Voilà deux nouvelles étapes, construites autour de trois routes piochées sur le site décrit dans l'article précédent. Au programme « La route au cœur du Moncayo » puis « La route de l'eau et du Mudéjar » et je termine par « La route des monts universels ».
En haut: vue depuis le sanctuaire de la miséricorde au-dessus de Borja (Moncayo) - En bas: l'entrée du centre d'interprétation de la réserve des Monts Universels |
De bons matins, ces premiers vers du poème « Jaloux des gouttes de pluie » de Louis m’accompagnent compte tenu des circonstances météorologiques :
Itinéraire suivi:
« Jaloux des gouttes de pluie
Qui trop semblent des baisers
Les yeux de tout ce qui luit
Sont raison de jalouser… »
Mardi 3 mai, je pars plein-Est, pour 100 kilomètres, afin de rejoindre « La route au cœur du Moncayo ». Une fine pluie, une légère brume et une température de 16 degrés font partie du paysage. Mon itinéraire fait, d’abord, le tour tranquille de l'Embalse de la Sotonera avant de me permettre de faire rugir le moteur qui n'a pas tourné depuis une journée.
Le Moncayo est une montagne qui se situe entre le plateau castillan et les steppes aragonaises de la dépression de l'Ebre. C'est le plus haut sommet du système ibérique. Il culmine à 2314 mètres. Il est recouvert d'une végétation très variée composée d'espèces méditerranéennes et d'espèces qu'on trouve en haute montagne.
Pour ces nouvelles étapes, je m'intéresse assez peu aux villes et villages pour me concentrer sur le chemin et la nature. Vous pourrez toujours aller lire les indications fournies sur le site concerné, ici. Mais, comme je l’indiquais dans l’article précédent, je trouve la description des villages un brin sur-vendue. Comme si le texte était rédigé pour contenter tous les représentants locaux.
J'arrive à Borja, le point de départ de « La route au cœur du Moncayo. Je « grimpe » la montagne, à partir de l'entrée de cette commune. La montée est raide et rapide. Il ne faisait pas chaud, maintenant, il fait froid. Le thermomètre de la moto affiche huit petits degrés. Le sanctuaire de la miséricorde marque l'entrée d'une belle et magnifique forêt. La route m’emmène jusqu’au « balcon de El-Buste ».
Balcon de El Buste |
Je traverse cette forêt, de part en part, dans une ambiance froide et brumeuse et arrive dans la ville de Tarazona. J'étais déjà passé ici, et dans le Moncayo donc, lors d'une étape du retour de mon voyage en Andalousie en 2014 (voir ici). Il est 11h, je m'arrête prendre un café et en profite pour faire quelques pas dans la ville. L'ambiance est agréable. Je dois la garder en tête pour une future étape espagnole.
Tarazona |
A présent, je pars vers Santa-Cruz-Del-Moncayo qui se situe au pied du parc naturel du Moncayo. Je passe Trasmoz, qui présente peu d'intérêt de mon point de vue, malgré les indications du document qui m'accompagne pour cette route. Lorsque je traverse Vera-de-Moncayo, mon cerveau a un flash... Le souvenir du camping où j'avais dormi lors de cette étape de retour d'Andalousie me revient immédiatement. Déjà, en 2014, en septembre, j'avais eu froid ici...
A quelques minutes du village, se trouve le monastère de Veruela. A sa vue, je fais exception à ma toute nouvelle doctrine... Je m'arrête et débourse les 1,20 € de l'entrée pour le visiter.
Monasterio de Veruela |
Les doctrines, c’est fait pour être tordu, écrabouillé, dézingué avant d’y revenir parfois… En effet, les fortifications du lieu en imposent. Elles font le job et me donnent envie de m’arrêter pour contempler. Je ne peux pas mettre toutes les photos prises dans mes articles afin de ne pas surcharger, mais le lieu mérite qu’on s’y attarde.
Quelques minutes plus tard, je prends la direction d'Agramonte et du sommet du Moncayo. La température chute encore. La forêt est magnifique et très humide. L'eau ruisselle de l'intérieur, comme si tout le sol et l’humus semblaient ruisseaux et rivières. Je n'ai jamais vu cela. Est ce dû à la fonte des neiges ? Ou à des sources omniprésentes ?
Parc de Moncayo |
Je ne sais pas ce que j'ai fait avec ma préparation d'itinéraire, mais je tourne en rond... Je fais une sorte de boucle autour du hameau de San-Martin-de-la-Virgen-del-Moncayo... Le village accueille un centre mycologique et je me demande si des vapeurs hallucinogènes ne m'ont pas atteint.
