Balade des Bastides Albigeoises

Depuis le temps que j’y passe, le moment d'une balade consacrée, exclusivement, aux « Bastides Albigeoises » est arrivé. Je profite du week-end de Pâque, dans le Tarn, pour réaliser l’itinéraire préparé depuis quelques mois. 

 

 

 

Ce circuit plonge dans les villages fortifiés du XIIIe siècle se situant dans les environs d’Albi. On y va ? 

 

 

Itinéraire Suivi: 

 

 

Vers 9h00, je pars de Bouyrols dans le massif du Sidobre. Le printemps est maintenant installé depuis quelques semaines. La végétation se réveille progressivement. La météorologie de la journée est prévue radieuse.

 

 

Le circuit réalisé emprunte souvent « la route touristique des bastides albigeoises ». Je le réalise sur une journée pour environ 240 kilomètres de distance. Ma sélection est donc un sous-ensemble de toutes les bastides existantes. Mon attention se porte sur Realmont, Castelnau-de-Montmiral, Puycelsi, Bruniquel, Penne, Cordes-sur-Ciel et enfin Castelnau-de-Levis. 

 

Ce secteur appartenait au « Comte de Toulouse », le fameux Raymond VII, acteur clef de la croisade des Albigeois. Au XIIIe siècle, un élan de démocratie semble vouloir s’instaurer (toute ressemblance avec des événements actuels serait tout à fait fortuite…) et de nombreuses « villes nouvelles » du type des Castelnaux et autres Bastides voient le jour. Elles sont bâties sur des pitons rocheux ou des falaises spectaculaires qui dominent une ravissante campagne faite de forêts, de vignobles, de prairies et de causses. Ce patrimoine exceptionnel fait de villages médiévaux et de superbes demeures contribuent au fleuron des plus beaux villages français. Ici le Moyen-âge et les vielles pierres sont omniprésents. 

 

Il est à noter que la grande majorité de ce circuit parcoure ce que les habitués appellent communément la petite Toscane occitane. Le terme, souvent employé dans divers pays, me semble un brin galvaudé et juste là pour attraper le touriste.   

 

La première de ces bastides sur le parcours est celle de Realmont. 

 

 

Realmont est une Bastide Royale. En fait, le 12 mars 1272, sur ordre du roi de France Philippe le Hardi, Guillaume de Cohardon fonde la bastide, au pied du puech de Caylou. Mais si... Vous savez de qui il s’agit… C’est le sénéchal de Carcassonne. 

 

La recherche Internet précise que des colons arrivent de Montolieu et de Montréal (dans l’Aude), dans le but de peupler la nouvelle ville. Le nom de Réalmont, pourrait venir de la simple inversion des syllabes de Montréal, les colons issus de cette ville étant les plus nombreux. Vous voyez ? « Mont Royale », « Mont Réal » et enfin « Réal Mont ». La ville est, en fait, créée pour « extirper l’hérésie » et favoriser le rayonnement de la foi catholique. A proximité, un fief Cathare existe, et la ville est édifiée sur des terres confisquées par Simon de Montfort au Sieur de Boissezon convaincu d’hérésie.

Dans les années qui suivent sa fondation, les habitants dotent progressivement leur ville de fortifications, faisant de Réalmont la place la plus forte de l’Albigeois.

De nos jours, une visite à pied s’impose. L’élément rassembleur de la ville est indéniablement le magnifique marché hebdomadaire. 

 

Realmont

 

Realmont

 

Je reprends l’itinéraire et arrive à la Bastide de Castelnau-de-Montmiral. C’est lors de ce Week-end Tarnais que j’ai d’ailleurs décidé de faire un circuit des Bastides Albigeoises.  

 

 

Je ne développerai pas plus que ce qui est déjà cité dans l’article donné en référence. Si ce n’est qu’ aujourd’hui, je pousse jusqu’à la magnifique place carrée du village. Cette place dite « place des arcades » est une véritable splendeur. 

 

Castelnau-de-Montmiral

 

Castelnau-de-Montmiral- La place des Arcades

 

Je continue la route puis bifurque et grimpe dans la forêt du gré qui saigne ou, autrement appelée, la forêt de grésigne. Là, je découvre, au détour d’un premier lacet, des remparts, les murs et les toits des bâtisses d’un village tout en haut d’un plateau rocheux surplombant la vallée de la Vère. C’est la forteresse de Puycelsi. 

