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Garrotxa - L’autre pays des volcans (1)

Lors de mon retour de Ribeira Sacra, en juin dernier (voir ici), j’ai fait une halte à Llanars près de Camprodon aux portes du parc de la Garrotxa. Je m’étais promis d’y revenir pour une découverte plus en profondeur. Le moment arrive plus vite qu’imaginer...  
 
 
Le parc naturel des volcans - Oui! Vous avez bien lu « volcans » - de la Garrotxa, c'est 15 000 hectares couverts d'une végétation luxuriante où dominent les chênes, les yeuses et les hêtres. C’est parti ? 
 
Itinéraire suivi: 

 
Mais, où est-ce ? La Garrotxa… En Espagne, dans la province de Catalogne, au-dessus de Gijon , près de la charmante petite ville d'Olot, considérée comme les portes du parc. 
 
 
Je démarre Lundi 23 août à 8h00 (hier donc!). Après la traversée de la Haute-Garonne, de l'Ariège, et de l'Aude, la Cerdagne dans les Pyrénées-Orientales m'ouvre ses portes. Cette large vallée est magnifique. Son micro-climat me fait gagner quelques degrés ainsi qu'un ensoleillement plus appuyé. Vers midi, je suis à Font-Romeu puis passe la frontière à Puigcerda.
 
 
Ensuite, je quitte la N260 bien trop grande pour moi, direction La Molina et les hauteurs. Je grimpe de plus en plus. Moi qui ai ouvert les aérations de la veste et du pantalon… Je commence à avoir plutôt « frais ». Arrivé au col de la Creueta, l'altitude est de 1925 mètres. Les grands espaces me font frémir, le froid aussi... La température, redescendue à 15 degrés, demande, comment dire? La fermeture des ouvertures… 
 
 
L’heure du déjeuner approche. Le temps de redescendre et d’arriver à une heure adéquate pour l’Espagne afin de ne pas trépigner pour l’attente du dîner, je trouve l'endroit approprié vers 13h30. Une petite chapelle isolée m’offre une terrasse boisée et donc ombragée. En effet, la descente a fait revenir des degrés Celsius agréables.
 
  
Je traverse Ripoll et arrive à Saint-Joan-de-les-Abadesses. Là, je suis tout près de la fin de mon étape. Je ne suis pas encore dans le parc de la Garrotxa. Le tracé préparé m’amène sur une toute petite route dont le revêtement en béton est, parfois, bien abîmé. Je traverse un petit village avec des maisons en pierre splendides, Ogassa. En fait, je suis dans les gorges de Malatosca. C’est incroyablement beau. 
 
 
 
Cette petite route m’emmène sur les hauteurs de Camprodon. J’aperçois au loin les volcans de la Garrotxa. Bon! Il faut savoir que ce sont des volcans, sinon on pourrait se méprendre avec des montagnes classiques. Demain, mon terrain de jeu sera celui-là. 
 
 
Vers 16h00, j'arrive à Camprodon et à mon hôtel. Un orage, plutôt violent, commence une trentaine de minutes après mon arrivée... J'attends sagement à l'hôtel que la pluie cesse. A 18h30, c'est moins violent mais toujours pluvieux. Je pars m'acheter un parapluie, non sans avoir emprunté celui de la dame présente à l’accueil... Ensuite, je  flâne un peu et me cherche un endroit pour dîner. Je suis tout près de la Frontière. Prats-de-Mollo est juste à une dizaine de kilomètres, personne ne parle français, juste le Catalan. 
 
Le pont nou (XIIe) de Camprodon enjambant le Ter
 
Je me débrouille avec la carte du restaurant et prends des plats au hasard. C’est une réussite… Voir les coins du Babaz, ici.  
 
Mardi 24 août: A 7h00, le ciel est tout gris. Les prévisions météorologiques annoncent la pluie en début d’après-midi. Mon petit-déjeuner engloutit, je pars en direction de la France. Il est 8h30. Quelques kilomètres après Camprodon, je bifurque sur une toute petite route, la GIV 5223, allant à Rocabruna, et j’évite, ainsi, un retour au pays prématuré. Cette fois, j’entre dans le cœur du Parc Naturel des volcans de la Garrotxa. Dieu, que c’est beau!
 
 
Cette route étroite et parfaitement bitumée me conduit au village de Beget. C’est le premier village accueillant des trésors d’architectures romanes. L'église « Sant Cristòfol » est une relique de l’art roman des Pré-Pyrénées. Elle fut construite au Xsiècle.
 
 
La route avance dans la montagne. Elle me conduit maintenant à Oix. Les paysages somptueux succèdent aux décors splendides. Le calme de la montagne boisée, avec ses nuances de verts, me laisse pantois. Les zones rocheuses sont impressionnantes. Il y a bien quelques maisons isolées par ci, par là. Des signes de vie, en somme. 
 
 
J’arrive maintenant à l’incroyable village de Castelfollit-de-la-Rocca. Avant de me rendre au point GPS offrant le meilleur point de vue, je poursuis jusqu’à Sant-Joan-les-Fonts et revient par Bégude. C’est sans grand intérêt, j’ai dû oublier quelques choses dans mon tracé… Mais quoi ? Tant pis, je reviens maintenant à Castelfollit-de-la-Rocca. Ce village s'élève sur une spectaculaire falaise basaltique de 50 mètres de hauteur et d'un kilomètre de long. Le point GPS du meilleur point de vue fait partie des étapes de mon itinéraire. Je ne peux pas le rater. 
 
 
Il est 11 heures, temps d’une pause-café et eau gazeuse. Juste à côté, un brin plus haut, j’ai vu un bar avec terrasse offrant une vue sur la falaise. Bonté divine, qu’il fait lourd! Je transpire à n’en plus finir dans mon équipement. Il ne fait que 24 degrés, mais j’ai l’impression d’être en Guyane… Le tracé prévu me conduit maintenant au village de Sadernes, le début d’une piste prometteuse.  
 
 
 
Pas de chance! La piste est fermée à la circulation. Trop de piétons dans la période estivale. Les autorités avertissent que, si tu es pris sur le chemin, c’est 300€ d’amende. Et les autorités sont juste là, au début de la piste… Mince, cela ampute considérablement l'itinéraire de mon étape du jour. Je vais devoir aviser en cours de route. J’aurais dû faire plus attention car c’était indiqué…
 
Pour l’heure,  je redescends et m’arrête au vieux pont croisé en montant. Un peu de marche me fera du bien… Et maintenant, j’ai tout le temps puisque j’ai retiré 3 heures de roulage sur des chemins à ma route. (Mais comment puis-je écrire une chose pareille?) C’est un pont construit au XIVe siècle sur la rivière Llierca. 
 
 
 
De retour à Montagut, je pars en direction de Tortella puis Besalu que j’ai noté comme « à visiter ». Il y a effectivement un « centro historico » d’une certaine ampleur. Malheureusement, cela implique que je gare et laisse la moto pour au moins une heure. Il fait bien trop chaud pour que je trimbale mon équipement. Je renonce et pars en direction de Figueras, mais bifurque avant d’y arriver, afin de rejoindre Banyoles. A Banyoles, il y a une très grande étendue d’eau. C’est une sorte d’énorme base de loisirs. On y trouve aussi bien des pistes cyclables que des sentiers de randonnées ou des zones de baignades. Une partie est « zone de réserve naturelle » et l’autre est aménagée avec des appartements, restaurants et bars divers. On se croirait sur la « Riviera ». 
 
 
J’y trouve d’ailleurs un petit coin tranquille pour déjeuner (avec mon réchaud) et faire la sieste. Puis je prends la direction de mon étape du jour, le village de Santa-Pau. Mon hôtel est dans le centre historique et Médiéval de ce superbe village. Les autorités (enfin, je crois, car il n’y a pas de signes distinctifs autres que le signe demandant de m’arrêter) m’alpaguent quand je passe la porte du centre médiéval… Le sieur m’avertit que je peux accéder à l’hôtel pour trente minutes seulement. Ensuite, je dois dégager la moto. J’ai beau essayer de discuter en indiquant qu’un parking est prévu avec mon hôtel, j’ai droit au même discours… Inlassablement. Ca m’agace! Je dois bien le dire. Je m’habille de mon plus beau costume de « Oui, d’accord… ».

Ça, p’tit gars, c’est sans compter sur le fait que l’hôtelier visé me donne un moyen de rangement… Dans son garage, rien que pour moi… Et toc! 
 
Une fois installé, moto garée, douché (je parle de moi), propre et sec (je parle toujours de moi), je pars en vadrouille. On est bien ici… C’est beau. C’est propre et calme. 
 
 
 

 
 

 
 
Le tour du village et le fait de se faufiler dans les ruelles me prennent une bonne heure. Je reste ici pour deux nuits. Toute ma vie, j’ai rêvé de m’envoyer l’air… 
 

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