Je finis par en sortir. Le vent s'ajoute à la partie. J'amorce la boucle me faisant passer sur l'autre versant du Moncayo à Agreda. La vue sur la ville est superbe malgré la brume (voir photo plus bas - on y voit les premiers édifices de l'art Mudéjar évoqué sur le circuit à suivre). Pour le moment, il fait bien trop froid pour que je m'arrête déjeuner sur l'herbe. Il est 13h30 passé.
Au cœur du Parc du Moncayo |
A propos, cette route me fait quitter l’Aragon pour la Castille y Leon, bien que je sois toujours sur les pentes du Moncayo. Vers 14h15, je plonge dans un petit vallon abrité du vent. C’est donc là que je fais chauffer ma gamelle. En repartant, j’arrive à Purjosa et reviens en Aragon. Ce village semble accroché à la montagne. Les rues épousent le terrain, mais je ne m’y aventurerai pas à moto. Il est écrit, dans mon document, que ces rues ont une structure musulmane. Je ne sais pas ce que cela signifie.
Purujosa |
J’arrive au terme de « La route au cœur du Moncayo » à Calcena (voir photo plus bas - on y voit les premiers édifices de l'art Mudéjar évoqué sur le circuit à suivre) et Tierga. Je rejoins maintenant « La route du fil de l’eau et du Mudéjar ». Je vais jusqu'à Catalayud et prends le circuit en sens inverse de celui décrit.
Comme annoncé, ce territoire est marqué par la présence de l’eau qui ruisselle du Moncayo. Je longe de nombreuses rivières et des lieux où le thermalisme est mis en avant. Cela vient de l’influence romaine très présente également. De nombreux vestiges sont à voir sur cette route.
C’est aussi dans ce territoire que l’influence de l’art Mudéjar est la plus marquée. L’art Mudéjar, c’est la suite de l’influence mauresque dans l’architecture espagnole, mais aussi la prise en compte de l’influence juive et chrétienne. Bref, c’est la cohabitation pacifique et artistique de trois cultures et trois religions. Si j’osais, je dirais que c’est prendre le meilleur de chacun en s’acceptant et en se respectant. Un bel exemple à suivre non ?
Mon circuit commence par les gorges de la rivière Jalon, peu après Catalayud. La route devient de plus en plus étroite et offre des points de vue intéressants et spectaculaires.
Défilé du Rio Jalon |
L'art Mudéjar se remarque dans les villages et villes traversés. Il y a Aninon, puis Cervera de la Canada, et aussi Moros et Ateca. Là aussi, le guide que j’utilise « sur-vend » les choses. Certes, c'est joli et remarquable de voir des églises de cette splendeur dans des villages parfois délabrés, mais ce n'est rien en comparaison de ce qu'on peut voir de l’art Mudéjar à Terruel, Saragosse ou en Andalousie.
J’arrive à la fin de mon étape à Alhama-de-Aragon. Je suis un peu surpris, car je pensais être déjà passé dans cette ville, mais je ne reconnais rien… Je confonds avec une autre ville... Un autre Alhama… Dans mon esprit, c’était beaucoup plus grand…
Le circuit en cours n’est donc pas terminé. Je le continue demain dans le sens « normal », si je puis dire.
Alhama de Aragon |
Pour l’heure, je vais à mon hôtel, qui est aussi un lieu de thermalisme, car Alhama-de-Aragon est réputée pour ses eaux. Je profite, d’ailleurs, des équipements pour une petite thalassothérapie dont le prix est inclus dans ma nuitée ayant un tarif particulièrement avantageux.
Je fuis le restaurant de l’hôtel qui ne m’inspire pas du tout. La ville est en fait, un village, et il y a assez peu d’endroits pour diner. Ce n’est pas encore ce soir que je vais faire des folies gastronomiques.
Le lendemain, c’est le mercredi 4 mai. Et c'est ma fête. Bon signe ou pas ? Le petit-déjeuner, aussi inclus dans mon tarif de nuitée, est pantagruélique. Et chose incroyable, il peut être pris à partir de 8h00. Habituellement, c’est plutôt 9h00 et parfois 8h30. Moi qui démarre, en général à 6h00, je trouve un peu le temps long. D’un autre côté, c’est mis à profit puisque j’écris et tries les photos.
Du coup, départ à 9h00. J’ai une jonction de 20 km pour retrouver « La route de l'eau et du Mudéjar » à Nuevalos et à l’Embalse de la Tranquera. Aujourd’hui, visiblement, c'est l'eau.
