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Balade TT Bouyrols - Le profil de routage Osmand pour les gros trails

Il y a peu, je vantais les mérites d'utilisation de l'application Osmand en tout-terrain (voir ici). Cette utilisation se basait sur mon expérience et mon aptitude à imaginer... Cette fois, avec une balade en réel, je mets Osmand à l'épreuve du feu. En effet, le retard à l'allumage de l'automne, puisqu'il ne pleut pas et qu'un beau soleil brille régulièrement, m'autorise une virée sur les pistes communales et indéniablement forestières autour de Bouyrols. 
 

C'est que le jour de cette balade, nous sommes encore fin octobre. Je suis équipé de mon gros trail avec des pneus mixtes Continental TKC 70. C'est donc jouable sans chemins boueux. La promesse d'un itinéraire « hors routes » adapté à la moto est-elle tenue ? 

Itinéraire envisagé :

En général, avec l'outil que je possède, je préfère m'aventurer dans des chemins, quand je sais ce qui m'y attends. Soit parce que je connais. Soit parce que quelqu'un y est passé avant moi, et que j'ai pu obtenir des informations, avant d'y passer moi-même. Là, je pars donc dans l'inconnu et vais laisser une application GPS choisir. Cette application, c'est Osmand pour iOS et les profils de routage présentés dans l'article déjà cité plus haut. 

En guise de préparation, je fais mes repérages directement dans l'application Osmand pour iOS sur mon iPad.  Ainsi, j'ai une bien meilleure représentation que l'écran, plus grand, permet (voir la copie écran ci-dessous). Je marque mon point de départ, le point d'arrivée (pas trop loin, puisque je suis là juste pour essayer et vérifier) et un point intermédiaire car je veux passer, au moins, par un chemin connu. Celui allant du point de confluence du Gijou et de l'Agout jusqu'au barrage de Lusières. 


A priori, le calcul de trajet devrait me faire passer dans les chemins que je surligne en vert sur la copie écran de ma carte ci-dessus. Voyons ce que va me proposer le calcul de trajet Osmand selon le profil de routage « Gros Trail » qui correspond à ma bécane. 

Itinéraire calculé par Osmand profil « Gros Trail »: 


Le calcul d'itinéraire « Gros Trail » proposé par Osmand ressemble à celui que j'ai identifié. Pour rappel, ce calcul d'itinéraire « Gros Trail » propose les chemins carrossables en marron sur la carte et, comme je n'ai pas validé « si chemins secs », les chemins en terre représentés par la couleur verte sont exclus. 

Maintenant, passons à la réalité. 

Itinéraire réellement suivi:


Au début du trajet, Osmand me propose de partir sur un chemin montant vers une ferme. Ce chemin est, de mon point de vue, privé. Pour éviter tout problème de voisinage, je m'abstiens... Et passe par la route. Ensuite, Osmand me propose effectivement toutes les routes les plus petites, même si cela implique un léger détour dans les hameaux. Là aussi, j'évite de me dérouter inutilement et reste sur la route principale. Les choses sérieuses commencent une fois Roquecourbe passé. 
 
A la sortie du village, sur la route de Lacrouzette, la D30, je bifurque, à gauche, sur mon premier chemin de terre. Je laisse quelques maisons sur ma droite et monte à travers un bosquet puis un pré. J'arrive à une barrière en bois, doublé d'un câble tendu. Tout est fait afin de permettre le passage des piétons et des véhicules à deux ou quatre roues. Je soulève la barrière en bois, retire le câble, passe la moto et referme le tout comme des panneaux le demandent d'ailleurs. Je sais que je suis dans un chemin privé dont le propriétaire permet le passage. 

Evidemment, je roule à faible allure, car susceptible de croiser des randonneurs et/ou des animaux. 


De l'autre côté du champ, j'entre dans un bois et commence à descendre. Le chemin est plutôt escarpé et de nombreux rochers affleurent. Cela reste compatible avec mon gros trail, mais me demande quelques efforts physiques pour maintenir la trajectoire et ne pas verser sur le côté. Surtout quand j'aperçois la barrière qui, ici, se matérialise par un simple câble tendu. Le problème est que la pente est très raide et il y a beaucoup de dévers. Je dois béquiller la moto pour pouvoir en descendre évidemment... Pas simple à faire, mais j'y arrive. 


