A la fraîche... Sur la route des cols

Ca y est! Même si cela ne s’appelle pas encore « canicule », Nous sommes mi-juin et les fortes chaleurs sont là. Les trente et quelques degrés chauffent, abondamment, l’air depuis quelques jours. Mon samedi est libre… Alors ? Et si je prenais un peu d'altitude ? Et si j’allais me faire un bout de la route des cols ? Et si j’allais refaire cette piste entre Couledoux et Melles ? 

 

 

Grâce à « @Taz195 » (encore merci à lui!), je sais que le col du Portillon est fermé. Ce n’est donc pas la peine de passer en Espagne pour rejoindre Bossost. Vu que je prends une piste, et que je vais devoir faire un détour pour rejoindre Luchon, je pars et reviens par l’autoroute A64. Ainsi, le kilométrage reste compatible avec ma forme.

 

Itinéraire suivi:

 

8h30, j’entre sur l’autoroute. Bizarre, le ciel est gris et voilé, au fond là-bas, là où je vais... 

Il y a un peu de monde sur ce ruban de départ en week-end. Heureusement, j’en sors, juste avant le péage de Lestelle-de-Saint-Martory. Je rejoins Aspet pour, ensuite, longer le Ger. Ma route des cols démarre ici. Je pars en direction du col de Menté et bifurque avant Ger-de-Boutx. 

 

Le ciel est maintenant complètement dégagé, le bleu azur est largement dominant. Après Couledoux, je passe les quelques maisons du hameau de Le-Couéu. La route est annoncée en cul-de-sac. Je suis au bout. La piste s'ouvre devant moi. Un panneau annonce l'interdiction de circuler avec un véhicule à moteur, entre le premier novembre et le 31 mars. Nous sommes début juin, tout est « clean ».

 

Mon souvenir la voyait plus herbeuse et parfois boueuse... C’était là en 2014. Aujourd'hui, c'est plutôt caillasses et caillasses. Je n'ai que quelques kilomètres à faire, je ne dégonfle pas mes pneus. J'ai, parfois, la sensation que les roues vont se dérober... Le mode « enduro » de la bécane fait son office. La prochaine fois, je dégonflerai pour de meilleures sensations.

 

L'arrivée au col d’Artigascou ouvre le panorama. En théorie, la piste se termine ici et le bitume revient. En 2014, la théorie se confirmait. Le bitume était parfait. Aujourd’hui, la théorie est compromise… Le goudron a, à moitié, disparut… Il subsiste juste sur les bords. On dirait qu'un sillon a été creusé au centre de la route.

 

Col d'Artigascou

 

Le soleil illumine les sommets alentours. Le contraste entre les vingt degrés et le rayonnement de l’astre solaire me fait du bien. La neige, encore présente, coiffe quelques sommets. Cette fraîcheur ensoleillée est bien agréable. 

 

 

Plus loin, la route reste très dégradée. Du coup, je prends mon temps pour descendre. Les épingles, très serrées, demandent quelques efforts et une bonne dose de concentration pour éviter les énormes nids de poules, ornières et autres crevasses. 

 

 

Le bitume, en bon état, revient quelques centaines de mètres avant le village de Melles. Arrivé en bas, je m'aperçois que la route vers l'Espagne, à peine à trente mètres sur ma gauche, est barrée et gardée. Au-delà du col du Portillon, c’est carrément l’accès à l’Espagne qui est fermé. Je ne peux même pas rattraper la N125. L'accès au rond-point, pourtant encore en France, est coupé. Je traverse Fos et récupère la route.

 

Au-dessus de Melles

 

Je suis à Bagnères-de-Luchon vers 11h30. C’est un peu tôt pour aller déjeuner… Je continue et tente ma chance un peu plus loin. Je file sur la D618 en direction de Peyragudes. Ca y est, je suis en haute montagne. Les sapins disparaissent progressivement. Les prés deviennent des tapis verts douillets. 

 

Le col de Peyresourde, à 1569 mètres, m’ouvre la porte des Hautes-Pyrénées. Cette vallée que je quitte, le Larboust, est la plus haute des vallées suspendues aboutissant à Luchon. D’origine glacière, elle est alimentée par les glaciers de la vallée d’Oô. Les villages suivent la rive gauche de l’One. Depuis le parking du col, le panorama sur la vallée du Larboust est splendide. 

 

Vallée du Larboust depuis le col de Peyresourde

 

J'entre dans la vallée du Louron. A midi, je suis à Loudervielle. Ma chance aurait-elle tourné ? Depuis Bagnères-de-Luchon, pas un seul restaurant ouvert... Je m’arrête quelques instants pour profiter de la vue. Cette vallée du Louron est connue pour le lac de Genos-Loudenvielle bordé au sud par le centre de thermalisme Balnéa. Les activités de parapentes sont également monnaie courante dans le coin. D’ailleurs, j’en ai deux qui volent devant mon horizon. Avec tout cela, je devrais bien trouver un endroit pour me restaurer… Non? 

 

 

 

Je dois aller jusqu'à Genos pour trouver. Là, au croisement de Coustasses et Cabets, j’aperçois sur ma gauche une terrasse d’une dizaine de tables. On dirait bien que c’est ouvert. Il y a un parking de trois ou quatre places devant. En fait, c’est une épicerie, dépôt de pain, pizzeria, restaurant et bar : L’olivette (Voir Les coins du Babaz). Une heure plus tard, je suis rassasié.

 

Je pars en direction de la station de ski du val Louron et du col d’Azet. Ca grimpe fort. Les lacets sont nombreux. Je partage la route avec de nombreux cyclistes et quelques animaux en pâture. 

 

 

 

 

Les paysages coupent le souffle. Chaque sortie d'épingle révèle un nouveau panorama superbe. J’arrive au sommet à 1580 mètres. Tout en bas, j’aperçois Saint-Lary-Soulan, et face à moi, le Pla-d’Adet. Je descends maintenant en vallée d’Aure. La vallée d’Aure ? Tisné Land (voir ici). 

 

 

En bas, je prends la direction d’Arreau. A Guchen, je change de cap et quitte cette D929 bien trop fréquentée à mon goût. En effet, je pars pour dernier col de cette balade, celui de La-Hourquette-d’Ancizan. Je passe de la vallée d’Aure à la vallée de Payolle. Quelle route magnifique! Le pic du Midi de Bigorre semble tout proche. 

 

 

Encore un peu, et j’arrive à l’embranchement à Sainte-Marie-de-Campan amenant à la Mongie… Mais, pour moi, c’est terminé pour aujourd’hui. Il est temps de prendre la route du retour. Direction Bagnères-de-Bigorre, puis Capvern et je récupère l’A64 me ramenant à la chaleur étouffante de la région toulousaine. 

 

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