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La der des ders... dans le Luchonais.

Dimanche 31 mai 2020. Dernier jour du mois. Avant dernier-jour, avant cette nouvelle phase de tranche de vie retrouvée. La limite des 100 kilomètres est toujours en vigueur. Aujourd'hui, je dépasse cette distance, mais je reste dans mon département. La Haute-Garonne a cette particularité de s'étirer du Nord-Est au Sud-Ouest de Villemur-sur-Tarn jusqu'à l'Espagne. Toulouse est dans son premier tiers Nord.


C'est aussi ma dernière balade avec la moto qui m'accompagne depuis 8 ans. D'ici deux semaines, dans l'espoir d'un nouveau planning respecté, ma nouvelle maîtresse sera dans mon garage.


Itinéraire suivi :



Départ à 8h00 ce dimanche, pour cette der des ders en Stelvio. Comme lors de la balade précédente (voir ici), j’utilise l’application Scenic pour me guider via le smartphone, dans ma poche de blouson, et le retour voix dans mon casque. Je suis un peu plus aguerri à cette application depuis ma première fois. Cela se passe mieux, sans être toutefois, aussi agréable que d'utiliser un appareil devant soi. Je quitte Toulouse par les petites routes départementales voire communales. Passage du côté de Lamasquère, Cambernard, Poucharramet, etc… Histoire de me mettre en jambe et préparer les yeux et les narines. 



Puis, c’est direction la vallée de la Save. Cela n’a absolument rien d’un hasard puisque je souhaite rejoindre cette D3 (après Rieumes) que j’affectionne particulièrement pour ses panoramas et ses multiples virages. Soudain, je fais un bond sur ma selle - un bruit terrible - juste à côté de moi. Ce son vient de me faire sursauter comme un animal apeuré. Il me surprend dans ma béatitude. 5 Porsches Carrera me doublent. Les conducteurs se font visiblement plaisir. Ce désordre émotionnelle est de courte durée.
Un peu plus loin, je m'arrête quelques instants, près du Pin-Murelet et profite d'un horizon dégagé. Décidément, je ne me lasserai jamais de ce paysage vu en toutes saisons depuis plusieurs années maintenant.


Je continue par une courte incursion gersoise peu avant Goudex puis c’est Ciadoux, Montmaurin, St Plancart. J’ai besoin de faire le plein de carburant. Malheureusement, les stations services sur les routes empruntées, comme souvent en France, sont absentes. Elles ont disparu depuis plusieurs années. J'en croise, d'ailleurs, une désaffectée. Un coup d’oeil sur la carte me permet de voir que je vais bientôt basculer dans le Comminges par Montrejeau. Je devrais trouver de quoi y faire le plein. Après Montrejeau, le réservoir bien rempli, je peux reprendre les petites routes.
J’arrive à St Bertrand de Comminges par une route très étroite. Elle m’offre un panorama en contre-plongée sur la Cathédrale Ste Marie.



Je repars pour la route du col de Balès et traverse la merveilleuse vallée de la Barousse. En cours de route, je m’aperçois avec effroi que je suis en totale illégalité… En effet, cette portion de route se situe dans le département des Hautes-Pyrénées. Et je suis largement à plus de 100 km de chez moi… Je ne vais, pour autant, pas faire demi-tour.

Le temps est radieux. La lumière est superbe. La montée est un véritable régal.


Au sommet, le port de Balès culmine à 1735 m. Il y a bien plus de monde que jusqu'à présent. Il est onze heures trente. On dirait que je ne suis pas le seul Haut-Garonnais à être dans l’illégalité… Les parkings de tous les départs de randonnées débordent sur la route. C’est la jungle entre voitures, piétons, chiens, etc… Je me fraye un passage et commence la descente vers Bourg-d’Oueil. Ouf!!! Me voilà revenu en Haute-Garonne et dans le respect des règles qui s’achèvent après demain...



J’arrive à Bagnères-de-Luchon, le point le plus éloigné de cette flânerie motorisée. Il est midi trente. La ville déborde de Toulousains venus prendre l’air. Evidemment, aucun restaurant n’est ouvert. Je suis d’ailleurs venu avec ma gamelle. Je décide d’aller sur la route de l'Hospice de France pour trouver un endroit où poser mes fesses et déjeuner. Après une dizaine de kilomètres, j’arrive au bout de la route ouverte.


Des centaines de voitures et de piétons sont présents sur les différents lieux de visites et de randonnées… Comme au port de Balès, c’est la jungle... en pire. Malgré ce chaos, la montée m’aura, tout de même, permis de faire un peu de repérage. A 13h00 je retrouve mon petit endroit pour déjeuner. J’ai là de quoi garer la moto, poser mon séant à l’ombre de grands arbres, profiter d’une mousse duveteuse amortissant la douceur des pierres sur mon arrière-train. Je peux ainsi manger ma salade de graines de quinoa et truite fumée. Et oui!! C’est bien mon épouse qui a préparé mon repas. Le son d’un ruisseau agrémente mes oreilles et je garde un oeil sur ma bécane en contrebas.



Il va sans dire que la température est idéale. Après cette pause agréable, je repars pour la route me ramenant à Toulouse. Celle-ci me fait passer par Payssous, Encausse les termes, Soueich et Figarol. Je profite des derniers panaromas montagneux, du calme des petites routes, avant de rentrer par la portion gratuite de l'A64.



A 15h30 je suis de retour. Ces derniers 320 kilomètres de vadrouille ponctuent mon utilisation de cette bécane. Le propriétaire suivant n’est pas encore tout à fait connu. Cela va se décider cette semaine. Peut être, va t'elle se retrouver attelée à un panier... Ou pas... Cette idée d'une nouvelle vie sous la forme d'un side me plaît beaucoup je dois dire... Le hasard va en décider. Advienne que pourra pour elle… J'espère juste que le futur acquéreur en fera bon usage et en profitera autant que moi.

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