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Aragon, poésie d'un voyage (3) - Sans mot dire...

Samedi 7 mai, je reprends la route. Avec 375 kilomètres à faire aujourd’hui, je n’attends pas le petit-déjeuner servi en chambre à 8h30. Hier, j'ai payé mes nuitées, je pars donc à 7h00 le ventre vide, mais plein d'espoir dans la tête. En effet, aujourd'hui, est un jour de découverte totale du secteur où je vais rouler. 
 
 
Je vais découvrir le Maestrazgo  et sillonner la Sierra de Güdar-Javalambre ou, autrement appelé, la route des cols du silence. Alors forcément, comme je fais appel à Louis pour chaque série d'articles... Il a décidé de m'offrir : « Sans mot dire ». 
 
 
Itinéraires suivis: 
 

 
Avant d'avoir les premiers vers et de me taire, je me dois d'introduire le sujet. J'ai 100 kilomètres pour faire ma jonction, depuis Albarracin, avec le circuit documenté qui commence à Mora-de-Rubielos. Alors ? J'ai un peu de temps... 
 
J'aime tellement la pinède de Rodeno, que je ne peux m'empêcher d'y repasser en partant. Plutôt que l’option autoroute, mon choix se porte sur les routes secondaires. Le soleil est déjà là, bien présent, mais il ne fait que deux petits degrés. A cette heure, je roule lentement. En effet, j'ai bon espoir de voir quelques « culs-blancs » filer devant moi. Pas d'inquiétudes, Murielle, je parle des chevreuils, biches et autres cervidés. 
 
Et j'ai cette chance d'en apercevoir devant moi et qui, parfois, traversent, la route. Personnellement, en tant que voyageur solitaire, bien que pas du tout superstitieux, je m'invente et fais attention aux « signes ». Je ne sais pas si les autres voyageurs solitaires font pareils. J'aime me raconter des histoires en roulant. Je passe des heures sur ma selle et, tant que je ne me la raconte pas, tout va bien. Donc, apercevoir ces chevreuils et leurs petits culs tout blancs, me met en joie. C'est, pour moi, un signe que la bonne humeur sera présente pour toute la journée. 
 
Vers 8h00, j'arrive dans la magnifique ville de Teruel (Voir ici). Y ayant déjà séjourné, je ne vais pas la visiter. Je m'arrête sur le boulevard du célèbre escalier monumental de la ville et me paye le loisir d'y faire une photo de ma moto. Mais pourquoi, d’ailleurs, faisons-nous (les motards) tant de photos de nos bécanes ?   
 
Teruel 
 
Je dois attendre 8h00, l'heure d'ouverture des premières cafétérias, s'il y en a d'ouvertes, un samedi matin... Un rapide coup d'œil sur Google-map me confirme qu'il y en a. A priori, deux sont ouvertes à 8h00 dans le centre historique. Je bouge pour aller me garer correctement, tout de même, et y vais à pied. A Teruel, tout est bon. Je me régale de mes premiers vrais croissants depuis mon départ. 
 
En quittant la ville, je quitte les paysages de la Sierra de Albarracin pour découvrir une nouvelle physionomie de cet Aragon, si extraordinaire. Je pourrai, d'ailleurs, dire cela de l'Espagne tout entière. Ce pays, si proche du notre, est fondamentalement différent dans sa géologie et sa physionomie. C'est un régal de le parcourir à moto. 
 
L'Aragon près de Teruel après être sorti de la Sierra de Albarracin
 
Je crois bien qu'à l'issue de ce voyage, je n'aurais plus que l'Estrémadure à découvrir puisque je crois n’y être passé que pour ce voyage au Portugal, mon tout premier à moto (Voir ici). Tiens! Ca c'est une réflexion à avoir dans les prochaines semaines... Faire un bilan des routes et villes parcourues en Espagne pour identifier les trous... Encore une histoire que je me raconte en roulant...
 
Il y en a une autre, d'histoire, qui me chagrine davantage depuis ce matin. J'ai mal au genou droit depuis que je suis levé. J'ai voulu ignoré ce signe, mais il se rappelle à moi, un peu trop, là. Aurai-je marché trop vite hier ? P'tain!! Ca fait c..r de vieillir. 
 
Et voilà, cent kilomètres de faits. Je suis aux portes de Mora-de-Rubielos. A dis-sept kilomètre de là, il y a Rubielos-de-Mora (à ne pas confondre) qui sera mon étape ce soir. Sauf que je vais faire 270 kilomètres entre temps...  
 
