Balade à Notre Dame de Lagoutte

Dimanche 7 Juillet. Il est des jours où tu pars chercher la fraîcheur et tu tombes littéralement sur une pépite. Pourtant, cela fait 25 ans que tu passes par là, entre « Volp » et « Ger » en alternant l'ultra-léger et la soie, au moins une fois tous les deux ans. Ton regard habituel porte à gauche, va savoir pourquoi... Aujourd'hui, pur hasard, la tête a tourné vers la droite au bon moment. La pépite est apparue: « Notre Dame de Lagoutte ».

Itinéraire :

 Je suis seul depuis presque une semaine. Ma Dame est à la plage. Je suis cloîtré pour me protéger de la chaleur depuis le début du week-end... Je n'en peux plus... Il est 6h00, il fait enfin frais. Cela ne va pas durer. Trois semaines que je n'ai pas roulé. Et si j'en profitais pour aller là où la température est plus agréable?  L'Ariège ? Une bonne idée pour se faire un p'tit col et 250 km. Je saute dans mon jean moto et mon blouson d'été. C'est parti. Heu!! je prends tout de même mon petit-déjeuner, faut être sérieux.

Je m'amuse dans les lacets descendant de Lahitère à Ste Croix Volvestre. Puis, je prends la direction de Merigon en longeant le Volp: mon lieu préféré pour l'ultra-léger et la cuillère meps à pois rouge. J'arrive à Montardit. Mon regard, comme écrit plus haut, porte cette fois sur la droite. Mes yeux captent de vielles pierres, un muret, des constructions curieuses, une bâtisse superbe, ressemblant à une église. Le temps de décélérer, demi-tour et je bifurque sur le parking. L'endroit est particulièrement insolite. Je suis devant la chapelle de « Notre Dame de Lagoutte ».

Le lieu est paisible. Les constructions « bizarres » tout autour de la chapelle donnent une atmosphère étrange et assez magique. Je m'y attarde passant d'une construction à l'autre. Je fais le tour de la chapelle. 

Un panneau précise qu'il ne faut pas oublier de refermer la porte après la visite. J'entre et découvre l'intérieur. Je ne suis pas particulièrement attiré par ce genre de lieux religieux. Mais, là, je dois bien dire que l'intérieur est tout aussi magique et paisible que l'extérieur.

Je ne résiste pas au fait de chercher des informations sur internet. Cette chapelle a été construite par l'abbé Jean-Marie Piquemal entre 1968 et 2001. Aidé par quelques bénévoles il a tout pensé. Son but : avoir un lieu agréable permettant de rassembler ses paroissiens répartit sur six communes. C'est un lieu de pèlerinage depuis 1985: le 15 septembre.

Je reprends ma route et rejoins le col de Portet d'Aspet par St Girons et Audressein. La température est effectivement fraîche: 17 degrés. La montée se fait dans une brume légère. Je retrouve le soleil à Sengouagnet et longe le Ger (cette fois, c'est un de mes lieux préférés où je lance quelques mouches au bout de ma soie) jusqu'à Aspet. Je passe de l'autre côté de la Garonne et rejoins Boussens. 

A midi quinze, à Riolas, je croise un panneau annonçant : Jeanne la fermière : chambres d'hôte et restaurant. Ce quatrième mot m'interpelle...  J'ai faim (voir la carte des coins du babaz). Bon!! encore une fois, le temps de décélérer et je fais demi-tour. C'est que j'adore cette D3 et que l'allure est un poil élevée.

Je sors une heure trente plus tard, rassasié. Encore une heure de route et je suis chez moi. Le soleil de plomb est toujours là.

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