Balade en Aveyron, au coeur du Rouergue précisément...

21/09: l'été touche à sa fin. Pour cette dernière balade estivale, une journée à Gavarnie et le col du Tourmalet sont, initialement, planifiés. La météo en décide autrement. Le seul endroit où la pluie n'est pas annoncée se trouve au nord-est de Toulouse. Ce sera, donc, une balade en Aveyron avec comme ligne de mire: la bastide royale de Villefranche-de-Rouergue.

Place Notre Dame - Villefranche-de-Rouergue

Itinéraire:

9h30, je rejoins la route d'Albi aux portes de Toulouse. Ayant fait le choix de ne pas prendre l'autoroute, je mets un peu de temps pour sortir de l'agglomération toulousaine. Le soleil est bien présent. Un vent de travers gêne un peu ma béatitude... L'arrivée à l'Isle-sur-Tarn m'offre l'occasion de prendre un café dans cette magnifique ancienne bastide-port bâtie au XIIIe siècle.

L'isle-sur-Tarn

Puis c'est Gaillac et la traversée d'un des vignobles les plus anciens de France. Il fait partie de la famille des vins du sud-ouest. De l’est d’Albi, dans la zone de Cunac, jusqu’à Saint-Sulpice, les vignes courent le long des deux rives du Tarn. La chaleur méditerranéenne, associée à l’humidité océanique bordelaise, offre au vignoble de bonnes conditions climatiques. Mais ici, les vignerons parlent du petit plus qui fait naître les grands vins : l’Autan. Ce vent chaud et asséchant venant des régions d’Afrique centrale est, pour la vigne, un allié de taille. Il l'est beaucoup moins pour les habitants lorsqu'il souffle sans discontinuer. Au nord, le vignoble commence quelques kilomètres au-dessus de la cité médiévale de Cordes-sur-Ciel et plonge vers le sud sur 40 kilomètres jusqu’à Graulhet. Pas de dégustation pour moi et, justement, je file vers Cordes-sur-Ciel. 

Vignoble de Gaillac

Cordes-sur-Ciel

Je bascule en Aveyron peu-après St Martin-Laguépie et la descente vertigineuse de la D922 pour atteindre ce village. Je franchis le Viaur et pars vers St André-de-Najac. A 12h15 je suis à Villefranche-de-Rouergue. Je me gare sur les berges de l'Aveyron et déambule dans cette bastide fondée en 1252 par Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et frère de St Louis. Certes, le bâti est remarquable et pittoresque, mais la ville semble morte... Mon estomac me rappelle à l'ordre et, sans doute, à la vie... Je suis en Aveyron. Les valeurs sûres, ici, tournent autour de l'Aligot et de la viande d'Aubrac. Inutile de chercher des graines.  L'assiette gourmande fait l'affaire. 

Je souhaite rentrer par les gorges de l'Aveyron. Il me faut donc rejoindre Caylus et St Antonin-Noble-Val. Le soleil est toujours là. Le vent a fait quelques dégâts. De nombreuses branches jonchent les petites routes que j'emprunte. Il me faut ouvrir l’œil et rester concentrer si je ne veux pas me retrouver au tapis. J'emprunte la route de la vallée de la Bonette pour rejoindre ma destination. Arrivé à St Antonin-Noble-Val, je prends une route que j’ai envie de parcourir depuis un bon moment. C’est la D115B. Les panneaux m’apprennent qu’il s’agit de la route de la corniche. Celle-ci m'offre d'abord un parcours pittoresque et ombragée sur la rive de l'Aveyron. Les falaises de calcaire, sur ma gauche, sont immenses et me surplombent par moment.

Cette route monte jusqu'au hameau de Brousses les Antibels. Quelle vue superbe! Comment ai-je pu manquer cela depuis tant d’années ? La nature est sauvage et verdoyante. Je passe un premier tunnel et tombe sur ça : 

Route de la Corniche

Pour une meilleure immersion, je tente une vision panoramique via le site panoramen. 

Je me détache de ce panorama après un long moment de contemplation et reprends la route. Outre cette nature incroyablement dépaysante, les gorges de l'Aveyron offrent également, aux visiteurs, des cités historiques, souvent matérialisées par un château en ruine ou pas. D'ailleurs, je rejoins la D173 qui m'amène au pied du château et du village de Penne. Encore une histoire de Cathares et de guerres sanglantes, sans doute... 

Je poursuis vers Bruniquel. Je ne suis pas bien loin du "Doc Mandello" et de sa gare, mais il se fait déjà tard et je n'ai pas vu sa voiture en passant. J'y passerai une autre fois. Maintenant, je dois rejoindre Villemur-sur-Tarn et son pont impressionnant avant de rentrer à la maison. 

Encore 290 km de bonheur...

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