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Une semaine au « Pays de Roc et d'Eau »

Je poursuis la découverte de mon nouveau territoire tarnais: le « Pays de rocs et d’eau ». Cette fois, j'y passe une semaine complète durant ce bel été 2023. 
 
 
La semaine se déroule doucement au rythme de belles parties de pêche à la truite dans les cours d'eau alentour, de balades à moto et de découvertes à pied sur les chemins de randonnée. Le tout s'entrecoupe d’un peu de bricolage et de tourisme. 
 
Itinéraire Suivi: 
 
 
Je pars de bon matin par le trajet habituel (le tracé rouge sur la carte de l'itinéraire ci-dessus) quand je suis à moto. C'est celui avec la distance la plus courte, tout en étant agréable à moto.
 
Arrivée dans le Sidobre 

Le lendemain, je fais la randonnée des trois vallées. Une belle boucle de six heures environ, autour du village de Vabre. 
 
La randonnée des trois vallées
 
En ce temps de canicule, le soleil est déjà fort à 8h00. 
 
Vabre est un haut-lieu du protestantisme. C'est aussi une terre de confluence. Les eaux de la rivière Berlou se jettent dans celles du Gijou qui, plus bas, rencontre l'Agout dans un tumulte de rapides. La géologie des lieux fait se côtoyer les boules granitiques, très caractéristiques du Sidobre, et les écailles schisteuses. Ce mariage d'eau et de roches donne le nom de « Pays de rocs et d’eau » à cette belle région de la Montagne Noire et du Massif Central. 
 
Départ de Vabre dans la vallée du Gijou
 
Cassié Grand dans la vallée du Bezergue
 
C'est aussi ce mariage d'eau et de roches qui dessinent cet ensemble de vallées harmonieuses, aux versants escarpés, sur lesquels l'Homme a aménagé de petits bassins et canaux destinés à irriguer les prairies et les terrasses, pour les cultures. C'est ainsi, qu'ici, la randonnée traverse trois vallées. Il y d'abord celle du Gijou, puis celle de la Bézergue avant de finir par celle de l'Agout. 
 
Cette randonnée permet aussi de découvrir de remarquables ouvrages permettant, autrefois, à l'ancien « petit train » de se frayer un chemin à travers la montagne, afin de relier Lacaune à Castres. 
 
Le Viaduc des 3 vallées - La Bézergue - L'Agout et le Gijou
 
L'Agout 
 
A gauche le Gijou - A droite l'Agout
 
Montée à Thérondel
 
Thérondel puis passage sur les hauteurs de Vabre 

 

Arrivée à Vabre 

La journée suivante s'équilibre entre une partie de pêche matinale et une balade à moto de deux heures, après le repas et la sieste, dans le secteur d'Arifat et du Dadou. C'est le tracé bleu sur la carte des itinéraires ci-dessus.  Cette fois, le temps est plus couvert. La route du retour rejoint la vallée de la Bézergue par laquelle la randonnée d’hier passait. Je passe, à nouveau, le viaduc des trois vallées et la D55 me ramène à Bouyrols. 
 
Le Dadou
 


 
Le jour suivant m'entraîne sur la Boucle de Gourteau, une randonnée de six heures autour du joli village de Burlats. 
 
 
Le circuit démarre donc du village médiéval de Burlats. Il emprunte le charmant chemin des fontaines.  Cette randonnée promet de prendre la mesure du large méandre formé par la rivière Agout et offre, à priori, de nombreux points de vue sur le Sidobre et la plaine Castraise.
 
Burlat - Départ de la randonnée et sentier des fontaines
 
Ce village, vraiment charmant, offre des trésors d’architecture romane. . A Burlats, les Comtes de Trencavel édifièrent à l’écart des grandes voies une somptueuse résidence, cachée dans un repli de la vallée de l’Agout. C'est un véritable joyau, rare édifice civil d’architecture romane parfaitement conservé, ce pavillon porte le nom d’Adélaïde, une comtesse aux yeux de violette qui fut chantée et courtisée par les célèbres troubadours Arnaud de Mareuil et Alphonse II d’Aragon. 
 
Le chemin des Fontaines est le rendez-vous des coureurs, cyclistes et autres joggeurs. Une fois au bout, j'arrive dans les faubourgs de Castres. C'est là que je traverse l'Agout et monte la colline des Salvages pour arriver au-dessus de Roquecourbe. 
 
Roquecourbe au loin 

Le granit du Sidobre sous toutes ses formes

 
La descente, raide, vers le hameau abandonné du Gourteau se fait dans la fraîcheur offerte par les grands arbres de l'épaisse forêt. En effet, même si le temps est couvert, il fait chaud. 

Ruines de Gourteau 

Ile à Burlats - Arrivée 

Le jour suivant me conduit, à moto, sur les petites routes amenant au Lac du Salagou. Voir le tracé de couleur noire sur la carte des itinéraires ci-dessus. En effet, en partant de Bouyrols, je prépare un itinéraire empruntant de toutes petites routes. Choses que je ne peux faire en partant de Toulouse, compte tenu de la distance d'un trajet sur une journée de balade vers ce lac Héraultais. 
 
