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Corse et Sardaigne (4) : La découverte

9 septembre : passage en Sardaigne. La compagnie Moby Line (toujours elle) me permet de rejoindre cette nouvelle île (pour moi). Départ à 8h30 depuis Bonifacio. Je n’ai aucune idée précise de ce que je vais trouver là-bas. Quelles ambiances ? Quels paysages ? Quelles routes ? Quels gens ?






Itinéraire suivi :



L’embarquement à Bonifacio me donne l’impression que nos amis des pays-bas envahissent la Sardaigne. Au moins 7 caravanes sont présentes. A 9h30 je suis de l’autre côté, à Santa Teresa de Ligure. La sortie du ferry se fait vite. Sa taille est bien moindre que celui utilisé pour venir en Corse. A priori, ceux-ci, font des rotations toutes les heures sur la journée en saison. 

Sortie de Bonifacio





J’y vais doucement, le temps de me familiariser avec les routes, les panneaux et la conduite locale. Je pars à l’Ouest vers Porto Torres. La route est correcte, mais la limitaion est de 50 km/h. Quasi pas respectée par les véhicules présents. Le territoire est plutôt aride. 

1ere route sarde



Je rejoins la mer vers Castelsardo. Je quitte un grand axe pour une voie plus étroite. Très vite, le revêtement se détériore. Nids de poules et racines font remonter le bitume par endroit. Je monte vers la pointe de Stintino. Les plages semblent grandes, mais pas très propres, pourtant, renseignement pris, il semble que ce soit l'une des plus belles plages de Sardaigne. Il est vrai que la couleur bleue de l'eau est exceptionnelle. Le nombre de parasols au mètre carré est élevé. 

La plage près de Stintino





Au bout de la pointe, je reviens sur mes pas et prends la SP57 en direction de Palmadula. Après quelques tours et détours jusqu'au cimetière de Dell Argentiera et sa plage je reviens sur mes pas afin de retrouver trois arbres et un espace permettant de garer la moto. Il fait chaud, très chaud. Je prends mon déjeuner et me pose une heure. 






Puis je rejoins Alghero et fait la route côtière amenant à Bosa: la SP105. Ce sera le bon moment pour la fin de cette journée. Elle est splendide. La côte est sauvage. J'en oublie la chaleur suffocante. La route est relativement en bon état. 



La côte entre Alghero et Bosa





Je trouve un hôtel à Bosa difficilement. Pas facile de repérer les enseignes. Je finis près du fleuve dans une sorte d’auberge. Le prix n’est pas celui que j’aurais souhaité, mais j’en ai marre. Et puis la chambre est grande, propre et confortable. Faut que je fasse différemment pour les prochaines fois. 

En fin d’après-midi, je déambule dans la ville. Il se passe quelque chose, mais quoi ? Partout des installations religieuses faites, à priori, par les habitants. La ville est décorée de drapeau. Des fanfares sillonnent les rues. Faut que j’enquête! 

Bosa












En cette fin de journée, je suis sur des sensations mitigées. Les gens rencontrés jusqu'ici semblent assez froids. La chaleur est intenable. Les trois étages pour atteindre la chambre avec le matos ont fini de m'épuiser. Est-ce dû à la fatigue ? A autres choses ? Je verrai cela demain. Pour le moment, je profite de mon premier dîner sarde : carbonara aux fruits de mers puisque les "Pasta" aux fruits de mer sont une des spécialités.

Lundi 10/09: mon enquête a porté ses fruits. Pas facile de faire comprendre ma question, mais j'ai eu un embryon de réponse qui est la clef de la recherche sur internet. La fête religieuse dont je parlais hier est la fête de la "Nostra Signora di Regnos Altos". Il s'agit d'une petite église installée à Bosa. Ce dimanche 9 septembre marque le début des festivités qui durent toute la semaine et qui va attirer beaucoup de monde. Bosa est aussi équipé d'un château et d'un bourg médiéval. C'est une belle halte. 
La consolation du matin vient par le fait que le petit-déjeuner est inclus dans le prix de la chambre. J'ai bien dormi et ça va bien mieux qu'hier. Je crois que j'ai eu un "coup de mou" ou un "coup de chaleur" peut-être. J'optimise la gestion des trois étages d'accès à la chambre, le chargement de la moto et, à 9h00, je pars vers la marina de Bosa. L'endroit est plutôt sympathique.

