La découverte d’hier soir (voir les bons coins) aura été un ravissement pour les papilles. Teruel reste calme le dimanche soir. La nuit fut bonne et de bon matin je suis prêt pour la découverte d’Albaracin et Cuenca. Le check out terminé me voilà, nez au vent, je musarde allègrement accompagné d’une légère brume matinale. J’entre dans la sierra de Albaracin par la pinède de Rodeno.
Une lègère pluie vient de tomber. Du coup, l’air embaume une douce et agréable odeur de pins. La route serpente et monte parfois de manière abrupte. Les roches de couleurs rouges sont omniprésentes au milieu de ces pins. Cela donne un charme fou a cette balade.
Au sommet, les pins laissent place à une végétation plus aride. Albaracin, dans ses quartiers «jeunes» s’impose à moi au détour d’un virage. Quel choc!!! C’est particulièrement moche... Fort heureusement, la route continue et m’amène au village dont j’ai entendu parler. C’est autre chose...
J’aimerais bien trouver une station service car je vais bientôt être sur la réserve. Je suis en Espagne, que diable, je devrais bien en trouver une. Je me dirige maintenant vers Cuenca à 100 km environ. Je quitte l’Aragon, peu après Frias de Albaracin, pour la Mancha. Toujours pas de stations service. Une pluie, un brin plus forte que celle du début de matinée, fait baisser la température a 10 degrés. Toujours pas de station service. Cette fois, je suis bien sur la réserve. A un carrefour, je décide de chercher s’il n’y aurait pas du gazoline près d’ici...
A droite, il y a Tragacette, à 5 km, dont je ne sais foutrement pas si c’est un village ou une ville. A gauche, c’est Una en direction de Cuenca, là ou je vais. Mais je n'en sais pas plus sur cet endroit. J’active les données à l’étranger sur mon smartphone "presque" dernier cri. Et je me rend compte qu’il n’y a pas de réseau... Bon!!! Faut donc le faire à l’ancienne. Je me met au mileu de la route et j’arrête la première voiture qui passe. J’ouvre la portière du gars, le sors de son siège, le pose sur sa voiture...
Mais non!!! Je suis sûr que ceux qui me connaissent et qui lisent ce billet ont eu l’image.
C’est vrai jusqu’à « la première voiture qui passe » (il m’aura fallu attendre 5 minutes). Je demande poliment a ce monsieur de baisser sa vitre, lui dit bonjour en epagnol. A ce stade j’utilise d’ailleurs les vingts mots faisant partie de mon vocabulaire. Je lui demande s’il parle français (peine perdue) ou anglais (peine perdue aussi). Je passe donc en mode direct et succint. Il comprend très vite et m’indique qu’il y a une station à Tragacette à 4 km. Après de de vifs remerciement (toujours sous une pluie forte) j’enfourche ma bécane et file, un sourire béat accroché aux lèvres.
A tragacette, je trouve la station et tombe sur un type qui attend. La (ou le - à ce stade de la conversation je n'en sais pas plus) pompiste est parti faire des courses ou boire un coup... Je ne sais pas trop à vrai dire, mais je comprends que je peux attendre qu’elle (il) revienne. Ca tombe bien, cela me permet de laisser passer l'averse sans avoir besoin de sortir l’attirail.
Je fais mon plein et repars vers Cuenca (il me restait 3 litres). Le soleil revient doucement au fil des kilomètres. Les paysages sont somptueux.
Je finis par arriver à Cuenca. Je ne m’attendais pas à une ville aussi grande. Je vais devoir revenir ici pour y passer une ou deux nuits dans les années à venir et découvrir davantage. C’est superbe.
Cuenca marque la fin des routes agréables. Pour aller à Tolède j’emprunte une autovia qui traverse La Mancha. La Mancha, sauf cas particulier, c’est pas des plus funs...
J’arrive à Tolède vers 15h30 mais j’ai du mal à trouver mon hotel (réservé il y a peu). Tolède c’est une ville médiévale, où la circulation n’est pas des plus faciles... J’aurais dû mieux regarder à la réservation...
Demain, journée sans moto.
Plus d'infos :
info sur Cuenca : pdf de l'office de tourisme de le Mancha
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