En haut : Embalse de la Tranquera - En bas : Défilé du Rio Mesa près de Jaraba |
Ici, il y a la confluence des eaux des rivières Piedra et Ortiz. Je croise de nombreux bâtiments de thermalisme. Je les trouve plutôt moches d’ailleurs. C’est dommage d’avoir une si belle nature et de la négliger avec des édifices disgracieux. Mais, peut-être, suis-je en train d’émettre un avis inapproprié pour un voyageur qui ne fait que passer.
J’arrive à Jaraba sur les rives de la rivière Mesa. La terre est incroyablement rouge. Juste après le village, les gorges de cette rivière forment un canyon de toute splendeur. Il y a d'un côté la rivière, toute calme et tranquille, puis la route et ces parois vertigineuses forgées par les siècles en des défilés ou des cirques incroyables.
Sanctuaire de la Virgen de Jaraba Ravin de la Hoz Seca |
La rivière Mesa naît dans la province de Guadalajara. Elle pénètre en Aragon en sculptant la roche jusqu’à former un canyon de cinq kilomètres de long entre Calmarza et Jaraba. Justement, j’arrive à Calmarza qui clôture « La route de l’eau et du Mudéjar ». Il est 11h30 et je dois revenir sur mes pas pour rejoindre « La route des Monts Universels ».
J’ai une jonction de 80 kilomètres à faire. Je passe au travers de la province de La Mancha. Il fait de plus en plus froid. En passant à Mollina-De-Aragon, je comprends la confusion constatée à Alhama-de-Aragon.
En fait, cette route des Monts Universels est plutôt la découverte de la Sierra de Albarracin. Je ne sais pas trop pourquoi on parle de « monts universels ». Peut-être, est-ce due au fait que de nombreuses découvertes préhistoriques ont été faites dans cette sierra.
Jonction entre les deux routes de l'étape - Lost in La Mancha |
Pour ma part, j’ai découvert la sierra et Albarracin en 2018 lors de mon voyage à Tolède (voir cet article). Je m’étais promis de revenir faire un séjour dans cette petite ville ainsi qu'une randonnée dans la magnifique pinède de Rodeno.
J’entre dans la Sierra par le village de Rodenas qui se donne des allures de « Collonges-la-Rouge » en moins spectaculaire toutefois. Je roule quelques dizaines de kilomètres sur les contreforts de la Sierra de Albarracin et arrive au village de Bronchales. C’est un des villages les plus hauts d’Espagne puisqu’à une altitude de 1569 mètres. Je monte encore un peu et découvre une fantastique pinède qui, comme au Moncayo, regorge d'eau. Contrairement aux autres endroits faits précédemment, il y a un peu de monde ici. Il s’agit de ramasseurs de champignons, visiblement.
La pinède de Bronchales à 11h00 dans les Monts Universels |
L’atmosphère, dans cette pinède, est incroyable. Malgré le froid et l’humidité, je m’y sens bien. Je poursuis jusqu’à Orihuela-Del-Trimedal qui marque la limite nord de la Sierra de Albarracin. C’est ici que se trouve le centre d’interprétation des Monts Universels (cf photo du début de l’article). Je fais demi-tour à la sortie du village et part en direction de Griegos.
Orihuela Del Tremedal |
Griegos est blotti au pied de la Muela de San Juan, la montagne qui alimente quatre grands cours d’eau de la péninsule ibérique : Le Tage, Le Cabriel, Le Jucar et Le Turia. En m’arrêtant près du panneau et de la photo du village, j’aperçois un texte tout en haut près d’une sorte de vigie. Le texte, c’est « 1830 », sans aucun doute, il s'agit de l’altitude. Il y a une route sur le côté qui semble y grimper. Allez! Je vais voir.
Au terme de la route, je trouve une belle piste en terre et cailloux. Elle est un peu humide, mais cela reste praticable avec mes pneus sans que j’ai besoin de les dégonfler. Un kilomètre plus loin, je suis au pied de la vigie et j’ai le texte « 1830 » face à moi. J’ai aussi la vue de la photo du village en réel devant moi. Le lieu est une station de ski de fond, à priori.
Griegos depuis les pistes de ski de fond à 1830 mètres |
Défilé du Rio de Griegos dans la Sierra de Albarracin |
Je suis en route pour Frias-de-Albarracin quand je croise un panneau annonçant « Nacimiento Rio Tajo » qui doit vouloir dire : Source du Tage. Normalement, mon itinéraire y va par la route, après mon passage à Frias-de-Albarracin, mais cela implique que je fasse l’aller et le retour par la même route.
