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La bulle de confinement

Nous sommes le 24 avril. Le confinement, en cours, touche à sa fin, à priori. Mais voilà, une promo est passée, je l'ai saisie. Oui! Sans vouloir se coincer la bulle tout en étant confiné, je change de bulle… Celle d’origine est un peu trop juste en hauteur pour moi. 
 
Il faut bien que je la teste, après l'avoir montée, cette nouvelle bulle. Je dois trouver une balade respectant la règle des dix kilomètres de rayon autour de chez moi. 
 
Itinéraire suivi : 


 
Incroyable, on dirait Milou, ce tracé. Non ?
 
Cette promotion, c'est l'opportunité d'avoir une bulle à ma taille. Celle d’origine, surmontée d'un déflecteur «Ergo+» de Wunderlich, était un pis-aller en attendant que j'en trouve une dans sa version la plus haute possible à un prix qui me convienne. Mon choix se porte sur le saute-vent « PUIG » : celui-ci
 
C'est donc la version fumée claire avec spoiler pré-intégré. Pour ce pare-brise, des renforts sont indispensables. Cela tombe bien, j'en ai. Ce ne sont pas des « Puig » mais les « SW-Motech » (voir ici). En effet, dès l'achat de la moto, je trouvais que cette protection claquait déjà trop au vent. 
 
Je déballe le colis :

 
Je démonte le pare-brise d'origine. J'ôte les vis marquées 3 et 4 dans la photo ci-dessous. Comme j'ai aussi les renforts de bulle qui sont installés, je retire les vis marquées 1 et 2. Sans présence de renfort, pas besoin de retirer ces vis pour sortir le saute-vent de son support sur la moto. 
 
Ensuite, j'extrais les vis marquées 5 et 6 pour sortir les petites barres du support de bulle côté pare-brise ainsi que les deux enjoliveurs. Lorsque les barres sont retirées, je récupère les bagues en caoutchoucs marquées 7, 8, 9 et 10. 
 
 
Lorsque je pose la bulle d'origine sur la « Puig », la différence de hauteur saute aux yeux. 
 
 
Je passe au montage des barres de support existantes sur le nouveau pare-brise. 
 
En premier lieu, je mets les quatre bagues en caoutchoucs précédentes dans les orifices prévus sur la nouvelle bulle. Je positionne les deux petites barres, de la partie côté bulle, du support de bulle. Je mets les deux vis sur les parties basses pour fixer les supports et leurs deux enjoliveurs. Attention! Il faut tout de suite serrer à fond, car sur la moto, ces deux vis ne seront plus accessibles. J’y ajoute, même, un peu de frein filet, car l’une de ces vis est partie en roulant il y a peu… Je ne mets pas les deux vis du haut, car j'ai les renforts à positionner à cet endroit lors du montage sur la moto. 
 
 
Je passe au montage de la bulle sur la moto.
 
J'insère le support côté bulle dans le support de la moto et ensuite, je mets les quatre vis de fixation. Celles fixant la bulle au support de la moto et celles finissant de fixer la partie haute avec les renforts de bulle. 
 
Le positionnement ne se fait pas tout seul. Comme on dit ici, à Toulouse, il est nécessaire de « tchaoupiner » l’ensemble un brin... Pour que tout se positionne correctement et permettre un vissage correct. Avoir le bras long, si tant est que cela soit possible, est un net avantage ici, sinon faire appel à un ami.
 
Et voilà, la bulle haute est montée sur le support de la moto. 
 
 
 
Je passe au montage du spoiler. Les photos sont explicites. Il y a 8 vis à monter. 4 par support. Le vissage doit se faire au tournevis pour éviter d'abîmer les vis et les supports en nylon. Des « cabochons » enjoliveurs se placent sur les huit vis afin de masquer leurs têtes. Ils se positionnent « en force ». Je ne sais pas si cela tiendra très longtemps... 
 
