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Balade découverte du Rougier de Camarès

Etant passé à Brusque lors de ma balade aux « prémices de l'automne dans les monts de Lacaune » (voir ici), mes recherches Internet, faite sur ce village, font aussi apparaître Camarès et son « Rougier »... Mais! Qu'est-ce donc ? 

Le Rougier de Camarès depuis le château fort de Montaigut

D'abord! Il ne faut pas confondre avec Camaret-sur-Mer d'où un célèbre curé fait l'objet d'une faribole un brin frivole. Là, le « Rougier », c'est dans le sud Aveyron. On me vend de « l'exotisme »... 
 
Est-ce surjoué ? On me dit que je vais être surpris, par le contraste entre le bleu du ciel et le rouge de la roche gréseuse qui parsème et compose ce paysage lunaire battu par les vents...
 
Ni une, ni deux, quelques semaines passent et...

- « Profite de cette incroyable arrière-saison qui fait qu'on frise la canicule fin octobre », me dis-je.  

Je vous emmène ?
 
Itinéraire suivi: 


Cette promenade démarre donc après un mois d'automne. Il est 9h00. Bien sûr, je pars de Bouyrols. Partir de Toulouse, pour cette balade, en ferait une trop longue et trop rapide course. Ma préparation d'itinéraire identifie le plus de routes nouvelles pour moi. Direction Plein-Est pour rejoindre Lacaune et Murat-sur-Vebre. 

Les monts de Lacaune 

Je bifurque, avant le « col de Par », sur la toute petite D162 amenant à Boissezon-de-Masviel, petit hameau de la commune de Murat-sur-Vebre. Là, j'ai la vision d'une tour en pierre, un brin délabrée sur son promontoire rocheux. C'est, indéniablement, la ruine d'un château-fort. Internet m'apprend que ce château, dominant une boucle du Rieu-Pourquié, fut démantelé au lendemain de la révolution.

Ruine du château de Boissezon-Masviel
 

A quelques kilomètres, sur ma droite, se trouve le département de l'Hérault. Pour l'heure, je suis encore dans le Tarn, mais prends la direction du département de l'Aveyron au nord, tout près également. J'entre dans la vallée du Dourdou et longe la rivière jusqu'à Canac. J'aperçois, au loin, les ruines du château de Canac. Le passage en Aveyron se produit avant l'arrivée au village d'Arnac-dur-Dourdou. 

Ruines du château de Canac

Vallée du Dourdou sur la route de d'Arnac-sur-Dourdou

Puis c'est le village de Brusque. Y arrivant par une autre route qu'il y a un mois maintenant, un nouveau panorama s'offre à mes yeux. Je m'arrête sur la place du village au pied de l'immense église Saint-Martin. J'ai une étrange impression d'étouffement par rapport à mon passage précédent. En fait, j'ai stoppé au pied de l'église. Cette église a un immense clocher. Je suis enfermé entre ce clocher, la rivière et les maisons au bord de la berge. D’où cette impression d'écrasement. 
 
Le village résonne des cris d'enfants, en récréation, dans l'école juste à côté. Je traverse le joli pont sur le « Dourdou-de-Camarès » si je donne le nom complet de cette rivière figurant sur les cartes. Cette fois, je pars à gauche en direction de Camarès. 

Le village de Brusques

Où j'arrive quelques minutes plus tard. Arrivant par le sud, je longe toujours le Dourdou. Je découvre la cité Camarésienne par le bas. Elle ne manque pas d'atours. Je traverse, à nouveau, la rivière et découvre, plus en amont, le pont vieux du XIe siècle. J'aperçois une statue au sommet du promontoire du village. Je vois qu'une route permet d'y monter. Ayant le temps, j’y vais. 