Le panneau que j’ai devant moi part vers une piste en terre et cailloux avec une indication de neuf kilomètres. Frias-de-Albarracin est encore à onze kilomètres de moi, par la route. Si je prends la piste, cela veut dire que je fais une boucle et que je n’ai donc pas besoin de faire deux fois la même route. J’aime bien les boucles. Mais, la piste est humide. Il menace de pleuvoir. Si la piste devient boueuse, je vais être obligé de dégonfler mes pneus pour arriver à circuler. Si je glisse et tombe, étant seul, j’aurai du mal à repartir avec des kilos de boues aux pieds et aux pneus... Je pèse les risques et décide de les prendre.
C’est parti pour la piste de la source du Tage, sans carte et avec l’espoir qu’il ne pleuve pas abondamment.
Cette moto est vraiment incroyable. Le mode « Enduro » permet de gérer les paramètres de la moto selon ce qui se passe et là, il fait merveille. Certains passages sont très glissants et tout cela est parfaitement géré par l’électronique. Les puristes y verront, peut-être, une perte de compétences… Moi, j’y vois une incroyable facilité de passer presque partout. Après tout, cette moto n’est que mon outil pour voyager, partout, tout le temps… C’est comme un gros VTT… Bien plus facile à piloter, dans ces conditions, que ma précédente moto. Et puis, à mon âge… Je cherche la facilité.
Piste d'accès et monument de la source du Tage |
Le monument de la Source du Tage est assez impressionnant. Il rend hommage aux trois provinces où se forme peu à peu le cours d’eau. Terruel est représenté par son symbole « le Torico », Cuenca par l’étoile et le calice et Guadalajara par le chevalier. Cet ensemble est complété par le padre Tajo, une allégorie du fleuve représentée par un titan.
Il est 14h30, je fais mon pic-nic ici. La pluie tombe, entre temps, et m’oblige à accélérer le repas.
Comme envisagé au moment de prendre ce chemin de terre, je repars par la route que j’aurais dû utiliser si je n’avais pas croisé cette piste. Arrivé à Frias-de-Albarracin, je pars maintenant, en direction de Calomarde. Je m’arrête à la cascade de Batida et profite du lieu très agréable.
Cascade Batida près de Calomarde |
Route d'accès Sud Albarracin et Rio de Guadaviar |
Et j’arrive à mon étape: Albarracin. Je retrouve avec grand plaisir ce très joli village médiéval. Les jours à venir sont la promesse de belles découvertes à pied et à proximité sans utiliser la moto. Avant de m’installer et visiter le village, je fais une photo de chaque face. Chacune d’elle étant séparée par un tunnel d’une centaine de mètres.
Albarracin pile et face |
J'ai la surprise de découvrir que le mercredi soir est un jour maudit pour les touristes à Albarracin... En-tout-cas, en ce mois de mai. La vielle ville compte une bonne quinzaine de bars, restaurants, cafétérias et autres asadors et, ce soir, un seul est ouvert. Encore raté pour la gastronomie. L’ambiance y est, par contre, très agréable.
Jeudi 5 mai, à 8h30, je me fais livrer le petit-déjeuner dans la chambre. En effet, ici, la peur du Covid semble toujours en vigueur. Les relâchements observés en France ne le sont pas en Espagne. La plupart des hôtels demandent que les gens mettent les masques dans les parties communes. Ici, ils vont encore plus loin en n'ayant pas repris les petits-déjeuners en salle.
Vers 10h00, je pars à la découverte de la ville que j'ai juste aperçue hier soir. Je me suis fait une trace pour l’application de navigation « Osmand » afin de passer dans tous les endroits que j'ai pu repérer, auparavant, dans ma préparation du voyage.
Itinéraires de randonnée pour la journée :
Plan de gauche : randonnée Albarracin avec marquage des lieux de photo - Plan de droite : randonnée du canyon des Arcos à Calomarde |
Le parcours est donc celui de gauche sur le plan ci-dessus. Départ du point bleu qui correspond à mon hôtel. Les rues sont raides et le sentier d'accès à la muraille également.
Point n°1 - Les rues d'Albarracin |
Point n°2 - La vue, une fois sur le sentier |
Point n°3 - En haut à gauche : sentier d'accès à la muraille côté vallée - En haut à droite : la porte passe-muraille - En bas : l’autre côté |
Par contre, les différents points de vue valent l'effort à fournir. Je passe de l'autre côté de la muraille, grâce à une porte (voir photo point n°3). Le sentier longe la muraille jusqu'au point de descente (point marqué 4). C'est la partie la plus difficile. C'est un pierrier assez raide et qui fait que je glisse pas mal. Je crois que la difficulté concerne celles et ceux qui portent des verres progressifs... Ah, les vieux... Il ne faut pas espérer passer là, en chaussure de ville.