Je poursuis la descente, un peu trop raide pour moi, avec prudence. Ce passage est à mes limites. Ca passe sans bobos et avec le sourire. J'ai, tout de même, bien sué...  Je me retrouve sur une route bitumée marquée en cul-de-sac. Osmand me dit de continuer et me fait partir, à droite, dans un nouveau chemin de terre. C'est assez magique. Le chemin passe entre les rochers et la végétation. Cela fait son petit effet. J'adore. Le chemin est, pour l'instant, très roulant.  



Il y a bien un peu de boue, quelques ornières et quelques caillasses par endroit mais, à ce stade, je reste serein. J'ai dégonflé mes pneus et la moto, en mode enduro, assure. C'est, d'ailleurs, toujours aussi bluffant de facilité. 

Au bout de quelques kilomètres, je rencontre mon premier tunnel.  En règle général, sur la route, depuis que je n'y vois plus aussi bien, je déteste les tunnels... Là, sur un chemin... Ce n'est pas mieux. D'autant plus que je ne sais pas comment est le sol à l'intérieur... Je fais mon repérage. Ce n'est pas pire qu'à l'extérieur. De la terre et des cailloux avec quelques trous et des ornières. Ce tunnel fait environ 20 mètres. Je me lance. 


Il me fait passer sur la berge opposée à la route que je prends habituellement pour aller de Bouyrols à Roquecourbe. A l'entrée du tunnel, je suis en face du hameau de Peyssel. A sa sortie, je suis en face du hameau La-Cazalié. Entre moi et ces hameaux, il y a bien sûr l'Agout et toute la végétation. Après quelques dizaines de mètres, j'arrive en face du hameau où j'ai ma maison: Bouyrols. 





Point photo sur la carte : Le-Plantié, Bouyrols et Monsarrat au loin

Quelques kilomètres plus loin, j'arrive sur un nouveau tunnel, lui aussi d'environ 20 ou 30 mètres. C'est le tunnel de Mascatié. D'autres chemins existent, mais Osmand est clair, c'est par le tunnel que je dois passer. Et en effet, en regardant la carte, je vois que les deux autres chemins sont des sentiers sans issues pour l'un, et un chemin classé vert, donc pas pour moi et mon gros trail. 

Tunnel de Mascatié


Je prends le tunnel et, cette fois, le revêtement est plus hasardeux que le précédent. Mais ça passe toujours... Cette piste est vraiment très plaisante à faire. A la sortie d'un défilé rocheux, je tombe sur des barrières. Il y a effectivement un problème. La piste s'est effondrée sur une bonne moitié de largeur et sur une dizaine de mètres de longueur. Une voiture ne passe pas, sauf a jouer un remake du salaire de la peur... Mais un deux-roues ? Je pars en reconnaissance. Effectivement, en restant bien le plus à droite, c'est possible. Il faut juste faire attention parce que c'est très boueux. 


Le chemin continue et j'arrive à un nouveau tunnel. Il ne rigole pas celui-là... Je n'en vois pas le bout, sauf après en avoir parcouru au moins 100 mètres. Je vois la sortie, en tout petit là-bas... Je pense qu'il mesure au moins 1 kilomètre, sans aucune certitude... Ce que je sais, c'est que c'est long. Je roule au pas bien sûr, sauf dans les endroits boueux où je prends un peu plus d'élan pour profiter des assistances du mode enduro en cas de glissades. 


Pfff! Cela n'en finit pas.. A la sortie, je desserre, enfin,  les fesses! Je dégouline. J'ai besoin d'une pause. L'endroit, incroyable et magique, m'offre « la détente » attendue. 

La sortie du grand tunnel côté pile

La sortie du grand tunnel côté face

Je suis presque au bout de cette deuxième piste depuis Bouyrols. Elle fait environ dix kilomètres. J'estime avoir mis presque 50 minutes pour parcourir cette distance. J'arrive en dessous du hameau de Thouy et rejoins le bitume. J'ai pris mon temps et roulé plutôt lentement, comme à chaque fois que je fais du tout-terrain. Tiens, en me retournant, je vois que la piste est bien marquée « barrée » de ce côté.

Sortie de la piste avec le panneau annonçant, de ce côté, qu'elle est barrée

Cette route va jusqu'au hameau du Roussy où je pêche régulièrement. Je passe devant le camping du même nom. Il est fermé, à priori. Je passe au pied du grand viaduc, sur la D55 qui marque l'entrée du territoire de Vabre, avant de passer le pont de Bezergues, lieu de sauts à l'élastique à la belle saison. 