 
La bulle avec le spoiler installé: 


 
Le spoiler se règle selon trois positions, à priori.
Je choisis la position marquée 2, sur la photo ci-dessous, pour le moment. 


 
Il m'aura fallu une petite heure pour démonter et remonter l'ensemble. 
 
Maintenant, je dois partir pour les essayages et le « shooting » en situation. Un « post » du forum gsfr me donne les liens adéquats pour tracer les règles du confinement incluant le rayon des dix kilomètres à respecter. Merci @Vespa et @Patrick42.
 
Ce site covid.geonov.fr donne la vision des autorisations de circulation selon le rayon des dix kilomètres associé au débord possible sur les communes. 
 
 

 
Kurviger me trouve une boucle de 100 kilomètres impliquant 2h30 de balade. Il faut juste que je vérifie que je rentre dans le cercle prévu... Bon ben, "a biste de nas" comme on dit au Pays d'Oc, ça roule…Si la surface entière de la commune concernée est bien prise en compte et si j'en crois le report de l'itinéraire superposé au cercle des dix kilomètres, comme ci-dessous.  


Contact! C'est un bel après-midi qui s'annonce. Le printemps a juste un mois, l’été est encore loin, mais la journée est déjà estivale. 

 
Je pars vers Colomiers et Blagnac pour le moment. Arrivé au chemin de Gramont, au-dessus de l'avenue Jean Monnet et du complexe aéroportuaire, je m'arrête pour tester et visualiser la position basse et la position haute de la bulle. 
 
Photo de gauche : position basse. 
Photo de droite : position haute. 
 
 
 
 
Depuis mon départ de Tournefeuille, je roule en position haute. La protection est immense. Je ne ressens aucune turbulence. Comme j'ai plutôt roulé à vitesse réduite, je trouve même que c'est trop, en terme de protection. En effet, vu la température de 25 degrés, je voudrais plus d'air. Voyons maintenant ce que cela va donner avec la bulle en position basse. 
 
Je passe à proximité de l'aéroport de Blagnac en pleine activité… Je suis déjà passé par ici la semaine dernière, et les mêmes avions étaient déjà stockés. Rien n’a bougé en une semaine ? Je longe toutes les infrastructures d'Airbus jusqu'à sortir de Cornebarrieu et arriver à l'entrée d'Aussone. 
 
 
A Aussone, je ne peux m'empêcher de photographier l’église Notre Dame du Rosaire. Elle fut construite au XVe siècle, mais définitivement achevée au XIXe siècle. Je la découvre par sa partie arrière. Je la contourne par sa gauche et découvre son profil tout entier. Elle illumine Aussone et cette petite place. 
 
 
A la sortie du village, je passe à proximité du lac de Bistroquet. De prime abord, cela ressemble à un plan d’eau classique. Ce lac est, en fait, un étang privé faisant partie du terrain d’un restaurant. Un nouveau lieu à essayer quand cela sera possible ? Je rejoins la D1C m'emmenant à Mondonville. 
 
 
A Mondonville, après avoir quitté la N224 et pris l’Avenue de la République, je tombe nez à nez avec le clocher pignon de l’église Saint-Pierre-aux-Liens. Elle se dresse, fière et droite, devant moi. Le parvis immense, avec au fond l’église, me fait forte impression. Ce clocher pignon a remplacé au XIXe un clocher mur toulousain datant du XVIe. Un peu plus loin, au détour de l’avenue de Guyenne, je découvre la tour de l’horloge. Elle fut érigée entre 1844 et 1852 dans le cadre de la création du bureau de poste. A cette époque, il n’était pas concevable d’ouvrir un bureau de poste sans horloge visible de loin. Le curé de l’époque ayant refusé que ce bureau soit adossé aux murs de l’église, la commune a fait le choix d’ériger cette tour de l'horloge, au centre de cette place accueillant le bureau de poste. 
 
