Là où la terre se finit (4) : Galicia - Ribeira Sacra

Mon jeu galicien est donc changé en partie. Les éléments fournis par les personnes croisées précédemment m’ont convaincu. Cette nouvelle partie inclut la « Ribeira Sacra » et le cañon de Sil, avant l’arrivée à Lugo. Ce changement de jeu va t’il m’être bénéfique ? Je vous laisse vous faire votre opinion.

Lundi 13 mai. Heureusement que j’ai mon téléphone pour m’indiquer la date et le jour de la semaine... Sans cela, je ne saurais dire quel jour nous sommes.

Itinéraire suivi :

Départ à 9h00 sous un soleil radieux. Dès la sortie de la Corogne, et l’arrivée dans les terres, la température monte. A 10h00, il fait déjà 19 degrés. Mon contact avec la Ribeira Sacra a lieu peu après Oleiros. Mais, qu’est ce que c’est la « Ribeira Sacra » ? 

Il s’agit de la plus grande concentration de constructions religieuses de style Roman en Europe. C’est une terre où coulent le fleuve Miño et la rivière Sil. A leurs passages entre les montagnes, se forment des gorges et autres cañons. Ce qui en fait un lieu unique? C’est la foi et la spiritualité ainsi que la fabrication d’un vin unique dans le vignoble « solcalcos » (vignoble en terrasse) : le Ribeira Sacra. D’après mes échanges, les galiciens considèrent ce coin dans les 10 lieux uniques de Galice - A se demander, comment j’ai pu le rater dans ma préparation... Je laisse le côté religieux pour aujourd’hui. Il faudrait au moins 3 jours sur place pour découvrir l’ensemble, voir plus, pour découvrir les coins reculés et accessibles uniquement par randonnée. 

Au fil des kilomètres sur cette route étroite, montagneuse et terriblement sinueuse, je découvre l’atmosphère magique qui y règne. Le paysage est formé d’une forêt autochtone qui plonge sur les versants des différents cañons. Entre les passages dans la forêt, et la découverte des panoramas lorsque je suis au sommet, je dois dire que je suis bouche bée (presque à en avaler les moucherons). 

Je parcours environ 60 km dans ce lieu avant de bifurquer vers la route me permettant de rejoindre Lugo. Pour autant, ce n’est pas fini. Je vais devoir revenir pour continuer cette découverte majestueuse. Je finis par tomber sur les vignes en terrasse au détour d’un virage. Ce n’est pas sans rappeler le vignoble du Douro du côté de Porto (sans être aussi troublant). 

Il est presque 14h45. Je n’ai pas encore trouvé d’endroit pour déjeuner. J’ai plutôt envie d’une salade et de ne pas faire la popote. Je tombe sur une « pension » à Castro Cardelas. Ai-je un autre choix ? Non, alors je m’y arrête. Je ne comprends rien à ce qui m’est annoncé au menu. De toute façon, il n’y a que cela. Je crois comprendre que je vais avoir de la salade et du poisson. Alors banco, allons-y. J’ai effectivement une salade: de haricots mange-tout (j'en vois une qui rigole...) et de sardines. Le plat est une sorte de "Lomo" servi avec des pommes de terre. C’est délicieux et suffisamment copieux sans être « trop ». Je quitte la vallée par un panorama à couper le souffle. 

Je commence à sentir la fatigue. Il est temps que j’arrive à Lugo. J’y suis bien plus tard que dans mes horaires habituels. La surprise, c’est aussi la température. Il fait 29°C, jamais eu aussi chaud depuis le début de ce voyage. Je dois dire que cela m’abat un peu. Du coup, je visite Lugo bien plus tard et à vitesse rapide. La ville est belle. Elle aurait mérité plus de temps. L’ambiance est, aussi, très agréable. Bon, je ne refais pas le coup du plan... Le truc, ici, c’est la ceinture de la vielle ville (il y trop de tours à dessiner). Cela doit être une affaire Romaine. Je me demande, d’ailleurs, si mes références littéraires ne sont pas mises en échec... J’ai le souvenir que dans « Astérix en Hispanie » les 2 compères (Albert et René) en parlent... Mais je ne suis plus très sûr... Mais, ces murailles et ces tours, cela me dit quelques choses. 

C'est Lundi, à 9h30 il n'y a quasiment plus personne dans la ville. Où étais-je lundi dernier ? M'en rappelle plus... Où serais-je lundi prochain ? à la maison, avec ma chérie, ça s'est sûr, mais le reste... Je ne sais pas. Allez, demain, je quitte la Galice et commence à rentrer. Demain, c'est Mardi, non ? 

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