Je pars donc en direction de Lacaune. Je bifurque vers l'Aveyron avant d'y arriver et tombe sur le charmant village de Saint-Sever-du-Moustier. J'aurais bien aimé prendre un café, mais l'unique bistrot est ouvert seulement l'après-midi.  
 
Saint-Sever-du-Moustier
 
Je flâne un peu dans le village et observe quelques belles maisons, ainsi que l'église qui me semble monumentale, pour un tel village. Sur la droite de l'édifice religieux, il y a un panneau annonçant le jardin des statues. Curieux comme une pie, je m'y rends et découvre une série de sculptures, pour le moins, étonnantes... 
 
Je repars en direction de Belmont-sur-Rance. Plus j'avance, plus le paysage devient rouge. Ne serait-ce pas le « Rougier de Camarès » qui arrive (voir cet article sur « Une balade découverte du Rougier de Camarès »). Et oui, c'est bien cela. Je passe effectivement à Camarès, avant de continuer vers l'Est et atteindre l'abbaye de Sylvanes. 
 
Abbaye de Sylvanes
 
 
Ce parcours est vraiment génial. Je circule dans la montagne Héraultaise. Les paysages sont étonnants. Soudain, j'aperçois au loin le Lac du Salagou, point le plus à l'ouest de ma balade. Encore quelques kilomètres et j'arrive sur ses rives du côté de Celles et d'Octon. 

Le Lac du Salagou

 
J'essaye de trouver un lieu pour mon pique-nique sur les bords du plan d'eau, là où je suis. Ma recherche échoue. Je décide de poursuivre lorsque je croise une route barrée sur ma gauche. Il y a beaucoup de monde garé, plutôt des motos d'ailleurs. En fait, on dirait que c'est une course de moto. Je prends la déviation, mais je me fais doubler par de nombreux motards équipés de dossards, et roulant à fond, alors que la route est plutôt étroite. A tel point que je pense m'être tromper de route... Mais non, ce sont bien eux qui conduisent comme des dératés... 
 
Finalement, je m'extirpe de cette zone de turbulences, et trouve mon endroit de pique-nique en arrivant près du hameau, abandonné, de Levas. 

Le hameau de Levas
 
La zone où je circule est très boisée, mais ce sont de petits arbres. Le territoire semble battu par les vents héraultais. Les routes sont aussi indiquées comme étant des zones submersibles avec circulation interdite en cas de risque d'inondation. J'arrive à Faugères et traverse ce vignoble avant de rejoindre celui de Saint-Chinian. 

Vignoble de Faugères
 
A Saint-Chinian, je me trouve obligé de quitter mon tracé. En effet, après avoir pris un chemin de terre passant dans les vignes, je me casse les dents sur une rivière à traverser, mais le pont est juste piéton... Je ne peux passer à moto. Je finis par retrouver l'itinéraire et rejoindre la vallée de l'Aude et Saint-Pons-De-Thomières. 

Vallée de l'Aude

Là, je pars vers Angles et le Tarn. Les paysages montagneux et la route sont magnifiques. Je retrouve le Sidobre. J'arrive par Lacrouzette et aperçois le hameau de Bouyrols, là où j'ai cette merveilleuse maison de campagne, de l'autre côté de la vallée. 

Bouyrols 
Quelle balade magnifique! 329 kilomètres de bonheur à moto.  

Le jour d'après, c'est une petite randonné de quatre heures que je fais. C'est la randonnée de la Ronda Del Peiraire, entre tailleurs de pierre et paysages sculptés autour du village de Saint-Salvy-de-la-Balme. Les « peiraire » sont les anciens tailleurs de pierres. 
 

 
 
 
 
Le circuit commence à la rencontre des anciens chantiers de pierre du Sidobre, c’était avant l’avènement de l’électricité. A la croix des carriers, un magnifique point de vue sur la plaine Castraise et par temps clair sur les Pyrénées. Au gré de la randonnée, par ces allées bordées de lames de granit, je traverse de belles hêtraies, des châtaigneraies et autres forêts de résineux. Et toujours ces rochers, ce paysage sculpté : l’enclume, le rocher tremblant de Lascombes, etc...
 
 
 

 
 
Je termine le séjour avec une promenade au célèbre Chaos de la Rouquette.  Depuis les hauteurs de Sirventou jusqu'en aval du hameau de la Rouquette, le ruisseau du Lézert a laissé les traces de son passage tumultueux des temps anciens. C'est ici qu'on trouve un enchevêtrement de rochers érodés, comme si des géants avaient joué à la pétanque... 
 
 

En effet, au cours des temps géologiques, à l'aire tertiaire principalement, l'infiltration des eaux dans les masses fissurées et les phénomènes chimiques liés à la forte humidité en sous-sol ont progressivement attaqué la masse granitique. De fait, cela a émoussé les arêtes vives des rochers et les a faits devenir des boules de granit. Certains rochers ont été façonnés sur place, d'autres ont roulé dans le chaos. 
 
Le sentier de la Rouquette accompagne, dans sa première partie, la rivière de rochers dans une ambiance toute particulière au milieu de cet écrin végétal. 

Entrée du sentier

Entrée de la Grotte Saint Dominique

Le chaos de la Rouquette

Le tracé de couleur violette, sur la carte des itinéraires, représente le trajet du retour à Toulouse après cette semaine de villégiature. 
 

 
 
 
 

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