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Voyage Pays de Caux (3) : à l’origine...

Mais à l’origine de quoi ? En fait, ce voyage n’est pas dénué d’un certain sens pour moi. Je suis au bout du circuit prévu. Là où tout aurait commencé... Bref, j’suis au bout de ma vie!! 

 
Je ne sais pas très sûr d'utiliser cette phrase de la génération z à bon escient... Mais, sans avoir de traducteur sous la main, je prends le risque du contresens. Un jour, tout a commencé à Etretat... Par accident d'après ce que j'ai entendu, souvent. Voyons à quoi cela ressemble ici... Mais, d'abord, il faut y arriver. 
 
 
Itinéraire suivi: 
 

 
21 août: départ de Cancale à 9h00. Aujourd’hui, je bascule dans La Manche et la Normandie. Le premier contact touristique est le Mont St Michel. Il n’y a pas encore trop de circulation à cette heure-là. Il ne va pas me quitter pendant les prochains kilomètres. Jusqu’à Granville exactement. Au fil de mon avancée, il rapetisse et disparaît de plus en plus jusqu'à se confondre dans la petite brume. 
 
 
 
La route a assez peu d’intérêt depuis que j’ai quitté Granville et pris la direction de Coutances. Elle retrouve de la superbe après mon repas pris au-dessus de Barneville-Carteret. En fait, je vais maintenant parcourir la route des caps. J’explore en détails, par les petites routes. C’est somptueux. C’est la première fois que j’explore la pointe du Cotentin par la route. Rouler dans le bocage normand est vraiment agréable.  J'apprécie ces hautes haies qui bordent les routes. Cela me donne une impression d'être dans un cocon. 
 
 
 
Les caps se succèdent au rythme des tours et détours. La Hague, Jobourg, Flamanville, Carteret pour finir à la pointe de Barfleur une fois que j'aurai passé Cherbourg. 


 
 
Cherbourg, où j'arrive d'ailleurs. Je me souviens du port et d’un restaurant où j’étais allé il y a longtemps. Tout est là. Cherbourg semble toujours aussi fun qu’il y a 30 ans. Oui! 30 ou 31 ans quelque chose comme ça. Il se trouve que je connais plus la Normandie par ses côtes et ses ports. Il fut un temps où je naviguais par ici. Je continue vers la pointe de Barfleur. 
 


 
 
J’arrive à mon étape du soir : St Vaast-La-Houge. Là aussi, c’est un port que je connais par la navigation. Mon hôtel, assez désuet, n'a pas non plus de restaurant. En ces temps de COVID, c’est galère pour trouver quelque chose sans avoir réserver. Je finis, au bout d'une heure de recherche, par trouver une place dans un restaurant dont la réputation numérique est plutôt pourrie... Au final, je ne m’en sors pas trop mal. 
 

 
 
22 août: à 8h00, un déluge s’abat sur St-Vaast-La-Houge. Je suis encore à mon hôtel, fort heureusement. En train de prendre mon petit-déjeuner pour être tout-à-fait exact. Un rapide coup d’oeil, à mon application météo, m’apprend que, normalement, dans une heure tout sera fini. Je parle de la pluie, pas de la fin du monde. Aujourd’hui, je vais atteindre l’extrémité nordiste de ce voyage. Le pays de Caux. La ville d’Etretat. 9h00, tout est chargé et il ne pleut plus. Contact. 
 
Je longe la côte pendant un moment. Je passe Port-en-Bessin, Courseulles-sur-mer. Ces ports évoquent, aussi, les souvenirs de mes navigations passées. À Courseulles, je me déroute et bifurque vers Caen. Ce matin, j’ai décidé d'aller dans une concession BMW. Depuis mon départ, je consomme trop. Je parle de la moto et du liquide de refroidissement. La concession Optimum motos, près de Caen, me reçoit avec le sourire et la bonne humeur. 
 
 
 
Le mécano me rassure. Il fait l’appoint de liquide de refroidissement. Je peux repartir. Tout est bouclé en trente minutes. Merci à eux de m'avoir reçu, pris en compte et offert un café. Je retrouve mon itinéraire à Ouistreham. A partir de Cabourg, la foule est présente. La circulation est de plus en plus dense. La pression touristique augmente considérablement. Il est midi passé. Depuis un petit moment, j’attends un endroit pour me poser et déjeuner. Mon tracé prévoit le passage par les hauteurs d’Houlgate. Une route étroite, bordée d’un petit-bois, s’offre devant moi. Quelques centaines de mètres plus loin, c’est trouvé. Je peux faire chauffer mon cassoulet. 
 