Ces 270 kilomètres seront donc le parcours de « La route du silence » avec quelques adaptations faites à ma sauce. Je n’ai pas réussi à trouver l’origine de ce nom. Comme je le disais au début de cet article, c'est, en fait, une visite de la Sierra de Güdar-Javalambre. Ce sont des terres privilégiées regorgeant de lieux pittoresques avec des villes fortifiées aux allures médiévales, des églises et des chapelles de style roman et gothique, des châteaux et des ponts anciens et des reliefs agrestes. 
 
Voir ici pour les explications, si vous les souhaitez, car j'ai dit « Sans mot dire »  de Louis Aragon pour la route du silence... 
 
« Soir de tilleul Été 
On parle bas aux portes 
Tout le monde écoute mes pas 
Les coups de mon cœur sur l’asphalte »
 
La magnifique Sierra de Gudar à Gudar - y prévoir une nuit, en été, car c’est le ciel le plus pur d'Espagne
 
« Ma douleur ne vous regarde pas » 
 
Villarluengo
 
«  Œillère de la nuit Nudité 
Le chemin qui mène à la mer 
me conduit au fond de moi-même 
À deux doigts de ma perte »
 
Le Canyon du rio Pitarque 
 
Les orgues de Montoro, où je reste sur ma faim...
 
« Polypiers de la souffrance 
Algues Coraux Mes seuls amis »
 
Le jour où je suis devenu photographe de groupe de motards... Pour un qui tenait, absolument, à me rendre la pareille.
 
«  Dans l'ombre on ne saurait voir l'objet de mes plaintes 
Une trop noire perfidie 
L'INTRIGUE (Air connu) »
 

Embalse de Santolea - côté droit du rocher
 
Embalse de Santolea - côté gauche du rocher
 
« Cette racine est souveraine 
GUÉRIT TOUTE AFFECTION »
 
J’arrive, fatigué, à Rubielos-de-Mora vers 17h00. Je profite de la piscine de l'hôtel et, comme j'ai toujours mal au genou, décide de dîner aussi à l'auberge qui me fait penser de plus en plus à une sortie de routier vu la taille, immense, du parking. Il faut attendre 21:00 pour que le restaurant ouvre enfin.  
 
Une information tout de même sur le parcours du jour: Le circuit de l’office de tourisme prévoit des allers-retours pour certains endroits. Moi, j’aime bien les boucles et pas les allers-retours. J’ai donc trouvé une route défoncée/piste/chemin (un peu entre les trois) qui m’a permis de relier Ejulve à l’Embalse de Santolea. C’est plus long, mais qu’est ce que c’est beau… 
 
Ce matin, Dimanche 8 mai, je mets en route à 9h00. En voyant l'état de la moto, je me dis qu'il serait bon que je trouve un nettoyeur haute-pression demain à mon étape à Calaceite. 

Comment dit-on « nettoyeur haute-pression en espagnol » ? Elle en a besoin... 
 
Pour cette journée, je découvre « La route de la Toscane Aragonaise ». Là aussi, comme hier, c’est tout nouveau, je ne suis jamais passé dans ces régions. Comme d'habitude, j'ai un itinéraire, que j'ai préparé et choisi, entre mon étape et le démarrage de ce nouveau circuit. La jonction va être plutôt longue, puisque j'ai 160 kilomètres à faire pour rejoindre le point de démarrage. 
 
L'itinéraire quitte l'Aragon pour la communauté de Valence. Je connais assez peu cette région. Je l'ai traversée pour aller en Andalousie, mais jamais visitée. Mon itinéraire part vers le sud. Dès le commencement, c'est époustouflant de beauté ainsi que de plaisir à rouler. Je fais le tour de l'Embalse d'Arenos et traverse les gorges du Riu Millars. 
 
Gorges du Riu Millars
 
Quand je passe Montanejos, je suis au point le plus au sud de ce voyage. Jusqu'à Atzeneta-del-Maestra, ce n'est que virages et paysages grandioses. Jamais je n'ai autant virevolté, dans mes souvenirs. A tel point que je suis obligé de m'arrêter, car j'ai la tête qui tourne.
 
A présent je ne fais que remonter vers le Nord, pour retrouver l'Aragon et le début de « La route de la toscane Aragonaise ». A propos, je le fais à contresens de celui décrit, ce circuit. Je passe la ville de Sorita et m'en approche doucement. Au sortir d'un virage, j’aperçois des constructions littéralement accrochées aux rochers. Cela m’impressionne. C’est le sanctuaire de la vierge de Balma. 
 
Santuario de la Virgin de Balma près de Sorita

Je vais faire la découverte des régions du Montarrana et du bas-Aragon. Le discours est : « Le Montarrana est un territoire qui a su devenir une référence en matière de détente et de déconnexion pour l’Espagne ». Je ne sais pas trop ce que cela veut dire. Chacun peut y mettre ce qu'il a envie... Le Bas-Aragon est connu pour sa semaine sainte et la route des Ibères ou encore la route des voûtes du froid. 
 
