Le trajet « intéressant » démarre donc à partir de là, quand je suis sur place dans le Sidobre. Cette reconnaissance porte sur une boucle de 80 kilomètres environ (voir la carte ci-dessous). Précédemment, j'ai repéré les rivières alentours, à l’aide de la carte interactive des règlements de pêche du Tarn (voir
ici). Chaque flèche rouge représente un lieu de pêche possible. Reste à voir si la réalité du terrain reflète également cette possibilité selon mes critères...
|
Circuit de la reconnaissance |
Bon!! Bien sûr, il y a l'Agoût, la grande rivière du coin. Cet affluent du Tarn traverse deux départements : l'Herault et le Tarn. Il prend sa source dans le massif de l'Espinouse pour se jeter dans le Tarn à Saint-Sulpice-La-Pointe. La rivière passe juste en bas du hameau où j'ai ma résidence. Là, elle (l'Agoût bien sûr!!) est classée en deuxième catégorie, juste après la sortie de son passage dans Vabre d'ailleurs. Moi, je pêche plutôt en 1ere catégorie, donc dans des rivières plus petites, plus rapides, plus tortueuses et donc bien plus torrentielles. Celles où règnent les salmonidés : truites fario, truites arc-en-ciel, ombles de fontaine.
|
L'Agoût en bas de Bouyrols |
Je fais mes premiers repérages autour de la maison. Les bois autour de Bouyrols sont assez encombrés. J'emprunte quelques chemins pour aller voir. Les cours d'eau sont des ruisseaux. Impossible d'y pêcher selon mes critères. Il n'y a pas que des chemins et des rivières... Les ruines d'un petit camion sortent des fourrés sur un chemin maintenant abandonné et presque impraticable. C'est à se demander si des contrebandiers ne trafiquaient pas un peu par ici... A moins que cela ne soit un vestige des maquisards... Comment ce camion a-t-il pu arriver là ? De quelle époque date t'il ?
Mes critères pour trouver un lieu de pêche, assez peu nombreux, sont toutefois assez précis. Je souhaite un endroit où me garer pour laisser le véhicule en sécurité, une rivière permettant la pêche, soit à la cuillère avec un lancer ultra-léger, soit à la mouche avec un fouet de dimension appropriée.
Dans le cas du lancer ultra-léger, la rivière peut être très encombrée. Dans le cas du fouet, pour la pêche à la mouche, il faut un peu plus de champ libre et donc des arbres et buissons bien moins nombreux en proximité des berges, de manière à pouvoir réaliser le geste du « moucheur ».
Pour ma pêche, je dois remonter la rivière sur 1500 ou 2000 mètres et revenir au véhicule trois ou quatre heures plus tard par une route, un sentier ou quelque chose de relativement praticable avec le matériel.
Bien sûr, à prendre en compte également, le débit, la hauteur d'eau, les risques de lâcher d'eau, etc... Mais je ne m'étendrai pas plus aujourd'hui.
On dirait bien que le ruisseau de l'Houlette correspond pour une pêche à l'ultra-léger. Il doit être « pêchable » de mars à mai/juin sans trop de problèmes. Après… L’été, il ne doit plus y avoir assez d’eau…
L’accès est, semble t’il, sans grosses difficultés. Je peux même commencer la pêche en 2ieme catégorie dans l'Agoût avant de continuer dans l’Houlette en 1ere. La remontée de la rivière ne pose pas de problèmes en étant équipé de « waders », et on dirait bien qu'un sentier, à priori abandonné, existe. De ce que j'en devine, il longe plus ou moins la berge.
Je continue mon exploration en poursuivant sur la D55. J'arrive au lieu-dit : les trois viaducs: haut-lieu de la résistance du secteur du maquis de Vabre, région aussi connue comme haut-lieu du protestantisme.
|
Les trois viaducs |
|
Les trois viaducs du chemin de fer de Castres, carte postale du début du siècle |
Juste après le 1er viaduc, je tourne sur la gauche en direction du hameau du Pradel. Ici, outre la D63, il y a, en contrebas, le ruisseau du Robert qui se jette dans l'Agoût. Ici, l’accès en descente est bien trop escarpé… Mais, un peu plus loin, je trouve des endroits tout à fait adaptés. Le ruisseau de l'Usclade alimente le ruisseau du Robert. Ces deux rivières sont « pêchantes », toujours pour une pêche à l'ultra-léger. Je trouve aisément de quoi me garer. Des chemins praticables, et même des portions bitumées, s'enfoncent dans la forêt et permettent de remonter la rivière. Sur ce genre de route, j'apprécie, au plus haut point, le fait d'être à moto pour cette reconnaissance.