 
Je reprends mon itinéraire. Deauville, Trouville et Honfleur sont blindées de monde. Pas sûr que je fasse une balade à moto, de ce côté-là, dans deux jours. Par erreur, je prends le pont de Tancarville pour traverser la Seine. Par hasard, je m'aperçois que c’est gratuit pour les motos... Me voilà de l’autre côté du fleuve plus vite que prévu. 
 
 
Mon étape se termine avec une demi-heure d’avance du coup. 
Je loge dans un endroit particulièrement agréable pour avoir une vue, à couper le souffle, sur Etretat. Je bataille ferme avec la réception pour avoir une place au restaurant de cet hôtel, ce soir. Je n’ai aucune envie de chercher, comme la veille, une place pour dîner. Je suis trop fatigué. La pression fonctionne, ils réussissent à me caser quelque part. 
 
 
Après le repas, divin, je découvre la terrasse du bar de l’hôtel. Et le coucher de soleil, qui se laisse découvrir et observer. La vue sur la ville et la falaise amont est encore plus sublime que celle vue de l’intérieur du restaurant. 
 
 
Je finis par descendre dans la ville pour en voir un peu plus. Un petit sentier permet d'y accéder directement depuis l'hôtel. Le spectacle est véritablement grandiose. 

Je finis dans un petit pub, où un concert à lieu. J’arrive quelques dizaines de minutes avant que les musiciens ne commencent. Le bar est presque vide, mais le patron m’indique que pas mal de places sont réservées. Je m’installe à un endroit où je vais pouvoir rester. Quelques minutes plus-tard, je propose à une jeune femme qui se fait virer par les personnes ayant réservé, si elle le veut, à profiter de ma table et de la deuxième place libre. Elle accepte et me remercie. Un échange entre voyageurs peut avoir lieu. Cela me manquait. 
 


 
23 août: Etretat. Là ou tout a commencé, pour moi donc. Sans doute, autour du 14 mai 1964. Vu que je faisais un bon 4,5 kg à la naissance, donc pas ce qu’on appelle un prématuré. Toute mon enfance, je me construis avec cette phrase souvent prononcée par mon géniteur : «Il a été conçu à Etretat, par accident» . Dans cette phrase, les deux mots que j’ai retenus sont «Etretat» et «accident». Je m’étais toujours promis d’aller voir comment était Etretat. Comme souvent, mes choix de voyage sont basées sur mon enfance et les découvertes faites dans ces moments-là. Le mot «accident» n’a, par contre, pas de traitement spécifique. Je ne sais pas ce que cet homme voulait dire. Et je ne peux plus le savoir.  
 
Les prémices du spectacle d'hier soir sont encore dans ma tête. Ce lieu semble vraiment magique. Le spectacle est, en fait, permanent ici. En raison des marées, de la couleur du ciel, du vent, de la position du soleil. Tout est toujours différent et sublime. Aujourd'hui, c'est donc randonnée et découverte. Le sentier de la falaise aval part sur les hauteurs, celui du bas est encore inaccessible. Je longe le golf. La célèbre aiguille creuse se dévoile. 

 
 
 
 
Je poursuis, un peu, pour apercevoir le reste des falaises qui se dessinent au loin. Avant de redescendre dans la ville prendre un en-cas. 



 
Mon repas pris, je peux enchaîner sur la falaise amont. La montée est un peu plus physique. La pression touristique est bien plus forte que le matin. Je ne suis pas très à l’aise au milieu de tout ce monde qui a, parfois, des comportements que je trouve inadaptés. Les masques et les papiers gras jonchent le sol de plus en plus. Avec le vent quasi-permanent qu’il y a ici, je vous laisse imaginer ce que ces détritus deviennent. Des enfants s’amusent à faire peur aux mouettes et aux goélands, les parents laissent faire. J’ai envie d’exploser en fait… Il est plus judicieux que je parte. 
 


 
 
 
Pour finir la journée et attendre l'heure du dîner je profite, à nouveau, de la terrasse du bar. Nous sommes le 23 août, il est 17h30, l'heure du thé. Pendant qu'à Toulouse la canicule et les moustiques sévissent encore, ici, j'ai 19 degrés. Je suis bien emmitouflé pour résister au vent et continuer mon bouquin. 
 
 
 
 

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