Quel rapport avec la Toscane me direz-vous ? Je n'en sais rien! Pour ma part, la Toscane évoque des collines, des châteaux, des vignes, le vin, l'huile d'olive et les champs d'oliviers. Et la dolce vita avec le temps de vivre, bien sûr… 
 
Justement, depuis que je suis dans la communauté de Valence, j’ai retrouvé les températures auxquelles je suis habitué en Espagne. 15 degrés le matin et 24 l’après-midi. Peut-être s’agit-il du début de la douceur de vivre… 
 
J'arrive près d'Aguaviva, point de départ de mon circuit inversé et m'arrête au pont romain de Cananillas. 
 
Aguaviva - Riu Bergantes depuis le pont romain de Cananillas
 
De la Toscane... Je ne vois que les champs d'Oliviers. Quelle idée, ont-ils eu d'appeler ce circuit ainsi... Pourquoi ne pas trouver une identité propre à ce territoire ? Je parcours l'ensemble du circuit, même si le mien se fait en sens inverse, et je ne vois vraiment pas pourquoi ils ont appelé cette route : « La route de la Toscane aragonaise ». D'autant plus que le temps de vivre à l'italienne est tout de même très différent de celui des ibères.
 
Près de La Canada de Verich
 
Pennarroya-de-Tastavins
 
Aucun des villages traversés ne m'interpelle. Par contre, la route est très agréable et les paysages sont somptueux. Je traverse Valderrobres, sans émoi particulier et pars vers le village de Beicette dont j'ai tant lu de belles choses à son sujet. Alors oui!! Ce n'est pas mal... 
 
Mais qu'est-ce que j'ai aujourd'hui ?
 
Ah je sais! C'est la moitié du voyage avec sa fatigue associée… Et mon genou qui me gêne toujours. Je n’arrive plus à me mettre debout sur la moto sans une forte douleur. Est-ce qu’une tendinite du genou, ça existe ? Un genre de « moto Elbow »...
 
Beicette
 
Je pars, maintenant, pour une route un peu spécial d'après le guide. Le Parrizal de Beicette est une jolie route amenant à un départ de randonnée très spécial puisqu'elle longe la rivière. Je ne peux pas la faire, cette randonnée. Mais je veux voir de quoi il retourne. Enfin!! Ca, c'est si on me laisse passer... 
 
Un type, en gilet orange (ouf!), bloque le passage. Il semble contrôler quelque chose. Ah ben oui, il contrôle. Il faut s'inscrire via un site internet et payer son droit d'accès pour les week-ends, les ponts et la période haute. 
 
Il ne veut pas me laisser passer, le bougre. Pas tant que je n'ai pas fait le nécessaire. Il parle un peu français, alors on va essayer. J'active les données à l'étranger et je le laisse me dire quoi faire et quoi remplir. 
 
En aparté, très vite, je comprends que c'est un droit de passage de 5€ pour accéder au parcours de randonnée que je ne ferai pas, de toute façon. 
 
J'arrive au bout des formulaires avec son aide et c'est le moment de passer à la caisse via la carte bancaire. Et là, patatras!! ça boucle sans fin... Le type appelle quelqu'un avec son talkie et lui dit un truc qui semble être : « j'ai un français avec sa moto qui veut passer, mais nous ne sommes pas arrivés au paiement. Qu'est-ce que je fais ? »
 
Il finit par me dire d'y aller et que je paierai là-bas avec ses collègues. 
 
Début route d'accès au Parrizal de Beicette
 
Rio Matarrana - accès Parrizal de Beicette 
 
La route devient piste par endroit. Je doublerais bien ces p'tains de voiture qui n'avancent pas et qui me font renifler leurs poussières. 
 
J'arrive au bout et vois un type en gilet orange, lui aussi. Il est plus jeune. Il ne comprend pas ce que je lui dis et il ne semble pas au courant de mon histoire de carte de crédit. Mais a qui mon autre type, du début, a-t-il parlé ? Cela sent la « patate chaude » transmise aux copains à plein nez ça...
 
Ce n'est pas grave, dis-je. De toute façon, je ne peux pas faire la randonnée. Je jette un œil et je repars. C'est bon ? 
 
Son acquiescement clos le débat.  

Parking Parrizal de Beicette
 
Si voulez avoir une idée de ce qu'on peut y faire comme randonnée : voir ici. C'est vraiment très beau. Le site pour la réservation est .
 
Mon genou me faisant mal, j’écourte le trajet et ne passe pas à la cascade du Salt à Portellada et pars, plutôt, en direction de Calaceite pour mon étape. 

