Fin avril, je me retrouve avec quelques "avoirs" sur des hôtels en Espagne suite à l'annulation de tous mes déplacements. Le premier recyclage a lieu ce week-end des 11 et 12 juillet. Cette étape était, initialement prévue, pour la fin de notre (à Thierry et moi) voyage en Galice ce printemps 2020. Cela devient une virée, avec Thierry et sa K1600, du côté d’Andorre sur deux jours.
Route du Val d'Aran |
En rouge, le trajet allé. En vert, le trajet retour.
Thierry me retrouve, chez moi, ce samedi 11 juillet à 8h30. Nous partons aussitôt pour Rieumes et la D3 entre Gers et Haute-Garonne. Thierry m'informe qu'il a quelques chocolatines dans sa besace. Il nous faut donc du café. J'ai la possibilité d'en faire sur moi (ou plutôt dans mes valises) mais je n'ai qu'une tasse... A moins d'alterner avec un lavage entre les deux... Thierry fait la moue... Bref, ce café devient chose possible lorsque nous arrivons à Rieumes. Il s'adresse à la serveuse et commande, avec des yeux malicieux, un petit noir pour lui et un grand café pour moi. La serveuse éclate de rire. Nous ne demandons qu'à la rejoindre, transformant nos sourires en rires bienfaiteurs de détente.
Le temps, maussade depuis le matin, passe à la pluie. Alors, profitons de l’endroit pour nous habiller, sans précipitations, puisque nous sommes encore abrités par l'auvent de la terrasse du bistrot.
Sur la D3 entre Rieumes et Ciadoux |
Près d'Encausse-les-Thermes |
Nous repartons. On dirait que le vent a soufflé fort sur cette portion de route. Pas mal de branches jonchent la route. Une, particulièrement grosse, se trouve en travers. Je m'arrête, pour la dégager sur le bas-côté, afin d'éviter un incident pouvant devenir fâcheux à quelqu'un. La pluie reste faible et fine. Nous arrivons dans les vallées du Job et du Ger, toutes deux annonciatrices de la proximité du col de Menté et de la station du Mourtis. La végétation est superbe. Je n’ai pas repris ma carte de pêche cette année. Voir les rivières que j’arpente, depuis quelques années maintenant, avec cette eau limpide et claire, fait renaître sur l'instant, l’envie de lancer quelques leurres au bout d’un fil, d’une soie. J'informe Thierry de quelques anecdotes sur le coin. Il découvre avec étonnement que je pêche, parfois, la truite ou ce qui se présente d'ailleurs.
Près de Segouagnet |
On poursuit vers Ger-de-Boutx. Le plafond est de plus en plus bas. Thierry ne connaît pas la région en détail. Il semble heureux de profiter des paysages et des routes que je lui fais découvrir. De mon côté, je les redécouvre et me régale au guidon de cette nouvelle bécane. Au gré des virages, des lacets et des cols, l'arrivée à St Béat nous rapproche de l’Espagne et de la frontière. Nous la passons près de Fos et Melles. Il est midi trente. Nous sommes en Val d'Aran.
Ger de Boutx |
Nous prenons maintenant la direction de Bossost et Viehla. Thierry connaît cette ville, Viehla, après y avoir séjourné pour quelques randonnées. Nous décidons d'y chercher un endroit pour déjeuner. Étonnamment, nous avons faim en même temps. Une chose nous surprend depuis le passage de la frontière et la traversée des quelques villages et villes. Toutes les personnes croisées, que ce soit des hommes, des femmes ou des enfants, portent systématiquement un masque. A 13h30 nous nous installons en terrasse. Celle-ci a les tables bien espacées. La serveuse nous indique que les déplacements doivent se faire masque sur le visage. Comme en France en somme. Sauf que là, la règle est strictement suivie. Plus tard, dans la journée, nous dirons que c'est le cas partout en Espagne et en Andorre.
Restaurant à Viehla |
Vers 14h30, nous reprenons la route avec pour direction, la station royale de Baqueira. Cette route est d'ailleurs sans bitume, jusqu'au sommet du col, le port de la Bonaigua. Les travaux de réfection semblent avoir démarré. Thierry, avec son camion, n'est pas très à l'aise. Moi, je me régale sur les gravillons et le sable. J'apprends de ce passage et de la conduite en position debout que je vais devoir remédier à un léger inconfort. Mon guidon est trop bas. L'achat de rehausses de guidon est à faire. Au sommet, l'altitude est de 2 072 m. Comme à chaque fois, ici, il fait froid et le vent est fort. Ce col réunit le Val d'Aran et la Pallars Sobira en Catalogne.
