Suite à une conversation de fin de journée, mardi, Natacha m'a donné les informations sur l'histoire de cette statue: "l'enlèvement de Proserpine". Le cycle des saisons, c'est le job de Cérès. Voir ici et là, pour la légende associée.
Normalement, le soleil brille dans mon coin, entre le premier et le quinze août. La traversée de la région parisienne reste pénible par endroits. Malgré la période estivale, quelques bouchons aux jonctions stratégiques m’obligent à du slalom sous haute-tension. La route devient plus vallonnée, plus forestière et nettement plus intéressante après Troyes. En fait, je suis en plein milieu du vignoble des champagnes de l'Aube. A partir de onze heures la température devient de plus en plus insupportable. J'ai rarement roulé dans des conditions aussi désagréable... Même l'Andalousie en septembre restait plus supportable. Mon thermomètre annonce 37 °C. J'entre en Côte d'Or après Mussy sur Seine. Dans ce genre de conditions, j'opte pour des pauses toutes les 45 minutes. J'en profite pour imbiber d'eau le tour de cou pour les carotides et le T-shirt pour le haut du corps. Ainsi une certaine fraîcheur se diffuse en roulant. Reste le problème des jambes... Il devient urgent que je trouve un endroit frais pour reprendre des forces. J'ai l'impression de rouler dans un immense four. Je trouve un restaurant ouvert à Leuglay. La salle est fraîche. Il est 12h30. Une heure passe. Je pensais que l'environnement forestier allait faire baisser la température. Il n'en est rien. J'entre dans mon territoire par Germaines puis Auberive. Le bitume fond sous mes roues. J'évite une chute dans un virage par un coup de pied approprié. Je touche mon but de la journée, Chalindrey, à 15h00. Aucune photo de cette journée, trop dur de s'arrêter sous ce soleil de plomb. Je reste là pour les prochaines 36 heures.
Vendredi 26 juillet : j’entame la route du retour. Départ à 7h00 afin de profiter du maximum de temps avec une température supportable. Je m’aperçois qu’inconsciemment, j’ai préparé une madeleine de Proust, avec l’itinéraire choisit... En effet, me voilà sur une route que j’ai empruntée d’abord en bicyclette entre 8 et 14 ans puis en mobylette (la «bleue» évidemment...) jusqu’à mes 18 ans. Je longe le canal de la Marne à la Saône.
Je passe Heuilley-Cotton. Tout est en place. Les prés où je ramassais les champignons et les noix. Les vaches sont bien là. Les bouses aussi. L’odeur parfume l'air. Les mêmes maisons sont toujours là. Je savoure mon petit gâteau.
Le GPS me fait partir vers la droite pour rejoindre Longeau. Je ne suis pas d’accord. Je n’ai pas terminé avec Proust. Je dois poursuivre jusqu’au lac de Villegusien ou le réservoir de la vingeanne comme il est usité de nos jours. Ne pas oublier les trois ou quatre accents circonflexes sur les voyelles (notamment le a...) pour ressembler à un véritable haut-marnais. Tout a bien changé. Les abords du lac sont entièrement aménagés maintenant. Il y a même des chalets de villégiatures. Je m’arrête de l’autre côté du lac pour finir d’apprécier. La digue est toujours là, évidemment, ainsi que les tourelles où j’ai commis quelques actes délictueux avec les copains/copines... Mais, c’est aussi là que j’ai réalisé mes plus belles parties de pêches.
Il est temps d’en finir avec Proust. Direction Dijon et la route des grands crus. Dès la rocade de Dijon passée, les noms évocateurs des vins que j’ai pu boire s’affichent au fil des kilomètres. Tout commence par Fixin, puis Gevrey Chambertin et mon préféré : Chambolle-Musigny. Suit Le clos de Vougeot, Vosne Romanée et les côtes de nuits. J’approche de Beaune et du vignoble où j’ai vendangé à l’aube de ma vingtaine : Aloxe Corton (quelle paulée là-bas), Savigny les beaunes (pas mal non plus) et l’ensemble des côtes de Beaune. Pommard arrive, je ne peux m’empêcher d’y stopper pour une photo et déguster une nouvelle madeleine qui me cueille au passage..
Je retrouve Meursault et tous les Montrachet (Puligny et autres Chassagne...). Je quitte ces grands crus pour ceux plus abordables de Mercurey, Rully et autres Givry. La route qui suit m’est, maintenant, inconnue. Elle m’emmène à travers des vallons, des forêts et une campagne très verdoyante jusqu’au Château de la Clayette. Il se dresse, superbe, au bord de son étang (plus d’infos ici) . Je m’y arrête un bon moment, car un vent salutaire souffle sur les berges de l’étang ombragées par de nombreux platanes. La température est bien plus supportable qu’hier ou mercredi, mais on s’approche doucement des 30 °C.
Il est 11h, je voudrais bien arriver en bordure de l’Auvergne (l’ancienne région évidemment) avant de m’arrêter déjeuner. Je passe le pays de Roanne (avec le léger regret de ne pas rendre visite «au bois sans feuilles» des frères Troisgros mais ce n’est pas de circonstance) à midi. A 12h30 je stoppe non sans avoir trouvé de quoi me restaurer (Voir la carte des coins du Babaz) à quelques kilomètres de l’Allier. Cette pause d’une heure me fait le plus grand bien. Il me reste à traverser le parc naturel régional Livradois-Forez pour rejoindre ma destination de ce soir.
La route sillonne de nombreux vallons. J’ai l’impression que cela n’en finit pas... Et que je tourne en rond... La chaleur est écrasante. Le temps vire à l’orage. La météo prise ce matin était correcte : orage à partir de 15h00. Je reçois la première averse à 15h30 juste avant d’arriver à St Nectaire, où je dîne et dors ce soir. Je n’ai pas d’amis ou de connaissances dans le coin alors je suis à l’hôtel. Dans la soirée la température chute à 20 °C. Je dors comme un bébé.
Samedi 27 juillet: 14 °C au réveil. Ça change... Ciel gris et temps maussade, mais rouler est un plaisir. C'est le dernier tronçon de mon "tour de France". Je passe au lac Pavin avant de partir en direction d'Aurillac.
Samedi 27 juillet: 14 °C au réveil. Ça change... Ciel gris et temps maussade, mais rouler est un plaisir. C'est le dernier tronçon de mon "tour de France". Je passe au lac Pavin avant de partir en direction d'Aurillac.
La pluie démarre vers Maurs. Il est juste midi, j'en profite pour m'arrêter déjeuner et m'équiper ensuite. Jusqu'à l'arrivée, l'eau, parfois en trombe, m'accompagne. Cette expiration se termine à 16h00 devant mon garage.
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