Depuis de nombreuses années, l'envie de me rendre dans le berceau de notre humanité me titille. Mes lectures, mes rencontres de voyageuses et voyageurs, mes connaissances iraniennes, tout me pousse là-bas. Cette fois, l'heure est venue. Ma fille, Natacha, a permis dans le souffle de la surprise et de larmes d'émotions, la concrétisation... L'année dernière, je voulais marquer par un présent le succès sonnant la fin de son cycle d'apprenante scolarisée. Sa demande était de lui offrir le billet et de l'accompagner en Iran. C'était il y a 14 mois. Bien suffisant pour s'organiser et préparer le sujet. Maintenant, en route...
Pour ce voyage, j'ai dans mon bagage un mentor, Pierre Loti et son livre "vers Ispahan". J'ai aussi, dans ma tête, un ange gardien, Tristan Râ, pour ses conseils et ses œuvres notamment celles concernant Ispahan et Yazd.
Pour ce voyage, j'ai dans mon bagage un mentor, Pierre Loti et son livre "vers Ispahan". J'ai aussi, dans ma tête, un ange gardien, Tristan Râ, pour ses conseils et ses œuvres notamment celles concernant Ispahan et Yazd.
Pour une fois, je substitue mon casque de moto par mon vieux chapeau du bush namibien et mon vieux sac à dos remplace mes bagages habituels de ces dernières années.
Et vous ?... Voulez-vous nous accompagner ?
Itinéraire :
Pierre Loti décrit dans son livre "Vers Ispahan" le chemin emprunté par ses caravanes, du Golfe
Persique à Ispahan, après avoir débarqué des Indes à Bendir Bouchir. Il chemine ainsi, d'abord vers Chiraz. Toujours de nuit, dans cette première partie, pour éviter la chaleur suffocante de ce mois d'avril 1900. Au gré des caravansérails et des paysages traversés, le lecteur se fait une idée plus précise. La dernière partie de l'ouvrage couvre le trajet d'Ispahan à Téhéran. Ensuite, mon ami Pierrot, se rend au port de Bandar e Anzali au bord de la mer Caspienne. Là, il embarque pour Bakou (en Azerbaïdjan), puis c'est la traversée de la Circassie jusqu'à Batoum au bord de la mer Noire avant de rejoindre Odessa ou Constantinople... Mais, là, c'est une autre histoire.
Quelle meilleure entrée en matière aurais-je pu trouver ? Parfois choquant, les mots de Pierre Loti me transporte dans cette Perse tant attendue. Vivons les sensations, les émotions, les visions provoquées par ses mots...
Pour nous, outre le fait d'être en 2019, le chemin est inverse, à partir de Téhéran. Le hasard de notre préparation d'itinéraire nous a fait choisir les mêmes villes que Pierrot. Sauf Yazd ou celui-ci ne s'est pas rendu durant son périple. Il se fera, non pas à cheval et avec des mules, mais en bus, train, taxis collectifs, taxis privés, et tout ce que nous trouverons comme moyen de locomotion.
La météo prévue semble idéale, ni trop chaude, ni trop fraîche :
Le sac est prêt. Léon aussi. Idem pour Natacha dans son logis versaillais près de la grille du dragon (j’adore son adresse...).
Pour le moment, c'est l'avion qui nous emmène. Le premier me conduit de Toulouse à Roissy où Natacha me rejoint. Deux heures plus tard, nous embarquons tout deux pour une escale autrichienne à Vienne. La lecture du guide, chargé sur l'ipad, rythme le temps de vol. A nous le pays d'Avicenne, le palais du Golestan, l'art pré islamique, la douceur d'Ispahan et de l'empire safavide, les ruines de Persepolis, les villages de montagne, les steppes d’Asie centrale, le ragout d’agneau, la beauté d'un poème perse déclamé, les bagdir de Yazd, les contradictions sociétales, les jardins persans, l'accueil iranien, l'art zoroastrien, et tant d'autres choses encore...
Nous y restons une heure quinze avant de repartir cette fois pour l'Iran.
Dans l’avion, je sors de ma torpeur. Une odeur de menthe poivrée m’envahit les narines. Ma fille a quelques soucis de mal des transports. Le premier contact avec le peuple iranien se fait en salle d’embarquement à Vienne. Mon regard croise des traits admirablement fins avant qu’ils ne se cachent sous quelques étoles après notre arrivée... Mon regard croise ces yeux persans dont les pupilles semblent envoûtantes.
Le soleil se couche. Enfin, c'est l'arrivée à Téhéran à 19h00 local (+3h30 de décalage en hiver et + 2h30 en été jusqu'au 27/10).
Citations : Le Divân : Œuvre lyrique d'un spirituel en Perse au XIVe siècle de Hafez
Je dédie cet article à un groupe de personne avec qui j'ai travaillé cette semaine. C'est ma manière de leur offrir une respiration, ample et profonde comme ce qu'ils ont su réaliser. Qu'elle soit fondatrice, stimulante, partageuse, confiante, compréhensive, même si c'est difficile et que les efforts demandés impliquent un certain lâcher-prise, qu'elle entre en résonance, et amène à l'échange de manière à construire ce que nous voulons. Merci à vous pour ce cadeau que vous m'avez fait, sans doute, sans vous en rendre compte.