Baqueira |
Port de la Bonaigua |
La pluie nous a quittés depuis le passage en Espagne. Lors de la descente et la route vers Sort, la température augmente considérablement. L'atmosphère devient de plus en plus étouffante, orageuse... Oh!! Pas entre nous... mais dehors, là... Entre nous, tout est au beau fixe. A chaque arrêt, après avoir retiré son casque (le plus souvent, mais parfois avant), Thierry me parle, pose des questions. Je lui répond. Sa voix s'arrête lorsque je remets mon casque et que je lui fais signe que je ne l'entends plus. Il est indéniable qu'il est plus bavard que moi. Ca me va très bien, jusqu'ici... J'espère qu'il en est de même pour lui.
La Noguera Pallaresa |
Près de La Seu d'Urgell |
L'arrivée en Andorre se fait sous quelques gouttes. Il est 17h00. La chaleur est impossible. Ca va craquer... Ouf!! Juste après notre installation à l'hôtel au centre d'Andorre-La-Vieille, l'orage éclate. Le soir venu, nous profitons de l'ambiance malgré les règles strictes de fonctionnement. Nous trouvons de quoi prendre l'apéritif et quelques tapas avant de dîner sur une agréable terrasse. Nous partageons un très bon moment.
Dimanche 12 Juillet : Après un petit-déjeuner pris sur rendez-vous et un fonctionnement hôtelier très strict, nous récupérons nos motos au parking public. Le retour à la maison va se faire par le chemin des écoliers. Nous partons d'abord en direction du col d'Ordino. C'est la première fois que je vais prendre un peu de temps pour découvrir les paysages alentours. Cette route constituée d'un bitume parfait nous amène à 1 981 m. Il y a beaucoup de cyclistes. Les paysages sont somptueux. La météo est avec nous.
Peu après Ordino sur la CS340 |
Canillo depuis la CS340 |
Nous rejoignons l'unique route du retour en France à Granvalira. Puis c'est le Pas-de-la-Case. Il est 11h30. Du port d'Envalira, nous voyons la route venant de France. Il y a déjà pas mal de monde qui monte. La circulation dans notre sens est aussi de plus en plus dense. La descente par la N20 est, d'ailleurs, assez pénible.
Pas de la Case |
A Ax-les-Thermes, nous sortons du flot pour rejoindre la D44 et la route des corniches. Elle nous amène au-dessus de Tarascon-sur-Ariège. Retrouvé le calme et peu de circulation nous convient parfaitement. Cette route est magnifique. Nous avons prévu un pique-nique pour déjeuner. Quelques tomates, du melon, un peu de fromage de brebis... Le tout, trouvé ce matin a La-Massana. J'ai même une salière et du poivre qui traînent au fond de mon top case, dans le sac à réchaud. Le croisement de la D44 et de la D20 nous offre un endroit parfait pour le repas. Un banc en bois, une zone herbeuse dégagée, et juste en contrebas, il y a Luzenac.
Luzenac |
La pause est fort agréable. Nous sommes dans un endroit tranquille. Pas de bruit. Presque personne. On pourrait presque faire une sieste. Mais le tonnerre gronde au loin... Il se rapproche. Juste après avoir fait un café nous décidons de repartir avant le déluge qui s'annonce. Malheureusement, nous n'y échapperons pas. La pluie nous accompagne jusqu'à Foix. Le soleil revenu, nous prenons la direction de La-Bastide-de-Sérou et Durban-sur-Arize pour rejoindre le Mas-d'Azil. Thierry ne connaît pas cette curiosité.
Le Mas d'Azil |
Nous poursuivons, non sans être passé dans les entrailles de la grotte, jusqu'à Carla-Bayle. Puis nous rejoignons Le-Fossat et la vallée de la Lèze. Je peux essayer de pousser ma moto vers son nouveau palier de 5500 tr/min puisque les 1500 premiers kilomètres sont maintenant effectués.
Nous nous séparons au bout de cette route. Thierry semble content. De mon côté, je suis ravi d'avoir partagé les sensations de ce week-end moto. Même si nos montures sont fondamentalement différentes, nous sommes largement en mesure de trouver un terrain d'entente pour les piloter et en profiter pleinement, quitte à prendre quelques chemins différents sur une courte durée.
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