Le peuple de France sait, depuis ce mercredi 31 Mars, que Pâques sera confiné… Je note, d’ailleurs, que notre cher président n’a pas souhaité faire son annonce le lendemain : le premier avril deux mille vingt et un… On se demande pourquoi… José faisait péter les watts… Moi ? Je continue de péter les plombs (voir ici)… En attendant la vrille totale, et comme nous sommes le samedi 3 Avril, je prends la tangente pour sortir rouler, tant que je peux… Puisque, tolérance il y a… Bon Prince!
La girafe a des yeux ébahis… Elle part, avec moi, pour les Corniches d’Ariège et les trois vallées de Merens-Les-Vals. Ben oui!! C'est bientôt Pâques, tout de même...
Cette sortie est donc la dernière avant au moins trente jours… Faisons en sorte qu’elle ne se transforme pas en sortie de route. Le soleil, timide mais présent, au lever à Tournefeuille est maintenant caché. Lui aussi, il marque le coup, le bougre. Hey! Faquin! Montre-toi maraud...
Un temps gris et une fine petite pluie m’accompagne à présent. La route de la vallée de la Lèze est déserte à cette heure matinale. Je marque un arrêt à Pailhès devant l’église Saint-Genez, au bord de la rivière. J’en profite pour ajouter une couche sur ma veste et installer la mentonnière de mon casque. Il fait vraiment trop frais.
J’aborde le massif du Plantaurel. Je fais quelques pas afin de me réchauffer. Au bord de la Lèze, la vue sur la rivière et le massif surmonté à gauche du château est charmante, malgré ce ciel gris. Je pousuis jusqu’à Saint-Jean-de-Verges et rejoint la Nationale 20. Je n’entre pas dans Foix. Je contourne la ville et son château par le tunnel. Sitôt franchi, je sors à Montgaillard et prends la D9A amenant à Leychert. Je fais ce petit détour afin de vérifier le côté pittoresque décrit sur la carte Michelin (route doublée d’un trait vert). Cette départementale conduit au château de Roquefixade.
Leychert passé, je quitte la D9A et reviens presque sur mes pas, par la D117. Je vais vers la rivière Ariège. Mon but ? Atteindre Bompas et rejoindre la route des corniches d’Ariège. Je tourne à gauche, suit la D20 et monte vers Arnave. C’est le début de la route des Corniches.
Elle grimpe entre forêts, prés et petits villages. Elle suit, d’ailleurs, le ruisseau de l’Arnave du même nom que le village situé un peu plus haut. Les sommets apparaissent peu après Senconac et Arpy. Le soleil choisit ce moment pour réchauffer l’ambiance et éclairer les paysages.
Là, je suis vraiment sur une corniche. J’ai déjà parcouru cette route, mais dans l’autre sens. Les panoramas sont différents, mais tout aussi éblouissants.
J'arrive à Axiat. L'église de ce petit village est magnifiquement restaurée. C’est une église romane datée du XIe siècle. Je m’arrête à chaque fois que je passe ici. J’aime voir cette petite église, rondouillarde d'un côté, anguleuse de l'autre. Elle est potelée, ses proportions sont agréables à l'œil. La couleur des pierres est aussi un de ses beaux arguments de séduction. Face à l’église Saint-Julien, la vue accroche un piton rocheux surplombé des ruines d'un château médiéval. C’est le château de Lordat. Il fait partie du comté de Foix. Lui, c’est la première fois que je le vois… Les arbres, en feuilles à mon dernier passage, devaient me le cacher les fois précédentes…
Le village de Lordat et le château surplombent la ville de Luzenac et le terroir historique du Sabarthès. Le Sabarthès, remis au goût du jour il y a peu (en 2014), est un reliquat de la circonscription carolingienne de Sabart. Il s’échelonne sur quatre secteurs de la vallée de l’Ariège: la haute vallée de l’Ariège, la région d’Ax-les-Thermes, le Val d’Ariège et le Pays de Tarascon. En cherchant à en savoir plus sur le Sabarthès, je découvre un vignoble en développement depuis 1998 sur ce terroir : Les vins du Domaine de Sabarthès. Il faudra que je m’en trouve quelques bouteilles… Le château de Lordat, construit au IXe siècle sur cet éperon rocheux culminant à 965m d’altitude est un des plus vastes et plus anciens du comté de Foix. Je vais au centre de Lordat et gare la moto. Je veux rejoindre un point de vue, en hauteur, plus proche des ruines du château. Cette petite marche me fait le plus grand bien. Je découvre un panorama superbe.
De retour sur la route des Corniches d’Ariège, la vue sur Luzenac reste sur ma droite pendant quelques kilomètres. Cette petite ville culmine à 600 mètres d’altitude. Elle est surtout connue pour sa célèbre carrière et ses mines de Talc.
