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Corse et Sardaine (7) : I will be back!!!

Oui, retour en Corse, aujourd’hui 19/9. Adieu Ichnusa non filtrata, acqua gassata, vermentino et autres spaghetti alla vongonla. Les falaises de Bonifacio sont superbes depuis la mer. 





Itinéraire suivi : 


Tout de même, je reviens sur ma dernière soirée sarde. J’ai fait la connaissance d’un couple italien faisant une virée en Sardaigne avec leur R1200GS. Il venait de faire l’assietta, deux jours plus tôt. Pour les incultes, l’assietta, c’est un col dans les alpes qu’on rejoint après Briançon en Italie. Tout se fait off-road. Lui, est musicien de jazz. Il pensait venir jouer à Toulouse, mais il s’est trompé. C’était Salon de Provence. Nous avons pas mal discuté. Je vais, un peu, parler chiffon... Désolé! 

J'ouvre la parenthèse. Nous causons pneus, car il est interloqué par mes pneus slovaques. Je lui indique mon mécontentement sur sol humide ou très chaud. Lui me parle de ses pneus pirelli à tétines dont il est très satisfait même sur route et sil mouillé. De son côté, il m’a convaincu sur l’intérêt de changer les reposes pieds d’origines par des SW Motech, plus large et dont le revêtement caoutchouc peut se rétracter selon le poids de la chaussure. Cela signifie donc qu’avec des chaussures légères on se pose sur les caoutchoucs alors qu’avec des bottes de sept lieues on repose sur les crans en acier. Bref, le bonheur... Je ferme la parenthèse. Ceux qui s’y retrouvent seront heureux, les autres passeront... 

Donc, ce matin, départ du bateau à 10h00. J’y suis à 9h00, mais sans ma carte d’identité que j’ai oublié à l’hôtel. La marge prise est donc bénéfique pour faire l’aller-retour. Le bateau s’ouvre et nous entrons. Cette fois, il y a beaucoup de motards. 




50 minutes plus tard, je suis à Bonifacio. Quelques gouttes nous accueillent, mais cela ne dure pas. La sortie du bateau est un peu olé-olé. Un des motards derrière moi veut griller tout le monde en se plaçant du côté passagers à pied. Il se fait houspiller copieux et rentre dans le rang. Je suis derrière un bus qui à la mauvaise idée de vouloir se garer après la sortie du bateau en reculant. Il a bien failli m’écraser. Après cette frayeur, je file vers Sartène via la T40. Il faut attendre Pianatoni Caldarelo pour avoir de jolis paysages et une route agréable. 












J’ai l’impression qu’il y a plus de monde que début septembre. La circulation est dense. L’arrêt est obligatoire après la casa di rocapina. La vue est époustouflante sur la plage de rocapina. Il y a du monde et il n’est pas simple de se frayer un passage pour se garer. J’arrive à Sartène à 12h30. La circulation est difficile. Je tourne un moment avant de trouver à me garer en bout d’un parking moto. Je suis un peu garé « à la vas-y comme j’te pousse ». La ville est superbe. 




















Je trouve un endroit ou manger un bout. Toutes les terrasses sont bondées. Je termine dans une sorte de fast-food mais à base de produits corses. Mon hamburger est délicieux. Puis je repars vers Propriano, mais en quittant la T40 bien trop grande à mon goût. Je prends la direction du belvédère de Campomoro par la D21. Là, je retrouve mes marques habituelles. Routes étroites et sinueuses. Peu de circulation. Près de Portiglio, je tombe sur une plage magnifique. Les maisons aux alentours sont aussi splendides.  






Je finis par rejoindre Propriano vers 15h00. Je m’attendais à quelque chose de mieux. Je prends la direction de la plage de Baracci, puis j’arrive à mon camping pour les deux prochaines nuits. Il est 15h30, le temps de monter la tente et de rentrer quelques bricoles un orage éclate. La pluie dure une bonne heure. J’attends, sous la tente, pour finir de rentrer le reste. La pluie est forte et je crois bien que ma lonerider a pris de l’âge. Ca fuit d’un peu partout. Je sors à l’issue de cet impondérable du camping, et m’aperçois que j’ai oublié de rentrer mes gants et ma ceinture de dos. Bon, demain, faut faire sécher tout ça. Je dîne au restaurant du camping. Une belle trouvaille d’ailleurs. La cuisine y est digne d’un étoilé. La vue depuis le camping donne sur le village d’Olmeto.




