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La boucle cœur de Gers

Jeudi 13 Mai : jour de l'Ascension 2021. Cela fait une semaine que j’ai bloqué un créneau de vaccination. Pour moi, vu que j'ai fait mon original en janvier dernier (voir ici), c'est Pfizer et rien d'autre. Le seul endroit, avec de la disponibilité, c’est à Beaumont-de-Lomagne à 14h45… Je crois que c’est le moment de faire une balade (coup de) cœur de Gers : Lavardens, Larresingle, Fourcès et La-Romieu que je vais découvrir. 
 
 
Le soleil est au rendez-vous, mais les augures indiquent que c'est juste pour ce matin. En route pour cette boucle de 360 kilomètres et ma dose qui sera unique. 
 
Itinéraire suivi :
 
 
Départ à 8h00 en direction de L’Isle-en-Dodon. Juste avant de basculer dans le Gers près de Plagnole, je jette un coup d’œil à la chaîne des Pyrénées sur ma gauche. Elle se détache parfaitement sur l’horizon. L’enneigement est, étonnamment, encore bien visible. Le mauvais temps de ces derniers jours doit y être pour quelque chose. 
 
 
J’arrive à Montpézat et suis surpris de tomber sur une halle qui enjambe, littéralement, la route. C’est surprenant. A l’arrière le clocher, tout propre, de l’église Notre Dame de L’Assomption surplombe le tout. Ce village est splendide, comme souvent dans le Gers. Il s’est développé autour d’une motte féodale dont les fossés n’ont été comblés qu’en 1840. 
 
 
Passé Lombez, je m’enfonce dans la campagne par les chemins vicinaux de la commune de Saramon. Il est bientôt 9h30. Le soleil ne chauffe pas beaucoup. Je m’arrête sur la route de Tirent-Pontéjac afin de me préparer un café. Quelques cyclistes passent et amènent un échange d’amabilités. Je sors le thermo-plongeur, remplis la tasse , le branche sur la moto et fais chauffer avant d’ajouter le café soluble. 
 
 
Rouler est un régal. L'allure, adaptée, me permet de profiter pleinement des odeurs printanières ainsi que de l'environnement. La nature, elle aussi, se réveille doucement. On se dit « Bonjour ». 
J'arrive à Auch. Je passe plein-centre. Il y a un peu de monde dans les rues. J’avise un parking en surplomb du centre-ville, près du tribunal, rue du Docteur Samalens. C'est maintenant ou jamais! Je veux  une photo de la place de la Libération avec, en arrière-plan, les deux tours de la Cathédrale Sainte-Marie.  
 
 
J’arrive à Lavardens. La météo change ici. Il est presque 11h00. Le ciel devient plus gris. Lavardens est connu pour son château abritant de nombreuses expositions chaque été. La première mention de ce château date de 1140. Au fil de son histoire on arrive a 1852, année où le château est partagé entre plusieurs propriétaires. Faute d'entretien, sa toiture s'effondre en 1923. La forêt reprend possession des lieux jusqu'à 1957 ou la municipalité veut le détruire. Un certain « Vincent Steux » s'y oppose. Le château est classé monument historique en 1961. S'en suit une restauration qui va jusqu'à nos jours. 

A propos, le château, c'est le bâtiment de gauche sur la photo ci-dessous. La tour, visible à droite, c'est un autre édifice, plus religieux celui-ci, puisqu'il s'agit du clocher de l'église Saint-Michel.
 
 
 
Je passe à Castéra-Verduzan. Les rues sont désertes. Le casino est évidemment fermé. Quelle impression d'abandon... Arrivé au village de Beaumont-sur-L'Osse, je croise Notre Dame de Vopillon. Interloqué par cette magnifique petite église romane datant du XIe siècle, je m’arrête au pied d’un immense sapin et fais quelques pas. 

Il semble que cette église soit l'unique vestige de quelque chose de bien plus grande ampleur... En effet, au XIIIe siècle, s'y trouvait un monastère féminin. Les guerres franco-anglaise au XIVe, les persécutions protestantes de 1569 et, au final, l’achat par un particulier au XVIIIe ont eu raison de tous les édifices sauf de celui-ci. L'église actuelle a été rendue au culte catholique, au XIXe siècle. La restauration a pu commencer… Et je crois qu'elle dure encore. 
 