Camarès par le bas

C'est Notre Dame du Camarès et la statue de la vierge. Je m'y arrête quelques minutes et pars, à pied, en faire le tour. Le panorama est ouvert sur les Monts de Lacaune. Celui sur le « Rougier » est, par contre, fermé. Les maisons et les collines alentours m’empêchent de voir ce qu’il y a de ce côté-là. 

Camarès et les Monts de Lacaune depuis Notre Dame du Camarès

En effet, le « Rougier de Camarès » commence ici. Je dois rejoindre la route de Sylvanès et bifurquer vers le village de Montlaur et suivre la D101. Une fois sur cette D101, je comprends ce nom de Rougier. Tout l'environnement me montre des paysages à dominantes rouges. La roche date de 300 millions d'années. Aujourd'hui, il n'y a pas de vent. Mais la végétation rase ne laisse présager aucune autre possibilité. L'endroit est clairement battu par les vents. La roche, érodée par les éléments, semble être du sable.  

Le Rougier de Camarès


Pourtant, aucun doute. C'est bien du caillou qui fait passer une balade à pied avec mes bottes de moto en une espèce de glissade sans poudreuse. La roche est dure et friable à la fois. Mes bottes glissent la dessus, comme sur de la neige, tout en rencontrant un sol dur. C'est vraiment étonnant. Après cet intermède pédestre, je continue la D101 qui traverse ce territoire vraiment particulier. 


Je bifurque sur ma droite pour aller au château de Montaigut. Cela fait un moment que je vois, au loin et au point le plus haut à l'horizon, une bâtisse énorme. C'est ce château-fort du Xe siècle, le château de Montaigut. La route d'accès m'offre un panorama superbe sur le Rougier de Camarès et le Sud-Aveyron. C'est la photo du début de cet article d'ailleurs. 

Le Château de Montaigut

Quelle surprise! Je m'attendais à voir un truc en ruine. A la place, je suis face à un complexe historique énorme. Plusieurs maisons et fermes sont restaurées et servent de reconstitution historique sur la vie de cette époque moyenâgeuse. Je gare la moto et pars découvrir, à pied, l'endroit. 

Une ferme restaurée

L'école

La superbe église du XIIe siècle


Le château tout au bout de cette langue de terre et de roche

C'est vraiment bien arrangé. La visite des divers bâtiments offerts à la reconstitution est payante, mais la déambulation dans les ruelles est possible sans perdre d’espèces sonnantes et trébuchantes. Je vais jusqu'au bout de cette langue de terre et de roches où se trouve le château, en surplomb du Rougier, et revient à la moto. 
 
Il est 11h30. Je prends la route en direction de Sainte-Afrique. Depuis que je passe dans cette petite ville, je suis, un peu, déçu par l'environnement. Cette fois, je suis sur la bonne route d'accès. C'est beau et agréable. Arrivé dans la ville, l'ambiance est, par contre, toujours aussi morose... Je n'ai aucune envie de m'arrêter ici pour déjeuner. Etant tout proche de Combret-sur-Rance (voir ici), j'estime y arriver vers 12h30 avec le secret espoir de trouver l'auberge de la Tour ouverte... 

Route d'accès à Combret-sur-Rance

Bingo! C'est ouvert et il y a encore de la place. Comme à chaque fois, le repas est délicieux tout en étant à un prix très serré. L'entrée est un crémeux aux champignons et le plat de résistance un chou farci à la purée de carottes. Tous les légumes viennent du potager de la patronne et la viande des agriculteurs du coin. 

Combret-sur-Rance et l'Auberge de la Tour (photo en haut à droite) 

A 13h30 je repars, non sans m'arrêter une nouvelle fois en bas, près de la rivière, juste après le pont sur le Viaur afin d'admirer cette petite cité de caractère, comme ils disent. 


Après cette halte contemplative, je pars en direction de Bouyrols qui se trouve à 60 kilomètres avec les quelques détours que je fais pour éviter toutes les grandes routes. J'y arrive vers 15h30 satisfait de cette belle découverte du Rougier de Camarès. 


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