Après Bestiac, je m’enfonce dans le massif. A Savenac, un panneau annonce que le col de Marmare est fermé. Je suis dubitatif… Je continue sur la D20 et arrive à l’aire de pique-nique située à la verticale de Luzenac (voir cet article relatant un week-end Andorran). Je profite, à nouveau de la vue. La D20 continue vers le col de Marmare et l’espace nordique du Chioula. Le col est toujours annoncé fermé. Je ne vais pas par là. En tout cas, pas tout de suite. Je passerai par là, au retour cet après-midi. Non! Moi, je vais vers Ax-les-Thermes maintenant. En tout cas, c’est ce que je veux faire. Un panneau de travaux, à l’entrée de la D44, m’indique que la route est barrée à quatre kilomètres , selon des horaires en journée… Décidément! Veut-on m’empêcher de rouler ? J’y vais, tête de bois!
Alors, effectivement, au hameau du Pradal, je vois que la route et le talus se sont en partie écroulés. Les travaux de réfection ont bien démarré. Mais il n’y a personne et les engins sont garés sur les côtés. Nous sommes samedi, jour de repos… Le passage n’est pas bloqué. Ouf! Je peux continuer et rejoindre Ax-les-Thermes. Je traverse la petite ville et récupère la Nationale 20 montant à Andorre. Je croyais les frontières fermées… La circulation est pourtant dense, aussi bien à la montée qu’à la descente. Il est 11h45. Moi ? Je ne vais pas à Andorre, mais à Merens-les-Vals.
Merens-les-Vals ? Un petit village placé sur la route d’Andorre… Il se situe à la confluence de trois vallées, d’où le nom évidemment. 3 vallées ? Celle de l’Ariège, celle du Nabre et celle du Morgouillou. La gare du village est même desservie depuis Paris Austerlitz… Le meilleur tarif pour un aller-simple Paris Merens-les-Vals est de dix neuf euros.
Merens... Ce nom résonne aussi pour autre chose.. Une célèbre race de «petit» cheval. En effet, ces petits chevaux «Merens» sont originaires de cette région et de la vallée d'Andorre.
Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est Merens-le-Haut. En particulier, l’église romane Saint-Pierre-de-Merens-d’en-haut. «L’ancienne église» devrais-je plutôt écrire puisqu'il n'y a plus de toits.
Il est midi trente. J’ai faim. Je m’installe près d’un abreuvoir et d’un banc afin de mettre en chauffe ma gamelle. L’endroit me convient tout à fait. La vue est sympathique et j’ai l’eau à disposition. Quelques touristes randonneurs sont présents. J’en croise bien une bonne vingtaine qui me souhaitent un bon appétit.
Merens-le-haut a une autre curiosité. La saison n’est pas encore à l’affluence même si je trouve qu’il y a tout de même du monde. En effet, c’est ici qu’une randonnée permet d’accéder à des sources sulfureuses. Ces sources chaudes sont dénuées de tout aménagement thermal. Le sentier démarre au fond de la vallée sur la photo ci-dessous.
Pour avoir une idée de l’endroit, je vous propose de visionner cette vidéo issue d'un montage de différentes images venant d'Aeroptique.
Aeroptique, outre un pseudo sur un forum, c'est aussi une entreprise de production audiovisuelle basée à Quimper et opérant avec des drones. C'est aussi David que j'ai rencontré via le forum, des échanges par e-mail puis téléphonique. Merci David de me prêter tes images et de me laisser les monter à ma guise.
La vidéo originelle de David relate un road trip, d'une belle bande de potes, dans les Pyrénées en octobre 2020.
Vous l'avez sur Youtube ici.
Il est temps pour moi de prendre la route du retour. Je redescends au village de Merens-Les-Vals en m’attardant pour faire quelques clichés de l’ancienne église.
Je retrouve la nationale 20 et je descends vers Ax-Les-Thermes pour rejoindre la route des châteaux Cathares de Puylaurens, Quérigut et autre Peyrepertusse. Je ne vais pas jusque-là. Je bifurque à gauche et rejoins le col du Chioula et son espace nordique que je citais ce matin. Il y fait frais. L’altitude de 1432 mètres y est pour quelque chose.
Je passe tout près du col de Marmare évoqué ce matin également. J’entre dans le massif de Tabe, passe tout près de la station des monts d’Olmes, fais un court passage dans l’Aude le temps de rejoindre Belcaire. Puis c’est le retour dans le département de l’Ariège. J’ai, maintenant pour cible le château de Montsegur. La D9 me permet d’y grimper.
Il fait de plus en plus frais. Encore une trentaine de kilomètres de départementales puis je rejoins la Nationale 20 au niveau de Pamiers. Elle me ramène à Toulouse et à ce satané confinement de Pâques…
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