Le Blog

Une fantaisie « Entre Potes » - destination Collioure

Les vacances sont finies. L'été indien n'en finit pas d’être plutôt une canicule... Et si je faisais un « Entre Potes » à Collioure ? Quelques échanges de courriel (comme on dit) plus tard, « Justin Pote » lève la main et décide de partir avec moi ce week-end des 16 et 17 septembre. Hasard du calendrier, il s’agit aussi de la date des journées du patrimoine. 

 
« Justin Pote » a toujours « La p’tite »  (voir cet article d'une triade en vadrouille ariégeoise). « La Vieille » n'est pas de sortie. Tant pis pour elle! Et « Bibi Pote » a sa « Grande Sauterelle » habituelle depuis ces trois dernières années. 
 
Itinéraire Suivi: 
 
 
Samedi 16 septembre 2023 -  8h00: « Justin Pote » arrive à la maison. Hier, le gazier s'est rendu compte qu'il y avait de l'air dans ses pneus…  Et que cela changeait la perception de la maniabilité de la petite bête. Je passe ces deux roues au compresseur, histoire de vérifier les pressions, et nous partons. Le tracé de ce trajet « aller » est le trait de couleur bleue sur la carte des itinéraires suivis, ci-dessus.
Les belles routes de campagne ensoleillées nous amènent à Mirepoix pour une pause-café. 
 
Mirepoix
 
Puis nous rejoignons Chalabre. Nous entrons dans les contreforts Pyrénéens peu après avoir aperçu au loin, le château de Puivert. Je repasse avec grand plaisir dans les lieux de ma dernière virée forestière sur « La route des Sapins » (voir cet article). En effet, cet itinéraire nous fait passer sur la route traversant le maquis de Picaussel. 
 

Après Puivert
 
Puis nous prenons la direction des gorges du Joucou. Avant d'y arriver, nous croisons une concentration de « bleue », de « Peugeot 103 » et autres « Laverda ». Dieu! Quels souvenirs de mes années 80, lorsque j’enviais mon copain Manu, possesseur de ce bijou de mobylette… Une vraie « Madeleine de Proust » que de croiser ces mobylettes en nombre, puisqu’ils doivent bien être une bonne trentaine. 
 
Leurs pilotes essayent de grimper la route que nous descendons. Les moteurs rugissent et souffrent. Les premiers ont une belle allure. Les seconds semblent s'essouffler. Tandis que la troisième vague semble à la peine. C'est là que nous croisons le pick-up balai, tout feux étincelants et gyrophares tournants. Une mob est déjà dans la benne. Je crois bien qu'arrivé en haut, d'autres pourraient bien la suivre. 
 
Les pilotes aussi, ont un âge bien avancé, si je me fie à la couleur des moustaches et aux rides observables, sous les casques. Dès les premiers croisés les saluts, sourires et autres pouces levés sont légion. 


Les gorges du Joucou
 
Les gorges du Joucou resplendissent sous le soleil. On se régale. « La p’tite » suit toujours bien. « Justin Pote » semble ravi. Et moi de mon côté, je me rends compte que le fait d'aligner mon allure sur celle adaptée à « La p’tite » fait que je vais, sans doute, pouvoir faire l'aller et le retour avec un seul plein… Incroyable! 

 

Vu notre départ matinal, nous sommes en avance de trente minutes sur l’horaire estimé au château de Puilaurens. Nous avons largement le temps d'y monter. Le temps ? Oui, en effet, j'ai réservé pour midi trente notre auberge, pour le déjeuner.
 
Alors certes, nous avons le temps, mais la vue sur le château n’est pas meilleure tout en haut. Les arbres et des rochers cachent tout. Pour accéder à un panorama digne de ce nom, il faut payer et marcher… Ce que nous ne faisons pas. 
 
Puilaurens
 
Puilaurens

Le restaurant est au charmant village de Gincla. C'est l'hostellerie du Grand Duc. A chaque fois que je m'arrête ici, je m'étonne de la présence de cet établissement dans ces lieux perdus sur la D22, à la frontière entre Aude et PO, au cœur du Pays Cathare. Les parents ont laissé la place au fils et à leur belle-fille. C’est mon troisième passage dans ces lieux. La terrasse et le jardin sont toujours aussi agréables, la table également. « Justin Pote » apprécie. 
 
L'hostellerie du Grand-Duc
 
Fontcouverte
 
Nous repartons par les hauteurs du Conflent, vers Foncouverte et Trevillach avant de tomber sur une belle curiosité géologique que nous découvrons tous les deux. Il s’agit des Orgues d'Ille-sur-têt. La route empruntée nous emmène sur le mirador en offrant la plus belle vue. Etant en tête, je les découvre au détour du virage avant le parking du mirador. Je suis stupéfait de les découvrir.
 
Clairement, je ne m’attendais pas à cela. Que je fais bien de prévoir mes itinéraires sur de nouvelles routes à chaque fois qu’il m'en ait donné l’occasion… 
   

Les orgues de l'Ille-sur-Têt
 
Le Canigou 
 
Les routes petites et étroites traversent le Comarque du Conflent et amènent au pied du Canigou, la montagne sacrée des Catalans. Ca virevolte dans tous les sens. Ce qui n'est pas plus mal, car cela nous met, « Justin Pote » et moi, « Bibi Pote », sur un pied d'égalité face à la conduite. Que dis-je ? Au pilotage...
 
