Bref ma première histoire Corse se déroule lundi soir à Biguglia dans le restaurant à proximité du camping. Le cadre est très agréable. Le personnel ? plutôt sympathique. Le patron engage la conversation de manière abrupte. J’ai mon ordinateur pas loin et il pense que je regarde les commentaires sur son établissement.
- Alors, qu’est ce qu’on dit sur nous ?
- (Moi) : Ben je ne sais pas ce n’est pas cela que je regarde.
- Ah bon, de toutes façons on se fait pourrir sur les réseaux.
- (Moi) : Ah bon, oh ca arrive et cela ne doit pas être la majorité. Moi je me fie à mon instinct.
- Ok!! alors je reviens tout à l’heure (sourire)
On m’amène le plat. Quelques minutes plus tard il arrive.
- Alors on est trois étoiles ?
- (Moi) : Non (avec le sourire), mais ca me plait tout de même.
- Je plaisante.
S’en suit son argumentaire sur les clients qui abusent parfois et qui vont jusqu’à proférer « la menace » dès le début du repas. Je ne peux qu’être d’accord avec lui. La motivation, dans ce genre de cas (sans doute désespéré), est plus liée au porte-monnaie et à la recherche du rabais...
Allez !!! 10 minutes plus tard, j’ai commencé ma délicieuse escalope de veau accompagnée de Lingui et d’une sauce crème champignon. J’ai aussi, dans mon verre, un vin rouge Corse du plus bel effet. Je capte subrepticement une conversation de Tony avec un client accompagné de son épouse (ou pas, l’histoire ne va pas jusque là). Le client râle : son entrecôte n’était pas à point mais saignante. Chose qu’il a déjà due exprimer puisque elle a été cuite un peu plus. Tony s’excuse et se propose de lui offrir vu qu’il exprime (pas encore fortement) son mécontentement.
Là, j’ai dû rater quelque chose. Tony repart vers les cuisines. Le client se lève trente secondes plus tard et le suit. Le ton monte. Cette fois fortement. Les cuisiniers sortent. Les serveurs (dont sa fille) arrivent. La voix est forte et percutante (celle de Tony). Menaces d’en venir aux mains. Le client veut appeler la police (mais que fait la police d’ailleurs). La fille de Tony lui intime l’ordre de sortir des cuisines.
Son fils arrive et l’emmène au bar plus loin. Le client part.
La pression semble être retombée. Moi! je suis fier. Je ne suis pas levé pour m’interposer. J’ai juste observé et éclaté de rire.
Mon dessert fini. Tony vient vers moi et m’explique. On discute pas mal et il finit par m’offrir une myrthe. Je me lève et le suis au bar. La discussion tourne sur d'autres sujets. On sympathise. Après quelques verres je rentre ravi de cette rencontre.
Le 4/09 tour du cap Corse. Mais je démarre la journée (ça va te rappeler quelque chose Gaëtan) pars chercher un magasin de chaussures de randonnée. En effet, je veux faire une journée cool et calme à moto donc je suis avec mes habits d’été, sans bottes mais en chaussures de randonnée. Malheureusement, je subis la même mésaventure que lors d’une randonnée l’été dernier avec mon fils. Les semelles se font la malle... Bon, celles-ci ont 12 ans. Elles ont traversé Madagascar et la Grèce. Paix à leur âme. Il se trouve que le magasin « La randonnée » est juste à côté. L’achat effectué et chaussures aux pieds je peux partir. La côte Est du cap est plutôt quelconque. Par contre, arrivé au bout, c’est la claque.
Près de Rogliano |
La côte Ouest du Cap est splendide. Traversées de forêt, côtes découpées et ciselées dans la roche. Je déjeune sur la plage de Negro dans une paillotte. A Farinolle, je rejoins le vignoble de Patrimonio pour rentrer à Bastia en traversant, à nouveau, cette bande de terres et de roches du cap Corse. L’arrivée sur Bastia permet de voir, avec de la hauteur, toute l’étendue de la ville et de la lagune de Biguglia.
Le soir je fais mes adieux à Tony.
5/09 : je plie le campement. Je vais de l’autre côté. Sans doute près de Porto. Je prend la direction de Furiani, suis la route royale et je bifurque pour rejoindre Saint Florent. Hier j’ai vu le vignoble de Patrimonio avec de la hauteur. Aujourd’hui je vais le traverser en son coeur.
Vignoble de Patrimonio |
Arrivé à St Florent je poursuis par le désert des Agriates, l'ile rousse (d'où je repartirai dans 19 jours), puis la Balagne. Je tourne juste avant Calvi et prend la direction de Galéria et le col de Palmarella. Je passe en Corse du Sud. Le kilométrage, bien moindre qu’à l’accoutumée, commence à se faire sentir. Il est vrai que les temps de trajets sont plus élevés ici qu’ailleurs. Il y a bien un peu de monde mais sans doute beaucoup moins qu’en juillet et aout. Certes, la vitesse moyenne n’est pas très élevée. Non, ce sont plutôt les courbes qui laissent des marques dans les épaules et dans tout le corps au final.
Désert des Agriates |
Au dessus d'Osani (Scandola et Girolata au loin) |
J’attends de trouver un coin ombragé pour prendre mon repas mais cela fait maintenant 30 km que je sèche. La fatigue est là. Méfiance, un virage un peu trop large et je me fais peur. STOP. Maintenant. Miracle!! Une fontaine, des arbres, un parking... Je sors le réchaud et popotte.
Une heure plus tard, je repars. Je ne quitte pas la D81 qui longe la côte. Je découvre mes premières calanches au dessus d’Osani. La route, étroite et à flanc de montagne est magique. La vue coupe le souffle. Les impressions sont vertigineuses. Ensuite j’arrive à Porto en découvrant d’abord sa tour génoise au détour d’un énième virage.
Ota et la marine de Porto |
Je cherche un camping et m’installe pour les 2 jours à venir. Deux heures plus tard, je pars à pied vers la plage. Quelle surprise !!! Je ne m’attendais pas à fouler des galets. Après 2 bains rafraîchissants, une heure passe et je suis reposé. Je passe par le village et rentre au camping. Cela fait quelques kilomètres mais j’ai besoin de marcher malgré la chaleur. Très vite, je capte la beauté des lieux. Je sais quoi faire demain.
Jeudi 6/09 : après un peu de lessive je pars dans l'optique de m'offrir une balade en bateau. A 9h10, j'ai mon billet pour la découverte de la réserve de Scandola et du village de Girolata. Départ à 9h30. C'était juste.
Jeudi 6/09 : après un peu de lessive je pars dans l'optique de m'offrir une balade en bateau. A 9h10, j'ai mon billet pour la découverte de la réserve de Scandola et du village de Girolata. Départ à 9h30. C'était juste.
Départ de Porto |
Je n'ai pas pu avoir de place dans les bateaux rapides pour 12 personnes. Celui-ci est prévu pour 33 passagers mais nous ne sommes qu'une quinzaine. Après 30 minutes de navigation nous sommes dans la réserve de Scandola.
Là aussi, pas d'accès possible autrement qu'en bateau ou via un sentier. Ce petit village est superbe. Il aura fallu que je vienne ici pour me rendre qu'il n'y a pas que les humains qui aiment se faire dorer sur une plage.
A midi trente le bateau est de retour à Porto ou plutôt Ota. Porto est le nom de la marine du village d'Ota. J'y déjeune avant d'aller faire comme la vache rencontrée à Girolata. Après une heure, je ne tiens plus. Les galets sont vraiment trop dures et le soleil trop chaud.
Port d'Ota |
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