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Là où la terre se finit (1) : Euskadi

Samedi 4 mai, outre le fait d’être mon jour de fête, c’est aussi le jour où je pars pour « là où la terre se finit... ». L'autre Finistère, à l’ouest du continent européen. Cette étape basquaise, forcément, m’emmène à Bilbao en deux journées. D’abord, je rejoins St Jean-Pied-de-Port.



Itinéraire suivi :



L’anti-cyclone, présent depuis plusieurs jours, m'a abandonné. De courtes averses ponctuent mon trajet. Cela n'entame en rien mon plaisir de rouler avec mon engin. Cela fait un moment que je ne suis pas parti plusieurs jours, seul, à moto. 6 mois pour tout dire. Cette "courte éternité" m'a paru bien longue... Depuis Pau, je rejoins Oloron par une petite route encore inconnue. Je trouve un abri pour déjeuner.  La suite me plonge dans le pays basque français. Les paysages connus s'offrent à nouveau. Cette fois, c'est sous une lumière différente. La dernière vallée, avant mon arrivée à Saint-Jean est superbe sous ce ciel et le peu de rayons de soleil. Le vert fait éclater ses nuances, si visibles, dans ce pays. 




Mon hôtel est dans la vielle ville. Les rues sont piétonnes à cette heure-ci (16h00). Le temps de comprendre où je dois aller exactement, je trouve une solution. La moto est, maintenant, à l’abri dans le garage de l’hôtel. Je découvre le lieu. Cela fait plusieurs fois que je passe sans m'arrêter. Je m'étais promis de le faire. Je démarre par le chemin de ronde qui m'emmène à la citadelle. Puis je déambule dans les rues. Le village est rempli de marcheurs ou pèlerins (sans doute les deux) faisant le chemin de St Jacques. Mon bref passage dans le village confirme mon impression qu'il y a plus de gîtes que d'hôtels classiques. Les habitants ont dû déserter le centre du village pour la périphérie. Si une maison n'est pas un commerce ou un restaurant, c'est un gîte. 








En fin d’après-midi, assis en terrasse.. couverte, fort heureusement, j’ouvre le livre amené : « les prénoms épicènes » d’Amélie Nothomb ». Je plonge. Le bouquin me happe entièrement. Le temps d’un battement de cils, me voilà à la moitié. Ca résonne en moi... Je m’extirpe à 20h00 pour dîner dans l’endroit réservé, judicieusement, en passant tout à l’heure. 

La pluie tombe quasiment toute la nuit. Au réveil, le soleil darde ses rayons. Le ciel est propre. C’est, toutefois, insuffisant pour une température digne de ce nom... 5 degrés... Faut mettre la p’tite laine. Surtout que je vais monter. A 9h00 je pars pour le col d'Ispeguy. Je me rends, d'abord, à St Etienne De Baïgorry. La montée est agréable malgré le froid. J'ai déjà fait ce col précédemment. Ce n'est donc pas une découverte. Au sommet, j’ai une surprise. La route est fermée pour une course de voitures, côté espagnol... Pas de bol. Je n’ai pas cinquante solutions : la seule et unique passe par la vallée des Aldudes (voir ici). J’avais prévu une étape courte, c’est raté. 







Cette vallée est toujours aussi belle. Mais Dieu!!! qu'il fait froid. Le thermomètre de la moto affiche 2 degrés. Jamais, je n'avais eu aussi froid en cette période. Je retrouve la route prévue peu après Elizondo, splendide. J’alterne des passages de cols et de forêts. Jusqu’à Leketio et Guernika, c’est superbe. Un régal à moto. L'arrivée sur Bilbao est bien moins drôle. Je n’ai jamais aimé traverser les faubourgs de cette ville. Pour cette fois, j’ai décidé d’aller voir, malgré mes impressions. L’arrivée se passe comme à l’accoutumée, un vrai calvaire d’autoroutes immenses et de tunnels. Je franchis tout cela grâce au GPS qui m'amène devant l'hôtel réservé. J'ai, d'ailleurs, réservé toutes les nuitées de ce voyage. C'est la première fois que cela m'arrive. Cet hôtel est dans le quartier Abando.

Je m'installe rapidement. L'hôtel est propre, mais je sens que je ne vais pas passer autre chose que mes nuits dans cette minuscule chambre. Je suis rentré au chausse pied dans la douche. Mes déambulations de cette première soirée me laissent une impression mitigée. Je n'arrive pas encore à me sentir bien dans cette ville. Est ce le froid ? La fatigue ? La réalité ? Je ne sais pas encore le dire.

Lundi 6 Mai, je visite la ville à pied. Je prends mon petit-déjeuner dans un endroit délicieux situé dans le quartier de la cathédrale. Puis, je pars dans la vielle ville. Je tombe sur une reproduction de Guernica en faïence au dessus d'un magasin: superbe. Je continue en longeant le fleuve : la Ria de Bilbao. Les quais commencent à recevoir le soleil. C'est bien agréable. L'alternance d'architectures typiquement basques anciennes et la modernité qui se dégage de certains endroits me troublent. Je trouve cela assez fascinant. 






L'apothéose de cette alternance arrive devant le musée Guggenheim. Ce bâtiment et les sculptures qui l'entourent me subjuguent. Quelle riche idée j'ai eu de partir le long du fleuve, sur la rive opposée, afin de m'offrir le temps de la découverte. J'ai tout le temps d'admirer en arrivant vers le "Puente de la Save". Je prend l'ascenseur. En haut, la vue est encore plus magnifique. Je prends le temps de faire le tour. Je reste longtemps fasciné par la sculpture du grand arbre et de l'oeil d'Anish Kapoor. La sculpture de Louise Bourgeois "Maman" m'impressionne, terriblement. 









Je finis, tout de même, par quitter cet endroit. Je poursuis ma visite dans les autres quartiers, mais rien ne vient retirer les images imprimées autour du musée Guggenheim. Cette visite de Bilbao confirme l'impression mitigée d'hier soir. L'architecture est grandiose, mais l'ambiance qui ressort de la ville ne me convient pas. Trop de bruit, trop de grandes artères, l'atmosphère me parait glacial. Demain, je pars vers de nouveaux horizons et me rapproche de "là ou la terre se finit". 


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