Le thermomètre de la moto affiche maintenant les trente degrés passés. Nous passons Le-Boulou et rejoignons une route plus large et plus rapide. Je ne peux en profiter, car « La p’tite » ne peut pas suivre et, de toute façon, les caméras sont nombreuses. Collioure se présente à nous vers 16h00. Nous trouvons l’hôtel, réservé il y a quatre jours, dans une impasse. On se gare devant. On s'installe vite, il faut dire que nous ne sommes là que pour une nuit... Nous passons les maillots de bain dans une ferme intention d'aller à la plage pour une tentative de baignade rafraîchissante.

La célèbre église de Collioure

 
Il y a un peu de monde sur la plage et dans la ville. L'eau, certes fraîche, nous attrape par un coup de houle et les galets glissants caractérisant cette côte. Finalement, nous n'y sommes pas si mal, une fois les corps entiers submergés. Cela nous amène doucettement à 17h30. 
 
Nous nous posons dans un bar face à la plage, juste rafraichi par une petite bise soufflant agréablement sur les corps. Le dîner est déjà réservé. Juste (Ceci n’est pas un prénom…) avant l’apéro, nous flânons en ville avant de nous rendre dans un endroit véritablement qualifiable de fabuleux, le cinquième péché (voir les Coins du Babaz). 
 
 
Ce merveilleux dîner est un voyage aux confins du Japon et des produits catalan. « Justin et Bibi Potes » sont aux anges pris en flagrant délit du péché de gourmandise. Tout cela nous conduit à faire une petite marche digestive. Nous aimerions bien emprunter le passage sur les bords du fort et de la mer, mais la houle en décide autrement. Le quai est sous l’eau au gré des vagues. 

Nous contournons l’obstacle par l’intérieur. 

Ensuite, le son de la musique nous guide et nous terminons la soirée dans un bar, presque les pieds dans l'eau. C'est assez agréable, il faut bien le dire, d'avoir ce spectacle marin, entre potes, tout en sirotant un cocktail dans cette belle ambiance musicale associée à une température des plus clémentes, pour la nuit qui s’avance... 
 
Le bar à cocktail, les pieds presque dans l'eau.
 
Le lendemain, Dimanche 17 septembre, le temps est gris et lourd. Nous prenons la route à 9h00 (voir le tracé de couleur rouge sur la carte de l’itinéraire ci-dessus). L'idée est de rejoindre Banyuls par la route des cols, avant de bifurquer sur les hauteurs et de revenir sur nos pas, par le superbe vignoble en terrasse et le col de Lagastere. 

Collioure
 
Bien que le temps soit couvert, les panoramas sur cette route sont toujours aussi magnifiques. A cette heure, il y a peu de monde. Nous croisons juste quelques cyclistes et des viticulteurs. Les vendanges ont d'ailleurs commencé. Bien que le bitume ait été refait, pour les mois d'été, nous avançons prudemment et à faible allure. Il y a pas mal de gravillons et « Justin Pote » n'est pas rassuré. Et, de toute façon, le paysage est tellement beau qu'une allure adaptée est nécessaire. 

Les vignobles de Banyuls et Collioure
 
La route du retour suit la nationale jusqu'à Perpignan, avant de partir vers Estagel et la route des gorges de Galamus, où nous n'allons pas. En effet, cela fait longtemps que je n'ai pas roulé dans le secteur de Queribus et Peyrepertuse. Mon tracé prévoit donc d’y passer. A Maury, je tourne donc à droite pour aller vers le célèbre Cucugnan. Célèbre ?  Et oui, grâce aux « Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet et au sermon de son célèbre curé fait, d’après le livre si mes souvenirs sont exacts, en 1886.
 
En effet, ce bon curé, voulant faire revenir ses ouailles dans le droit chemin, leur raconte un voyage imaginaire au paradis, au purgatoire puis en enfer, où justement, il tombe sur tous les anciens Cucugnanais. Ce sermon a bien existé. C'est celui que l'abbé Ruffié prononce en 1858 à l'église de Cucugnan. 
  
Le moulin des lettres est toujours là, évidemment. Juste à gauche sur la photo ci-dessous. 

Cucugnan
 
Nous passons les deux châteaux Cathare de Queribus et Peyrepertuse et nous entrons dans les Corbières. Un vent très fort nous accueille à Bugarach. Il est 11h30. Je crois bien qu'on sera à midi à Rennes-le-Château. Je demande à « Justin Pote » de « checker » si un restaurant est ouvert là-bas, sinon il faut voir s'il n'y aurait pas quelque chose à Bugarach. C’est que la région est assez pauvre en restauration, même en période estivale. 

Bugarach
 
La table des Jardins de Marie est ouverte à Rennes-le-Château. « Justin Pote » réserve pour midi trente. Nous sommes au parking du village à midi. Et il y a du monde. Le premier parking, celui au plus près du village, est plein. « Justin Pote » ne connaît pas le lieu et les légendes qui l'entourent (voir cet article sur une balade au cœur des légendes audoises). Nous en faisons donc le tour (du lieu pas des légendes) avant le déjeuner. 
 
Depuis Rennes-le-Chateau

Celui-ci ne fut pas d'un grand intérêt, si ce n'est de nous sustenter. Je crois bien que nos papilles sont restées à Collioure, depuis le repas d'hier soir… Nous rentrons à la maison par le lauragais, après avoir rejoint Limoux et Castelnaudary. Cette fantaisie « Entre Potes » est terminée. 
 

Logo carnet de voyage
Merci pour votre lecture. Des questions ? Envie de réagir ?
N'hésitez pas!! Votez sur le contenu de cet article et/ou commentez-le. Vous pouvez aussi le partager.
Via le système de vote et/ou la zone "commentaires" (juste un peu plus bas) ou via le formulaire de contact (page principale du blog).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Carnet de voyages Designed by Sylvain BAZIN and inspired by Templateism | Blogger Templates Copyright © 2019