 
 
Je remonte en selle et, d'un saut de puce, je suis à Larressingle, le plus petit village fortifié de France. Après avoir passé l'enceinte, les douves et les remparts, je tombe sur un ensemble architectural moyenâgeux des plus étonnants : un château, la maison des abbés, une église et quelques maisons médiévales. Mon imagination m'amène à penser à un modèle réduit d'une autre cité. Oui! Larresingle, c'est la miniature de Carcassonne. 
 
 

 
J'arrive au point le plus occidental de ma balade sous une météorologie de plus en plus maussade. Je passe dans le village de Montréal-du-Gers. Ce que j'en vois, et devine, me font conclure que l'endroit est à visiter. Aujourd'hui, j'avance jusqu'à Fourcès pour tenir mon horaire et ma contrainte. Je reviendrai à Montreal... Je poursuis et rejoint la D29 m'amenant au village circulaire de Fourcès. 

 
Fourcès est particulièrement connu pour sa place ronde, arborée de platanes. Les maisons médiévales à jambages de chêne encerclent cette place centrale, auprès de demeures des XVIIe et XVIIIe siècles. L'Auzoue, une petite rivière se jetant dans la Garonne, enlace Fourcès. Le village offre également arboretum et chemin de ronde particulièrement bucolique. 

 

 
J'emprunte au site des plus beau villages de France une vue aérienne permettant de mieux cerner l'originalité de cette place ronde. 
 
 
Une fine pluie tombe depuis quelques minutes. Il est midi trente. Je dois impérativement déjeuner maintenant. J'ai aussi choisi Fourcès, comme étape de déjeuner, pour cela. En effet, j'étais certain que les arcades me permettraient de trouver un abri pour mon repas. Je gare la moto et commence à m'installer. Un panneau, rédigé à la craie, attire mon regard… Celui-ci m'accroche un sourire aux lèvres, tout en me faisant penser à mon rendez-vous de 14h45.  Voyez plutôt!
 
 
 
Pour déjeuner, j’ai prévu une choucroute. C’est de circonstance. A 13h30, je remballe et repars. La pluie s’est arrêtée. Je suis sur l’extrémité de ma boucle Gersoise en direction du village de La-Romieu. Je vois la collégiale au loin. 

 
 
Bien que n'ayant pas trop de temps, je m'arrête quelques minutes ici. Je déambule, un peu, dans les rues désertes et pars faire le tour de la collégiale.  Ce village est une étape majeure pour les pèlerins du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle entre ceux venant du Puy-en-Velay et ceux venant de Rocamadour. La-Romieu est aussi appelé la cité des chats. Je n'ai pas le temps de les découvrir, mais ceci en donne une idée. Ce n'est que partie remise. 
 
La propreté des rues, les vieilles pierres des bâtisses, les fleurs toujours présentes me font songer que je n’ai jamais vu un village Gersois qui soit moche et sale. 
 
Encore un peu, et je vais tomber dans l'Ode Gersoise. Tiens!! Erick, cela me fait penser à toi. Je te dédis cet article en pensant, aussi, à Lagraulet-du-Gers et à son Armagnac. 
 




 
Je n'ai plus le temps. Je dois repartir en direction de Beaumont-de-Lomagne pour ma dose. Mince alors, moi qui pensais avoir le temps, je me suis fait berner. Trop de lieux à voir, de nature à respirer... Le Gers a cet effet, il donne envie de vivre, donc de prendre le temps. Je l'entends comme une chanson douce... Je n'ai plus que 35 minutes pour arriver à mon rendez-vous.
 
J'aurais, indéniablement, préféré prendre cette Astramagnac vu à Fourcès... A 15h00, je peux repartir à priori protéger, et équipés pour voyager... 

 
Quelle belle balade! Pour l'heure je rentre, mais ce circuit est à refaire en prévoyant plus de temps à Montréal-du-Gers, à La-Romieu et sans doute en y ajoutant un arrêt à Sarrant, pour un café et acheter un livre quand cela sera redevenu possible. 
 

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