 

 

Arrivés tout en haut de la côte, littéralement au bout de l’éperon rocheux,  je passe les remparts et découvre une belle esplanade. Je ne peux pas aller plus loin de toute façon avec un véhicule. Je me gare et profite du panorama magnifique sur la vallée. Ensuite, je me dirige vers les passages étroits et presque secrets, les venelles, le chemin de ronde, les portes fortifiées… Puycelsi conserve, indéniablement, un certain charme. Il y règne une ambiance pleine de mystères. J’adore. C’est mon premier passage dans ce village. Une très belle découverte. J’y passe un peu de temps et en profite pour m’asseoir en terrasse pour un café. 

 

Puycelsi

 

Puycelsi

 

Puycelsi

 

Je ne peux faire autrement que mettre la photo de la forteresse médiévale prise depuis un drone pour vous faire sentir la magie du lieu. Cette photo provient du site Internet de l’office de tourisme du Tarn. 

 

Je reprends la moto et descends vers la route me conduisant vers la prochaine bastide. Je retrouve des lieux connus, dont le curieux village tout en longueur, de Larroque les falaises. Le restaurant « Au relais des falaises », essayé durant cette balade hommage au Doc Mandello est fermé aujourd’hui. 

 

Larroque (Les falaises)

 

Puis j’arrive à Bruniquel. Ici, les célèbres châteaux, car il y en a bien deux côte à côte, dominent la rivière Aveyron d'une hauteur impressionnante. Je connais bien le village et ne fais donc qu’y passer. En effet, je venais régulièrement tout près, voir le Doc Mandello dans sa célèbre gare abritant l'ensemble des savoirs de Motoguzzi (voir l'article déjà cité ci-dessus). 

 

 

Bruniquel

 

Bruniquel

 

Bruniquel

 

Après avoir repris la route et l'itinéraire, je passe les forges de Caussanus puis bifurque vers le village de Penne. Je ne m'y arrête pas. J'ai déjà de nombreuses photos de l'endroit et je connais bien cette bastide. Il est encore un peu trop tôt pour aller déjeuner. Non! Je continue vers Vaour et la commanderie des Templiers. La D91 me conduit doucement vers la prochaine bastide, la maintenant trop célèbre Cordes-sur-ciel. 

 

 

Cordes-sur-Ciel

 

Cordes-sur-Ciel

Trop célèbre, car trop de monde, tout le temps, et trop de ventes de chinoiseries à la place des véritables artisans présents avant que la célébrité ne défigure l'âme du lieu. Il est midi passé, mais je n'ai aucune envie de m'arrêter déjeuner ici. Non! Je continue vers la prochaine et dernière bastide albigeoise de mon circuit, Castelnau-de-Levis et sa tour carrée. 

 

Castelnau-de-Levis

 

Dès que je quitte la grande D600 surplombant la cité épiscopale d’Albi, toute proche, pour la départementale n°1, j'aperçois, au loin, une grande tour carré. C'est le château de Castelnau-de-Lévis. Lui aussi, comme tous les autres, a été construit au XIIIe siècle par un dénommé Sicard Alaman, puissant vassal du comte de Toulouse Raymond VII. Construit sur un piton rocheux nommé « puy de Bonnafous », le château sera longtemps appelé Castelnau-de-Bonnafous, avant que la famille de Lévis n'en hérite et lui donne son nom. Le village a été construit au pied des murailles à la même époque.

Sur le parking du château se trouve le balcon sur Albi. Depuis le promontoire se présentent des paysages contrastés entre les terres alluviales de la vallée du Tarn et les coteaux calcaires et rocailleux qui l'entourent. Ce territoire se situe sur le vignoble gaillacois aux confins de la zone d'appellation. Je repère facilement la cathédrale Sainte-Cécile dans le panorama. 

 

Balcon sur Albi à Castelnau-de-Levis

 

Castelnau-de-Levis 

 

Il est treize heures passées, l'heure de déjeuner. Après un rapide coup d’œil sur Google-map, je constate que deux ou trois restaurants sont indiqués dans le village. Je descends et m'arrête au premier rencontré (voir les coins du Babaz). C'est un gastronomique, visiblement... 

Une heure trente plus tard, je me mets en route, rassasié, et rentre tranquillement par la Terre de Bancalié.  

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