Je suis, par ailleurs, certain que celui d'entre vous qui aurait pu naître en Iran va la trouver rapidement.
Et vous ?... Voulez-vous nous accompagner ?
Itinéraire :
Pierre Loti décrit dans son livre "Vers Ispahan" le chemin emprunté par ses caravanes, du Golfe
Persique à Ispahan, après avoir débarqué des Indes à Bendir Bouchir. Il chemine ainsi, d'abord vers Chiraz. Toujours de nuit, dans cette première partie, pour éviter la chaleur suffocante de ce mois d'avril 1900. Au gré des caravansérails et des paysages traversés, le lecteur se fait une idée plus précise. La dernière partie de l'ouvrage couvre le trajet d'Ispahan à Téhéran. Ensuite, mon ami Pierrot, se rend au port de Bandar e Anzali au bord de la mer Caspienne. Là, il embarque pour Bakou (en Azerbaïdjan), puis c'est la traversée de la Circassie jusqu'à Batoum au bord de la mer Noire avant de rejoindre Odessa ou Constantinople... Mais, là, c'est une autre histoire.
Quelle meilleure entrée en matière aurais-je pu trouver ? Parfois choquant, les mots de Pierre Loti me transporte dans cette Perse tant attendue. Vivons les sensations, les émotions, les visions provoquées par ses mots...
Pour nous, outre le fait d'être en 2019, le chemin est inverse, à partir de Téhéran. Le hasard de notre préparation d'itinéraire nous a fait choisir les mêmes villes que Pierrot. Sauf Yazd ou celui-ci ne s'est pas rendu durant son périple. Il se fera, non pas à cheval et avec des mules, mais en bus, train, taxis collectifs, taxis privés, et tout ce que nous trouverons comme moyen de locomotion.
La météo prévue semble idéale, ni trop chaude, ni trop fraîche :
Pour le moment, c'est l'avion qui nous emmène. Le premier me conduit de Toulouse à Roissy où Natacha me rejoint. Deux heures plus tard, nous embarquons tout deux pour une escale autrichienne à Vienne. La lecture du guide, chargé sur l'ipad, rythme le temps de vol. A nous le pays d'Avicenne, le palais du Golestan, l'art pré islamique, la douceur d'Ispahan et de l'empire safavide, les ruines de Persepolis, les villages de montagne, les steppes d’Asie centrale, le ragout d’agneau, la beauté d'un poème perse déclamé, les bagdir de Yazd, les contradictions sociétales, les jardins persans, l'accueil iranien, l'art zoroastrien, et tant d'autres choses encore...
Nous y restons une heure quinze avant de repartir cette fois pour l'Iran.
Dans l’avion, je sors de ma torpeur. Une odeur de menthe poivrée m’envahit les narines. Ma fille a quelques soucis de mal des transports. Le premier contact avec le peuple iranien se fait en salle d’embarquement à Vienne. Mon regard croise des traits admirablement fins avant qu’ils ne se cachent sous quelques étoles après notre arrivée... Mon regard croise ces yeux persans dont les pupilles semblent envoûtantes.
Le soleil se couche. Enfin, c'est l'arrivée à Téhéran à 19h00 local (+3h30 de décalage en hiver et + 2h30 en été jusqu'au 27/10).
Le contrôle police de l’aéroport se passe sans difficultés et sans durée démesurée. La récupération du change est un peu plus complexe. Je change 300 euros et me retrouve avec une épaisseur de 10 cm de billets. Nous faisons le choix du taxi pour rejoindre notre point de chute.
1 heure de trajet pour respirer la ville, nous observons ces lumières et son peuple grouillant. La conduite est «particulière». Nous cherchons de quoi dîner et prendre notre premier repas iranien.
Je suis épuisé. Demain, nous quittons cette capitale pour aller au sud-ouest : Kashan.
La préparation du voyage est l'occasion de découvrir un autre monde. Celle-ci m'a permis de toucher du bout des doigts le monde de la poésie persane. Notamment celle d'Hafez Shirazi, poète du XIVième siècle. Du coup, je vous livre deux vers d'Hafez qui siéent parfaitement à l'ouverture de ce carnet de voyage :
"Assieds-toi sur les bords d’un ruisseau, et vois le passage de la vie,
Que cet indice d’un monde passager nous suffit."
"Même si l’abri de ta nuit est peu sûr et ton but encore lointain sache qu’il n’existe pas de chemin sans terme. Ne sois pas triste. "
Citations : Le Divân : Œuvre lyrique d'un spirituel en Perse au XIVe siècle de Hafez
Je dédie cet article à un groupe de personne avec qui j'ai travaillé cette semaine. C'est ma manière de leur offrir une respiration, ample et profonde comme ce qu'ils ont su réaliser. Qu'elle soit fondatrice, stimulante, partageuse, confiante, compréhensive, même si c'est difficile et que les efforts demandés impliquent un certain lâcher-prise, qu'elle entre en résonance, et amène à l'échange de manière à construire ce que nous voulons. Merci à vous pour ce cadeau que vous m'avez fait, sans doute, sans vous en rendre compte.
Je suis, par ailleurs, certain que celui d'entre vous qui aurait pu naître en Iran va la trouver rapidement.
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