Point n°4 - L'autre partie de la muraille et le sentier difficile |
Ce passage dure à peine vingt mètres. Ensuite, je rejoins l'intérieur de la ville et continue à descendre jusqu'à la rivière et au sentier aménagé qui permet de faire une boucle suivant le cours d'eau. Le sentier arrive de l'autre côté du Castillo, avant de remonter dans la ville et de retrouver les rues pavées. Je profite de mon passage près de la cathédrale pour réserver ma table pour ce soir. J'ai repéré l'endroit indiqué comme le meilleur endroit, ce matin en attendant mon p'tit-dej. Et c'est tout petit.
Point n°5 - Le sentier « hors la ville »... au pied du Castillo |
Il faut deux bonnes heures pour cette balade. Elle fait 4,3 kilomètres.
Cela me permet de partir, à moto, à Calomarde pour faire une autre randonnée de durée équivalente (cf plan de droite ci-dessus). J'y suis 20 minutes plus tard. Cette randonnée passe dans le ravin de la Hoz et permet l'accès au Canyon des Arcos. Le sentier principal (GR) permet de faire la jonction avec Frias-de-Albarracin en 3 heures environ. Personnellement, je ne fais que le tour indiqué par le sentier de « petite randonnée » (PR). Je marche dans la rivière, sur la rivière, au-dessus de la rivière… En effet, des passerelles métalliques ou de bois sont aménagées afin de permettre de passer au-dessus de la rivière. Certains passages sont vertigineux.
Canyon des Arcos - Ravin de la Hoz |
Je suis de retour à 14h30. Pour le déjeuner, j'essaye un des restaurants ouverts aujourd'hui. C'est une réussite, enfin.
Puis repos avec sieste, lessive et la routine du voyageur. Dans la soirée, je rejoins le palais des saveurs réservé dans la matinée. Ce restaurant, Alizia- casa de comidas, est incroyablement divin (voir les coins du Babaz).
Vendredi 6 mai, j'honore ma promesse d'une randonnée dans la pinède de Rodeno. A 9h00; je pars, à pied de l'hôtel. J'adore pouvoir faire cela quand je suis en vacances. Quelque part, cela me replonge dans mon enfance... Mais pourquoi ?
Tintin au Tibet... Vous voyez ?
Au début, Tintin fait de la randonnée en montagne, et on le voit arriver à son hôtel. Cette image m’a fait rêver lors de ma découverte de la BD. Quand je peux faire pareil, je réalise mon rêve d’enfant. Et cela fait beaucoup de bien.
Itinéraire suivi:
Le sentier démarre à 800 mètres de l'hôtel. Il monte doucement. Le sol est très humide. Assez vite, j'arrive dans la pinède.
La terre et les roches sont d'une incroyable couleur ocre. L'odeur de l'humus est forte. Elle se mélange avec celles des pins qui commencent à être réchauffés par un soleil bien présent mais qui manque cruellement de chaleur. Il ne doit pas faire plus de 9 degrés et un vent glacial circule par endroit.
Le sol humide se transforme en sol trempé et spongieux. Je dirais, même, que le sentier devient ruisseau voire rivière par endroit.
En 1h30 je suis au sommet prévu... Mince! Je marche plus vite que prévu où c'est moins dur, que ce je me suis imaginé.
Soudain, j'aperçois quelque chose au loin, dans le sentier. Des formes qui bougent. En approchant, je bascule dans « Alice au pays des merveilles » Décidément, après Tintin au Tibet... Devant moi, j'ai les cartes à jouer qui viennent vers moi. Incroyable!
Forcément, j'arrête les cartes et engage la conversation avec elles... Les trois compères sont un peu surpris de mon intervention. Surtout, quand je leur demande si je peux les prendre en photo.
Ils m'apprennent qu'en fait, ils ne viennent pas du pays des merveilles. Ils vont juste faire de l'escalade et transportent avec eux leur matos dont les matelas de protection en cas de chute.
L'ambiance de la pinède est parfaitement représentée par cette photo :
Finalement, je suis plus vite en bas que prévu. Le dénivelé est bien moindre qu'imaginé. Le chemin de retour m'offre une nouvelle vue, de la cité médiévale, dans son écrin de la Sierra.
Cela me laisse du temps pour finaliser l'article que vous être en train de lire, si vous êtes arrivé au bout. Je peux aussi préparer mon départ, puisque demain matin, je reprends la route pour de nouveaux circuits à découvrir.
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