Près de Torre-del-Compte
 
Le village est très joli. Le GPS me conduit à la porte de l'hôtel à travers les petites rues. J'espère que je ne vais pas me retrouver coincé à un moment. Non! C'est là. 
 
 
Cet hôtel est, comme le village, très joli et confortable. C'est un ancien moulin à huile. Il est décoré avec goût et de magnifiques petites sculptures accaparent mon œil, dès l'entrée. Ce devrait être le plus beau lieu d'hébergement du voyage. 
 
L'artiste, c'est Alonso Marquez
 
Ma préférée
 
La dame qui m'accueille est délicieuse et charmante. Il s'agit de Rosa. Elle ne parle pas un mot d'anglais, et j'ai donc un peu de mal à déchiffrer tout ce qu'elle me dit. Je m'installe dans une très belle chambre, immense. Oh!!! Je vais être bien ici. 
 
Je découvre les rues à la tombée de la nuit, en revenant du seul restaurant ouvert ce dimanche soir. 
 
 
Demain ? Je ne roule pas. Espérons que je puisse marcher. 
 
Lundi 9 mai: ce matin, je profite de mon meilleur petit-déjeuner en terme de qualité de produits. Tout est succulent. Rosa me parle et m'indique plein de choses que je ne comprends pas, mais tout va bien. 
 
Mon genou est toujours douloureux. Sur la moto, j'ai mal, une fois assis, au bout de 45 minutes. J'arrive difficilement à me mettre debout et tout changement de position entre debout et assis est douloureux. 
 
Je pars, tout de même, faire ma randonnée. Je tiens à visiter Calaceite et à enchaîner sur 12 kilomètres de sentiers au milieu des pins et des oliviers. 
 
Itinéraire suivi: 
 
 
J'explore d'abord le village.  Je monte au point le plus haut et, ensuite, descends par les rues plus ou moins étroites. Les couleurs sont intéressantes, mais je décide de faire du noir et blanc en majorité. Chaque ruelle a son lot de choses à capter et mémoriser, que ce soit dans un cadre global ou un champ plus serré. 
 

 
 
Une fois arrivé en bas, je cherche le départ du sentier. Je monte à l'Ermita de San Cristobal. C'est un peu raide par moment, et le genou me fait sentir que cela ne lui convient pas. Arrivé en haut, il faut redescendre, rejoindre les champs d'oliviers avant de traverser la route, et trouver le sentier amenant au Tossal Redo.  La descente ne plaît pas, mais alors pas du tout, au genou... 
 
En haut à droite : Ermita de San Cristobal
 
Chaque olivier est majestueux. Qu'il soit jeune ou vieux, je les trouve splendides. Le sentier est agréable et en partie ombragé par des pins. Il fait bien plus chaud que les jours précédents. J'arrive au « Tossal Redo ». De ce que je comprends, c'est une ville de l’époque  « Ibère » (Ve siècle à priori) exhumée suite à des fouilles archéologiques sur le promontoire où les vestiges se trouvent. 
 
A droite : Tossal Redo
 
Après une courte pause hydratation, je fais le point sur mon genou. En marchant et que ça monte, c'est pas bon. En marchant et que ça descends, c'est très douloureux. En marchant, sur le plat, ça va à peu près, sauf que des pointes de douleurs apparaissent parfois. Faut que je rentre à Calaceite de toute façon. Alors, allons-y! 
 
En repartant, comme je suis sur un point haut, je vois bien le village et les lieux où je suis passé précédemment. J'en profite pour faire une photo explicative. 

 
Arrivé à Calaceite, en me retournant, je sais dire que le monticule visible au loin, c'est le Tossal Redo. Il est 14h00. J'ai marché 3h30 pour 12 kilomètres. J'ai envie d'une salade et de faire la sieste ensuite. Avant, je trouve une pharmacie, avec une pharmacienne toute frêle, qui m'éjecte manu-militari de l'officine... 
 
 
Et oui, j'ai oublié mes masques, et c'est obligatoire pour rentrer dans une pharmacie. Après m'avoir mis trois coups de pied dans le ventre et exploser la tronche, elle me relève et me demande, très gentiment, ce que je veux... Maintenant que je suis à la porte, mais dehors. (Des histoires... Dit-il...)
 
Je lui tends, alors, mon téléphone avec la phrase préparée sur le traducteur. Elle revient tout sourire avec une pommade qui me semble être du voltarène. 

Après la sieste, je nettoie la moto. Rosa m'a indiqué où trouver le nettoyeur haute-pression. Elle m'a même prêté une micro-fibre pour aider au nettoyage. 
 
Demain, je commence à rentrer et monte plus haut vers le Nord. Enfin, j'essaye... 
 

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