Le viaduc sur la D55 et le pont de Bezergues

Une fois sur la D55, je bifurque vers la confluence du Gijou et de l'Agout. Je passe le pont de Boussac-sur-l'Agout et pars sur le chemin en face, déjà emprunté pour aller à la pêche. Ici, je connais bien. Je sais qu'il n'y a pas de dangers ou de pièges. J'accélère un peu. J'arrive, vite, au barrage de Lusières. 

Barrage de Lusières

A la sortie de ce chemin, je continue juste en face, pensant prendre la bonne piste prévue par Osmand. C'est un chemin de terre inconnu cette fois. Il est bien plus chaotique que les précédents. Beaucoup de roches affleurent. Il y a beaucoup de pierres plus ou moins grosses. Sur la carte Osmand, le chemin est de couleur bleue. Enfin, c'est la couleur que je vois... Ce qui m'étonne, c'est qu'il n'y a pas de légende pour cette couleur de chemin... 
 
Par ailleurs, l'itinéraire a été recalculé, dirait-on... C'est donc que j'ai quitté le tracé prévu initialement. Mais cette réflexion, le jour de la balade, n'est pas venue à mon esprit, trop occupé à profiter du paysage... Si j'avais créé une trace sur la base de l’itinéraire proposé par Osmand, j'aurais pu la matérialiser et l'afficher sur la carte et, ainsi, voir mon erreur.
 
C'est une piste balisée pour la randonnée VTT m'indique la carte et me confirme les panneaux indicateurs sur place. Cette piste est un peu compliquée pour moi. Les efforts physiques demandés sont considérables. 

Passage sur un pont au-dessus d'un ravin

Presque arrivé au bout, je décide d'arrêter là pour aujourd'hui en ce qui concerne les chemins. Cela fait plusieurs kilomètres que je suis bousculé et cela me demande trop d'efforts physiques. Les chemins bleus ne sont pas pour moi. Je vais devoir regarder comment les retirer du profil de routage gros trail d'Osmand. 
 
Remarque après analyse : en fait, le chemin en question n'est pas représenté dans Osmand en bleu, mais en vert. Les chemins bleus n'existent pas dans ce rendu de carte. Je suis un peu daltonien et je ne me suis pas méfié. Partir d'une carte plus dépouillée, en retirant les balisages, ainsi qu'une analyse plus poussée des statistiques du trajet avant de partir m'auraient permis de me rendre compte de mon erreur de lecture. J'ai aussi commis une autre erreur. En effet, je n'ai pas emprunté le chemin proposé par le routage gros trail d'Osman. A mon arrivée à la sortie du chemin, au niveau du barrage de Lusières, je me suis laissé emporté par la confiance... En imaginant que le chemin en face de moi était celui proposé par Osmand.  Ce n'était pas le cas. 

Pause magique après des efforts conséquents

Fin de piste en sortie du tunnel

J'arrive à un dernier tunnel, avant de rejoindre une route dite « normale ». Je suis au lieu-dit Le-Moulin-de-Ferrières. Je m'arrête quelques minutes, reprends mon souffle et sèches un peu. En effet, je suis trempé sous la veste. 
 
Je modifie Osmand et prends le profil « moto ». Ainsi, l'application recalcule un trajet uniquement routier cette fois. Je rentre à la maison par la D66 tout en faisant une halte essence, au village de Vabre. 


Le trajet effectivement réalisé est donc celui indiqué sur la carte ci-dessous. Les parties surlignées en bleu sont les passages un peu trop durs pour moi. Celui le plus à droite matérialise, aussi, l'erreur d'itinéraire relatée précédemment. Si j'avais respecté le tracé, initialement calculé, je n'aurais jamais dû passer là.


La réalité du terrain est celle figurée par les photos ci-dessous.

La partie bleue : la piste de l'aller vers Vabre - la parie en rouge : la D55 du retour à Bouyrols

Zoom sur la piste vue depuis Bouyrols (partie surlignée jaune)

La D55 pour revenir de Vabre (partie surlignée en bleu)

Si je fais le bilan, cette balade m'a semblé exceptionnelle dans le sens où l'ambiance forestière est magique. Par contre, je dois plus faire attention à mes interprétations de couleurs des chemins pour anticiper davantage les difficultés possibles. Je dois aussi faire plus attention au tracé calculé pour ne pas en dévier... 
 

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