Le Blog

Fin de voyage à Tolède : une rencontre inoubliable...

Ces dix jours de voyage en Espagne vers Tolède arrivent à leurs termes. Demain je suis à la maison.    Pour le moment je suis à Pau. La météo du jour m'a épargné. Il faisait froid et gris. J'ai échappé aux trombes d'eau qui, à priori, se sont abattues dans le coin. Je dois, aussi, revenir sur ma soirée d'hier. Ormáiztegui a été le théâtre d'une rencontre inoubliable. 

Vers le sommet près de batzan, pays basque



Itinéraire des deux derniers jours : 




Itinéraire global :



En effet, hier soir, j'étais à Ormáiztegui : pays basque. Je logeais dans un petit hotel qui s'appelle le "petit hotel Goierri". Cet hotel a ouvert récemment, en février 2018 me semble t'il. Tout est neuf. il n'y a pas de restaurant, il s'agit plus de la catégorie bed and breakfast. Le village compte 4 tabernas et un restaurante. Je n'avais pas envie de tapas ou de cuisine classique espagnole. Sans choix, je ne cherche pas plus d'informations et me dirige à l'heure prévue d'ouverture (8h30) vers "Kuko". Evidement, je suis le premier et le seul. Un homme m'accueille et met entre les mains d'une personne  assurant le service. Le cadre, très soigné, sobre est bien décoré. J'en conclus que cet homme est le chef cuisinier. Cette dame ne parle qu'espagnol (peut être même que le basque mais je ne peux l'affirmer), m'amène la carte. Très vite, mon oeil est attiré par le seul menu disponible : un menu dégustation. S'il y a un menu dégustation, c'est que le chef cuisine à la minute me dis-je. 

Serait-ce mon occasion de tester une cuisine espagnole inventive, modernisée, moins grasse ? Je n'ai été ébahi, culinairement parlant pour ce séjour, qu'à Teruel avec les deux jeunes de "Locavor". Tout cela me conduit donc à choisir ce menu. Pour le vin, j'indique à mon interlocutrice, que je lui laisse le choix pour effectuer la meilleure harmonisation possible. En anglais dans le texte... Mais, elle ne comprend pas. 

Le chef a tout entendu, il dit OK j'ai compris. Il revient vers moi. Très vite il comprend que je suis français et nous continuons dans ma langue. Il m'explique le diner, le choix du vin qu'il me propose. A son discours, je comprend vite que c'est un passionné. Lui, doit comprendre que je suis réceptif. Nous avons le temps de papoté afin qu'il m'explique qu'il a travaillé au "Baux de Provence" pendant une année dans sa jeunesse. Il faisait le trajet vers Arles pour aller dîner, en stop, avec sa guitare. Ensuite, d'autres personnes arrivent et il doit me laisser pour se mettre en cuisine. Il est seul. Il y a une trentaine de couverts possible, de mon point de vue. 

Les autres clients sont des basques du coin. Mon festival commence. Je ne veux pas dévoiler son menu et ses plats. Il y a, tour à tour, des petites portions, extrêmement bien travaillées à base de foie gras, fruits en confiture, petit légumes, artichauts, crevettes, nèfles, des champignons basques (satxi peut être) qu'on ne trouve qu'en ce moment à basse altitude, du poisson, du filet de boeuf et des champignons, un dessert. Tout est délicieux. Le troisième plat à base des champignons qu'on ne trouve qu'au pays basque est une vraie tuerie; c'est original, parfumé et délicat. 

A chaque plat, le chef accompagne la serveuse pour m'expliquer en français ce dont il s'agit. Une fois le service terminé pour les autres convives il me rejoint. Nous discutons de diverses choses en relation avec la cuisine et les vins. Au bout d'un moment nous finissons par nous tutoyer. Lui c'est Iker. Je lui parle d'armagnac et il décide de m'offrir une dégustation de Brandy. 

Pour ma part, le Brandy c'est une boisson anglaise. J'ai des souvenirs de films, de lectures qui parlaient de cela... Je tombe des nues. Il me sert un Armagnac et un Brandy (alcool fabriqué en Andalousie donc). A moi de jouer maintenant, pour comparer. Dieu, que c'est bon! Tout en subtilité. Les parfums se dégagent au fur et à mesure de la chaleur de mes mains sur le verre. Iker poursuit en me faisant gouter un vin andalous de 30 ans. Cela me rappelle le vin de paille du Jura. 

Quelle découverte... Mais surtout quel échange. Iker et moi sommes sur la même longueur d'ondes. Cet homme va sans doute devenir mon ami. J'ai maintenant un point de chute pour mes départs ou mes retours d'Espagne. Je lui indique, d'ailleurs, qu'il me verra une ou deux fois par an chez lui. Nous échangeons nos adresses. Arrivé le premier, je suis le dernier client à partir.

Quel merveilleux moment. Si vous en avez l'occasion passez le voir vous découvrirez des choses extraordinaires pour un tarif très raisonnable.  

Le lendemain, 29 avril, le temps est maussade. Il fait froid. La pluie n'est pas encore là. Je pars pour la France, destination Pau pour mon étape du soir. Même sous ce temps maussade le paysage basque explose devant moi. Quelle beauté. 




Je passe en France par Dantxarinea et une toute petite route de montagne. Je rejoint l'axe m'amenant à Pau pour la nuit. Je recommence a avoir mal au coude droit. Pas cool. Demain, dernier tronçon pour retrouver la maison. 


1 commentaire:

  1. Je suis toujours très intéressé par les articles de votre blog. Cerise sur le gâteau, ce roadtrip traverse des régions que je connais un peu pour y avoir traîné mes roues. J'en ai gardé de très bons souvenirs.
    Je vous souhaite de futurs bons voyages à moto

    RépondreSupprimer

Carnet de voyages Designed by Sylvain BAZIN and inspired by Templateism | Blogger Templates Copyright © 2019