 

En poursuivant sur la D37 j’arrive à Brax. Je distingue, à peine sur ma gauche le château de Brax. J’aperçois un parc semblant magnifique et la bâtisse au fond ou apparaît comme un chemin de ronde avec de petites arcatures. Puis le clocher de l’église Saint-Orens se jette sur la rue devant moi. 
 

 
 
 
Je continue cette balade surprenante. Je passe Léguevin et rejoins Fonsorbes par les petites routes. Certes, le test de ma bulle à vitesse élevée est impossible, mais quel plaisir de découvrir ces endroits tout proches. 
 
 
J'arrive maintenant du côté de Plaisance-du-Touch, à proximité du terrain de la DGA. Cet endroit servait de site de parachutage pour la base aérienne de Francazal. Je ne sais pas ce qu’il devient maintenant… L’endroit est désert à chacun de mes passages. Je m'arrête pour la séance de « shooting ». 
 
 
Ah, mais la montagne se détache au loin. Le soleil va donc disparaître dans les jours qui viennent et la pluie tombera. 
 
 
Voyons cette bulle et l'allure générale… Certes, c’est indéniablement une question de goût, mais je trouve qu’elle sied parfaitement à ma moto. Le côté « fumé » va très bien à sa robe Kalamata. Il amène , même, une certaine harmonie esthétique avec les ajouts fait pour les pare-mains. 
 


La bulle, surmontée de son spoiler, mise en position basse m'offre une protection équivalente à celle d'origine surmontée du déflecteur que j’avais en place. J'ai donc un peu d'air sur le haut du casque et le visage. C'est la position idéale pour la météo d'aujourd'hui. 
 
Je poursuis ma route vers la ferme de la Beguère. Voyez ce site internet pour en savoir plus sur les produits maraîchers disponibles et la vente directe. 
 
Je franchis le Touch grâce à un joli petit pont. 
 
 
 
Maintenant, je pars vers Seysses et Roques pour les bords de Garonne. 
 
 
Je passe Roquettes, Pinsaguel et rejoins Lacroix-Falgarde pour les coteaux toulousain et Pechbusque. 


La route file sur les hauteurs avant de revenir vers Rangueil puis Pouvourville et Pech David. Les abords de la base verte sont envahis de véhicules garés à la « vas-y comme j’te pousse »... Tous ces conducteurs et divers passagers sont maintenant transformés en piétons/randonneurs envahisseurs du parc de Pech David. Le chemin des canalets me ramène vers la Garonne et le chemin des étroits. 

 
 
Pour revenir chez moi, je passe par l'île du ramier et le chemin de la Loge. Finalement, contrairement à ce que j'écrivais dans cet article, le petit pont amenant au chemin de la loge sur la Garonne est fermé pour tout le monde. Il semble n’avoir jamais été remis en état après l’explosion du 21 Septembre 2001. Je pousse jusqu’à la passerelle de la poudrerie afin de franchir la rivière et rejoindre la route d’Espagne. 

 
Finalement, cet essai de bulle en confinement, dans un rayon de dix kilomètres est plutôt original.  Le test du pare-brise, à haute vitesse, en position la plus élevée s'avère également concluant.  Cela nécessite, tout de même, de rester dans les clous des vitesses autorisées, sinon gare au louvoiement. 

Depuis cette balade, j’ai pu l’essayer à vitesse plus élevée et par temps frais. Je n’ai plus ces turbulences au niveau du haut du casque que j’avais avec la pièce d’origine. La protection du haut du corps est très élevée. La position médiane, du spoiler, me convient parfaitement. Je peux enfin me tenir, tout le temps, bien droit sur la moto. Mes cervicales s’en porteront mieux et ce, quel que soit le casque posé sur ma tête : le Nolan N40.5GT avec casquette courte ou le Nolan N70-2X avec casquette longue. Compte tenu de ma taille, mon regard porte au-dessus de la bulle en position haute. Je ne suis donc pas gêné par la couleur fumée claire du plastique qui permet toutefois de voir à travers. 
 

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