|
Le ruisseau du Robert |
La route monte, maintenant, vers Montredon-Labessonié. Aucune possibilité ici. La rivière est bien là, tout en bas, mais il n'y a aucun accès. C'est bien trop escarpé et dangereux. Arrivé tout en haut, sur une sorte de plateau, je tombe sur le lac et barrage du Bézan classé, lui aussi, en 1ere catégorie. Un bien bel endroit pour la pratique de la pêche à la mouche, lors des coups du soir ou pour tester de nouvelles soies et mouches...
|
Le viaduc précédent (au fond à droite) |
|
Le lac du Bézan |
A présent, je me trouve près de Saint-Pierre de Trivizy, sur la partie haute de mon repérage. Les rivières vues sur la carte s'avèrent trop étroites, trop petites voire potentiellement trop fréquentées. J'aime les endroits isolés pour pêcher. Ce trajet de Montredon-Labessonnié jusqu'à Ganoubre me montre qu'aucune des rivières repérées ne me convient. Ici, les monts de Lacaune s'offrent à mon horizon.
|
Le ruisseau de Laze |
|
Les monts de Lacaune |
Mon itinéraire revient vers Vabre peu après Ganoubre. Le paysage est charmant. Dans la descente, j'aperçois une chute d'eau et une rivière plutôt large. C'est le Gijou, rivière classée en 1ere catégorie. Une fois à l’arrêt, je vois l'église Notre Dame de Tournadous. La chute d'eau, aperçue un peu plus tôt, est juste en dessous. Ici, mes deux types de pêches sont possibles.
|
Le Gijou à Ganoubre |
Je continue et longe le Gijou jusqu'à Vabre. La rivière est très accessible. Il y a de nombreux endroits pour se garer. Cette rivière semble parfaite pour la pêche que j'aime. Reste maintenant à voir la réglementation et savoir si elle est poissonneuse. Un point m’inquiète aussi un peu, je dois bien l’écrire. Qui dit « rivière accessible » dit aussi potentiellement « plus de monde »… Mais cela, je ne pourrai m’en rendre effectivement compte, qu'une fois la pêche autorisée, après le 12 mars prochain.
|
Le Gijou près de la Razigade |
Ce Gijou est véritablement parfait et idéal pour ma pêche. La perpective de bons moments est agréable. L’étude de la carte m’apprend que le Gijou prend sa source à Lacaune. Après Vabre, je rejoins la D55 à l'usine de Luisières. C'est une usine d'électricité. La rivière ? C'est l'Agoût que je retrouve, maintenant classé en 1ere catégorie. L'endroit est quasiment toujours à l’ombre. Il y fait donc particulièrement froid aujourd'hui et le sol est bien givré. On dirait presque qu’il a neigé.
|
Route de l'usine de Luisières |
|
L'Agoût en 1ere catégorie (avant l'usine) |
Me voilà maintenant à Lacrouzette. Ce petit village attachant est un peu la capitale du Sidobre. C’est près d'ici que se trouve la « rivière de rochers », « le roc de l'oie », « le saut de la truite », et autre « sentier des merveilles »… Le fabuleux « Lac du Merle » et ses rochers affleurants, se confondant avec les nombreux nénuphars, sont, eux aussi, tout près sur la route de Capieu et de la maison du Sidobre (voir
ici). A ce propos je dois regarder la réglementation de pêche pour le lac du Merle, mais je crois que c'est un étang privé de 1ere catégorie.
Pour l’instant, l’Agoût, en contrebas, est repassé en 2ieme catégorie. Je prends la direction de Roquecourbe afin de revenir à mon point de départ.
|
Entre Lacrouzette et Roquecourbe |
C'est une belle et fructueuse reconnaissance à moto. Je vais regarder, plus en détail, la réglementation en vigueur des lieux repérés. Le test en grandeur réelle se fera à l'ouverture, le 12 mars prochain. D’ici là, je vais préparer, avec un certain plaisir, mon matériel.
Merci pour votre lecture. Des questions ? Envie de réagir ?
N'hésitez pas!! Votez sur le contenu de cet article et/ou commentez-le. Vous pouvez aussi le partager.
Via le système de vote et/ou la zone "commentaires" (juste un peu plus bas) ou via le formulaire de contact (page principale du blog).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire