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La balade d'à côté - Un horizon de sommets

J'ai un peu plus de trois heures à tuer. Il fait plutôt beau, l’hiver est maintenant installé. Les signaux de sortie à deux-roues sont au vert. C’est le moment de demander à Kurviger une boucle adaptée. Que va-t-il me trouver aujourd'hui ?
Aquarelle de la partie gauche venant de Patrick Brizolier
 
 
 
Une belle boucle de 138 kilomètres, plein sud de Toulouse. C'est là que la météo est prévue au mieux de sa forme. Belle boucle ?  Oh que oui!! 

Un circuit totalement situé en Haute-Garonne. Totalement ? Non! Ce serait oublié l'incursion ariégeoise du côté de Lezat-sur-Lèze. Et si j’en profitais pour vérifier les raisons de l’envolée de la bulle immobilière du coin… 


Itinéraire suivi : 



Départ à 13h30 pour les coteaux du sud toulousain. Je rejoins Goyrans et les hauteurs. La chaîne pyrénéenne montre ses sommets enneigés à l’horizon. C'est encore un peu diffus. Ils se distinguent à peine entre ciel et terre. Mais c’est la caractéristique de ces coteaux du sud toulousain. La vallée de l'Hers en fait la limite au Nord et à l'Est. Ils s'achèvent en balcon, à l'ouest au-dessus de la plaine de la Garonne et de l'Ariège. Au gré des collines, des vallons, des buttes et autres monticules de roches et de terre, la chaîne des Pyrénées se détache, si on n'est pas au fond d'une vallée, à l’horizon lorsqu’on regarde plein Sud. Depuis cinquante ans, le prix au mètre carré ne fait que monter dans ces endroits. La proportion varie au gré du positionnement des terrains par rapport à cette vue montagnarde. 
 
 
Un coup de zoom sur l'horizon permet de la découvrir. Cette chaîne pyrénéenne va m'accompagner jusqu'au point le plus au sud de cette balade. C’est le fil rouge de cet itinéraire, ou plutôt le fil blanc, en cette saison hivernale. Ces sommets, je les aurai d’abord en face, puis sur mon côté gauche au gré des départementales, avant qu'ils ne finissent par être derrière moi sur la route du retour. 
 

 
Après le village d'Issus, je tombe sur des grandes oreilles. Mais qu'est-ce que c'est ?  Une première tâche marque l'horizon. Au fil de mon avancée, elle grossit et prend forme. C'est une parabole, immense, puis une autre, et encore d'autres... 
C'est le centre de contrôle des satellites d'Issus-Aussagel. L'inauguration date de 2015. Avant 2015, l'ensemble appartenait à France Telecom et au CNES. Maintenant, seul le CNES en est propriétaire. 
 
 
La D40 m’emmène au-dessus d’Auterive. Auterive, là où, jadis, passait la RN20 déclassée en RD820 maintenant. La route de l'Andorre pour les Toulousains. Je ne fais que la traverser aujourd'hui, pour rejoindre les collines de Puydaniel. Je change de coteaux. 
 
 
 
Auterive est arrosée par l'Ariège. Je passe près de ses affluents que sont la Mouillonne, la Courande et le Ruisseau de Montfort. Il y a aussi le ruisseau du Massacre. Justement, je suis sur le chemin du Massacre... Tout un programme. Je poursuis vers la commune d'Esperce sur les coteaux de Terrefort. 
 
 
 
 
Je me rends compte que je vais passer à Saint-Ybars... Un endroit que je connais bien pour avoir habité à Montaut, près de Saint-Sulpice-sur-lèze pendant une dizaine d'années d'une autre vie. La surprise passée, un coup d'œil sur la carte me re-situe. J’entre dans l’enclave ariégeoise de Lezat-sur-Lèze par la D28D au lieu-dit de l’Escayre. 
 
 


 


 
Et voilà la bastide de Saint-Ybars, première bastide ariégeoise du XIIIe siècle. Un passage rapide permet d'y voir l'église forteresse, quelques rues étroites et quelques bâtisses remarquables. Ce village est surtout caractérisé par la vision panoramique de l'enchaînement de maisons. Voyez la superbe bannière du site internet de la mairie de Saint-Ybars. Pour ma part, je connais bien l'endroit pour son lac situé en contrebas. J'y ai pêché quelques truites et pas mal barboté en compagnie de mes mômes par des temps plus cléments. 
 
 

 
Je prends l'embranchement de Massabrac. Il me fait revenir en Haute-Garonne. Je poursuis, cette fois, par la D25, m'emmenant sur la commune de Castagnac. Ca doit être la seule route que je n'ai jamais faite dans ce coin. Et j'arrive au point méridional de ma balade. La ville de Montesquieu-Volvestre. C'est maintenant que je quitte l'horizon de sommets enneigés que j'avais depuis le départ. 
 

Montesquieu-Volvestre - Cette petite ville est aussi, une ancienne bastide du XIIIe siècle. Il n'est pas possible de passer par ici sans contempler, un peu, l'église Sainte-Victor. 
- Prenez la loupe!

 
Une succession de D25 faisant presque toutes les lettres de l'alphabet me conduit à Saint-Julien-sur-Garonne. Je passe au-dessus de la Pyrénéenne puis entre dans Saint-Elix-le-château. Je suis passé à côté de ce village depuis une bonne trentaine d'années sans jamais m'y arrêter. C'est le moment de voir ce château annoncé dès le nom du village prononcé. 


Le terrain, la bâtisse semblent abandonnés. Des nuées de corneilles volent autour du faîtage, s'engouffrant et ressortant par ci, par là, sans doute via les fenêtres de toit ouvertes.  La vision est assez surréaliste, étrange, mortifère... 

De retour à la maison, les recherches me donnent ceci : 
Le château de Saint-Elix date de 1548, fin de sa construction par Pierre Potier de la Terrasse, secrétaire et notaire de François 1er, Capitoul, maître des requêtes et président du parlement de Toulouse. Les siècles ont vu une succession de propriétaires divers. Le plus connu d'entre eux, semble être le marquis de Montespan, que j'ai bien connu via le livre que Jean Teulé lui a consacré en 2008. La dépêche du midi m'apprend qu'il a été vendu en 2018 - Je parle du château!  Le nom du nouveau propriétaire est toujours anonyme, sur Internet en tout cas... Et il n'a pas beaucoup bougé, depuis 2018, vu l'état général...  


 
Je prends la route du retour. L'itinéraire du GPS doit me ramener à la maison en passant par les villages, un peu perdus, de la plaine du Touch. Les routes le semblent tout autant, vu la mousse présente. 

 
 
Quelle belle balade!! Si proche de la maison... 3h30 environ, avec les pauses photos. 138 kilomètres dont 95 avec les sommets pyrénéens à l'horizon. 
Pour situer les dénivelés, voyez la courbe d'élévation donnée par Kurviger :



 

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