20/09 : journée sans moto. Cela fait trop longtemps que je roule, j’ai besoin de me poser. La nuit, humide, n’a pas été très bonne. Ce matin, le soleil arrive vers 9h00 et réchauffe et les hommes et le matériel qui a besoin de sécher. Je pars pour une randonnée sans trop savoir où je vais. D’abord sur la route et après quelques discussions aux termes de quelques rencontres avec les habitants, je trouve un chemin qui monte vers le village de Viggianello. Ca grimpe beaucoup. J’y pers quelques litres d’eau et sans doute un peu de gras. Je reviens par le même chemin après 1h30 de balade et m’arrête dans un endroit, comment dire ? Il me semble hors du temps. Ce sont les termes de Baricci. Voyez plutôt :






Les termes sont gérés par la commune de Viggianello. L’immense bâtisse, à côté, était l’hôtel des termes. Il est à l’abandon depuis 30 ans. Mais on ressent les heures de gloire de ce superbe bâtiment. Et, enfin, au même endroit, il y a ce restaurant avec sa superbe terrasse ombragée et son personnel charmant. J’y prends un café et un jus d’orange. Je m’y sens tellement bien que j’y reviens pour déjeuner. 




Après une sieste réparatrice de ma mauvaise nuit, je pars à la plage de Baricci, juste à côté. J’y suis à 16h00. 

Je regarde à droite et gauche :






Devant :




Personne. Pas un chat. C’est quoi le blème ? Y a du pétrole ? Des requins ? Autres choses. J’avance un peu et passe la dune. 







Ah, si!! Il y a du monde. Me voilà rassuré... Une heure après le soleil se cache et le vent est un peu frais. Je pars et vais m’installer à la, superbe, piscine du camping. Avant de retourner dîner au même endroit qu'hier soir. 




21/09 : Démontage du camp pour la dernière fois. Jusqu'à la fin, maintenant, je vais à l'hôtel. A 10h00, je prends la direction de Zonza à travers l'Alta Rocca. Que c'est beau!! De magnifiques villages perchés en villages perchés, de châtaigneraies en châtaigneraies, de forêts de pins en forêt de pins, tout est superbe.








Il y a un élément de plus par rapport à mes autres tribulations : Depuis que j'ai quitté Propriano, dans quasiment tous les villages, les noms en français sur les panneaux indicateurs sont passés à la peinture noire ou criblés de balles. Je m'arrête à Sainte Lucie de Tallano, histoire de voir l'ambiance. J'y prends un café et achète quelques bricoles pour déjeuner. Le village n'a plus d'eau depuis 2 jours. Tout le monde fait des va-et-vient, avec des récipients, à la fontaine du village. Je reçois un très bon accueil.






J'arrive à Zonza, décrit par le guide comme un village exceptionnel. Personnellement, je ne trouve pas. Par contre la route pour y arriver et les autres villages traversés, oui!







S'en suit la D420 qui m'emmène à Quenza et Aullène pour aller au col de Tana et Ste Eustache ensuite. Routes somptueuses, relief tourmenté et forestier, je m'y régale. Je nage (ou plutôt, je roule) en plein bonheur.



















Puis j'arrive à Ajaccio. Je pensais y séjourner deux nuits, mais le sort en a décider autrement. Aucun hôtel à prix raisonnable. Rien à moins de 150 € la nuit. Je ne sais pas ce qui s'y passe en ce moment. Toujours est-il que je ne fais qu'y passer. Ma cible est plus modeste mais pas moins pittoresque...







En effet, j'ai choisi une auberge à 10 km d'Ajaccio. Par hasard, et parce que le tarif était dans mes cordes et qu'il y avait une piscine. A priori, je suis le seul client de l'hôtel pour aujourd'hui. La chambre est superbe. La piscine et le jardin sont superbes.





