée ? |
Plus j'avance, plus il me semble reconnaître l'environnement. Et, en effet, ce chemin de terre débouche sur une zone où je pêche sur les berges du Gijou. Je rejoins la D171 et vais jusqu'à Lacaze, visité précédemment (voir ici). Je traverse le centre du village, passe à côté du château et prends une route sans nom. Mince, ce n'est pas la bonne!
Il n'est pas facile de lire où je dois passer, sur Osmand, en suivant la trace... Et cela n'est pas un problème de l'application de navigation... Ah!! Mes yeux me jouent des tours même avec les verres progressifs. Je vais devoir ajuster les paramétrages de zoom.
Demi-tour... Sans se foutre en l'air, tellement c'est étroit... Et je prends la route juste au-dessus, celle qui longe le ruisseau de la Griffoulière.
Route sans nom après Lacaze |
Me voilà sur des routes inconnues. Elles serpentent dans une forêt épaisse. Je croise quelques fermes isolées et découvre de nouveaux panoramas. Je passe les villages de Berlats, Teil Bas, Artizium, Gijounet, jusqu'à mon arrivée à Lacaune. Là, je pars au Nord, et monte le col de Sié pour ouvrir la vue sur le département de l'Aveyron.
Col de Sié - Au-dessus de Lacaune |
L'Aveyron et ses collines |
Je roule vers Murasson sur la D209, puis vers Mounes et la D51. Encore des routes inconnues. Ce tracé fait merveille. Il est 11h00, je m'arrête quelques minutes et profite du panorama sur les Monts de Lacaune depuis les collines aveyronnaises. J'en profite pour faire le point sur l'itinéraire. Il reste encore beaucoup de routes selon le parcours initial prévu. Comme je le pensais, je dois le raccourcir...
Près de Murasson |
Je veux, impérativement, déjeuner à midi à la Clairière (voir ici) à Cambon-et-Salvergues. Je décide d'aller jusqu'à Brusque puis bifurquerai vers le sud pour entrer dans l’Hérault plus tôt que prévu. Ainsi, je laisse ma trace partir vers l'Est avant de la recroiser, un peu plus loin, tout en ayant réduit le parcours d'environ 30 kilomètres.
A cet effet, je change les paramètres dans Osmand en passant sur une navigation via un itinéraire demandé à l'application, puis repars.
Les Monts de Lacaune |
Pour l'heure, je continue donc vers l'Est, en longeant la ligne frontalière Tarn/Aveyron, jusqu'à Brusque. Les paysages sont superbes. Bien qu'étant plusieurs fois passé dans ce secteur, je n'avais jamais pris cette route. La préparation s'avère donc toujours aussi bénéfique en termes de découvertes.
Les Monts de Lacaune depuis les collines Aveyronnaises |
Le défilé amenant à Brusque |
La D119, amenant au village de Brusque, passe dans un défilé fait de pentes abruptes et de roches impressionnantes. La végétation y trouve, toutefois, un terrain pour se développer. C'est splendide. A Brusque, je découvre un village diablement pittoresque.
Brusque se situe non loin de Camarès, dans l'arrondissement de Millau. Le Dourdou de Camarès traverse et baigne la commune. Peuplé dès l'époque gallo-romaine, le village était apprécié pour sa culture minière, notamment dédiée au cuivre. Bien préservé, le site dévoile, encore aujourd'hui, une architecture ancienne et typique de la région, ainsi que quelques beaux monuments à découvrir.
Ce village m'interpelle. Le nom de Camarès également. Je me note cela dans un coin (ça veut dire dans une appli de mon smartphone, car je ne fais plus confiance à ma seule tête...) pour fouiller davantage, plus tard, dans le cadre d'une future balade.
Brusque |
C'est donc là, que je quitte le parcours initialement prévu afin de réduire le nombre de kilomètres. Je bascule dans le département de l’Hérault au col du Coustel non loin de l'Espinouse. Comme prévu, je retrouve la trace, 20 minutes plus tard, en ayant réduit le parcours d'environ 30 kilomètres. A midi pile, je me gare devant le restaurant « La Clairière » à Cambon.
A 13h00, j'en ressors rassasié et ravi. Cette fois, je me mets en route pour le lac du Laouzas, près de Nages.
Lac du Laouzas |
Je dois faire le plein de carburant. Malheureusement, un rapide coup d’œil sur l'application me donnant les stations-services m'apprends qu'il n'y en a que deux, dans le coin. Une à Murat-sur-Vèbres et l'autre à la Salvetat-sur-Agoût. Je suis plus près de Murat. N'étant pas sûr de pouvoir atteindre la Salvetat-sur-Agout, je me rends à Murat-sur-Vebre et remplis le réservoir de la bécane.
Me voilà plus serein, j'aborde la route du retour l'esprit libéré. Je me faufile entre ces petites routes toujours inconnues, diverses et variées jusqu'à rejoindre le village de Cambous. Là, je retrouve le Sidobre et les routes que je connais.
Finalement, je décide encore de couper l'itinéraire prévu, afin de le réduire en termes de kilométrage.
Le parcours réel en rouge comparé au parcours initial en bleu |
Je rejoins Vabre et retrouve la maison vers 16h00.
Au final, cette application Osmand me fait conclure qu'elle n'est pas forcément idéale en tant que « GPS classique », mais elle s'avère très utile dès que je suis sur des chemins de terre où des routes oubliées...
J'ai commencé à fouiller son utilisation, grâce aux membres du forum « Terre et Bitume ». Je vais, d'ailleurs, m'inscrire dès ce soir. La lecture des échanges du forum me laisse penser que la découverte de
nouvelles balades à faire reste possible, même dans les endroits que je pense
connaître. En effet, les possibilités offertes par cette application semblent nombreuses grâce aux divers profils et autres capacités de routages ou paramétrages. A suivre...
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