Marina de Bosa





Je décide de faire un tour dans la montagne toute proche afin de voir comment cela se présente. En chemin, un bruit suspect me fait stopper. C’est comme un ronflement sourd. Je ne dors pas, cela ne peut venir de moi. Bon, je me suis aussi, arrêté, en raison d’un clocher original qui a interpellé mon oeil. Je n’en avais jamais vu de tels, auparavant. 




J’inspecte les roues et les freins. Soudain, un homme (polo blanc sur la photo) me parle et en français, en plus. Il est en vacances ici. Il est, par ailleurs, motard. Il me propose son aide pour voir ce qu’il en est. Rien, nada !! Il n’y a rien. Peut-être deviens-je sourd... et c’est un acouphène. Ou cela vient du chant de mes pneus slovaques sur le revêtement sarde... Je parle quelques minutes avec mon bon samaritain puis je repars : direction Cuglieri (Pas Cagliari hein!!! Ce n’est pas une erreur), où je choppe la petite (vraiment toute petite au début dans le village... Tellement, que j’ai un peu peur de m’y engager)  SP19. Le temps est légèrement voilé. Un peu de pluie est prévue aujourd'hui. Cela ne gâche rien au plaisir. Je profite d'une fontaine et de la vierge présente pour faire quelques dévotions et prendre un café. Un paysan et son petit-fils sont là aussi. Ils ne me parlent pas sauf pour me dire « bonjour et au-revoir ». Mais je sens bien qu’ils sont interloqués par tout mon fourbi...





Je poursuis jusqu'à Abbacanta. J'y trouve une station. Il était temps. L'essence est aussi chère qu'en Corse (encore plus dans la montagne). Puis je bifurque sur la SP74 longeant une sorte de lac. En fait, après recherches, il s'agit du plus gros fleuve de Sardaigne : le "Tirso". Lorsque je tourne, je vois un panneau d'interdiction de circuler (si celui-ci signifie la même chose que chez nous). J'ai, tout de même, bien envie d'y aller... Et puis, le GPS ne m'a rien dit sur ce sujet. La route est en très mauvais état. Je finis par croiser deux véhicules. Quelque part, cela me rassure, un peu. Je débouche sur une sorte de vestige d'un barrage hydraulique.

La fin de la SP74





C'est le moment de partir vers la mer. Je compte bien profiter du jour suivant en ne roulant pas et en m'installant dans un camping tout proche d'une plage. Je stoppe à Oristano pour étudier la carte et vérifier les adresses de camping dont je dispose. Il n'y en a pas beaucoup. Je tente ma chance en prenant la direction d'Arborea. Je prend mon repas au bord d'une piste cyclable qui ne doit plus être utilisée vu son état et la végétation omniprésente. La nature a repris ses droits semble t'il. Après une heure de jardinage, je finis par le trouver, ce camping, enfoncé dans une pinède. J'attends que la réception ouvre et j'installe mon campement. 




Myrte en corse Myrto en sardaigne les similitudes sont nombreuses. Sauf le vin qui, pour l’instant, est merveilleux en corse, beaucoup moins en Sardaigne. Lundi, pas de restaurant au camping, juste des pizzas : pour moi, c'est une pizza aux fruits de mer.

11/09 : journée détente. Balade sur la spiaggia di is Arenas, pieds dans l'eau. 1 heure passe, le temps de trouver un parasol à louer. C'est chose faite lorsque j'arrive près du premier bar de plage. Etonnamment, tous les bâtiments du bord de plage sont délabrés. La plage, elle-même, n'est pas entretenue (à l'instar de la piste cyclable citée plus haut). Ce n'est pas qu'elle soit sale, mais elle est encombrée d'herbes sèches et des dépôts rejetés par la mer. Il fait toujours aussi chaud. Grace au parasol, je profite de l'instant et de quelques bains de mer. Pour le déjeuner, je rejoins le seul restaurant du coin. J'y mange une délicieuse salade de poulpes et des tomates mozza. Vers 14h00, je rejoins la piscine pour me rafraîchir et bouquiner. Grosse journée...





La pinède du bord de plage

Ce soir, je dine au camping mais le mardi il n'y a que le restaurant (pas de pizza).  Et ça tombe plutôt bien. 

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