En fait, je pense que ma grand-mère Louise m'a envoyé un signe que je n'ai pas su lire. Je suis, comme chez ma grand-mère quand j'avais 30 ans. Les plats servis sont gargantuesques. La propriétaire devrait, si je ne me trompe pas, être à la retraite et ne plus travailler. Le soir venu, il y a deux tables occupées. La propriétaire et sa fille discutent longuement avec moi. Le moment est magique. La cuisine est typiquement corse et délicieuse. Je passe deux nuits ici. Demain, je ne roule pas. 

22/09 : Ma nuit a été excellente. J'ai bien récupéré. Au petit-déjeuner, cette fois, je vois le mari. Comme je suis le seul client, il passe ce moment à discuter avec moi. Lui aussi, devrait être à la retraite. Il me confie qu'il a 80 ans. Mes libations terminées, je pars tout de même à moto. En effet, la discussion d'hier soir m'a amené à songer à faire une randonnée décrite par mes propriétaires, comme facile et courte : 3 heures. Je rejoins le point de départ qui se situe à 5 km d'ici.
La suite est une dédicace à ma chérie qui ne peut pas faire ce genre de chose. Alors mon partage est avant tout pour elle.
Après avoir garé la moto à pedi morella, je repère le départ de la randonnée du "Monte Aragnascu" par le col de San Petru. Je prends mon sac à dos et mes deux bidons d'eau. Je monte, tout de suite. Et c'est plutôt rude. 400 m de dénivelé en 1,5 km à peu près.







Le sentier passe à travers le maquis. Ma seule référence du maquis corse provient "d'Astérix chez les Corses" et des dessins d'Uderzo le représentant. Je dois bien dire que c'est tout à fait pareil. Ensuite, je suis une ligne de crête qui monte et redescend parfois. 







Le sentier traverse par moment des champs de fougères immenses. Je marche au milieu d'une multitude de papillons. De nombreux lézards filent devant moi, à chaque pas.







Je croise aussi nombre de ces petites fleurs que j'évite d'écraser avec mes grosses tatanes.




Je sais que je suis au sommet (à 888m) quand je vois cela :








La promesse de cette très belle balade, outre le fait d'offrir une vue partielle sur la baie d'Ajaccio, tout le long de la ligne de crête est de voir cela à 360 ° : l'intégralité du golfe d'Ajaccio, le Monti d'Oru, le Punta Migiarellu, le Monti Ritondu, la Punta alle Porte, la pointe des sept lacs, la Punta Mantelucciu Mais aussi Monti Cintu et Paglia Orba,...














La descente passe par le même chemin. Je n'ai pas de cartes et je décide de ne pas m'aventurer dans d'autres sentiers sachant que je n'ai rien à manger avec moi.








Temps total : 3h. 1h45 pour monter. 15 minutes de contemplation au sommet et d'un savant partage avec ma chérie (merci la 4G). 1 heure de descente. Il est temps d'aller déjeuner. Malheureusement, je pensais le prendre juste à 1 km,  mais l'auberge repérée est fermée. Elle n'ouvre que ce soir. Google m'annonce un restaurant ouvert à 6 km. J'y vais au jugé via une toute petite, mais vraiment toute petite, route à flanc de montagne. C'est superbe. Il est fermé aussi. Je continue et je tombe sur une auberge ouverte où il y a plein de monde :





On m'y installe en même temps qu'un couple me précédant. Il n'y a pas de carte. Le serveur expose le menu unique (attention les yeux) au couple cité :

Assiette de charcuterie,
Tomates,
Beignet de fleur de courgettes,
Cannelloni au broccio ou à la viande,
Gigot d'agneau ou Sanglier,
Fromages,
Dessert
Vin.

On ne connaît toujours pas le prix.

Le couple a un rendez-vous dans une heure, ce n'est pas tenable. Le serveur propose une adaptation. Quand il s'approche de moi, je fonce dans la brèche faite par le couple et prends moi aussi une adaptation. Je me passe de la viande et du dessert et remplace le vin par le perrier local : Oreza.
Ca ne rigole pas le plateau de fromages par ici :





C'est délicieux. Je paye mon adaptation 35 € tout compris avec le café. L'après-midi : sieste, piscine et rédaction de cet article avant de préparer l’itinéraire et charger la moto pour ma dernière étape corse, demain. 

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