25 avril : départ de Tolède. Après avoir amené tout mon fourbi, de l'hotel au parking, je peux démarrer. La première chose à faire est de respecter la dernière consigne donnée par la cousine de Karina, à savoir : rejoindre les points de vue sur Tolède : mirador Del Valle. Ca claque... non ? (Karina : le reste a été essayé aussi (merci infiniment à ta cousine) sauf les Mazapanes (je ne suis pas très amandes et ma chérie n'est pas d'accord avec les goûters sauf s'il y a aussi du thé...))
Itinéraire suivi :
Pourquoi le traité du zen et du voyage à moto ? Hier, je m'installe en fin d'après midi sur une belle terrasse, au calme, et ouvre mon bouquin. Ce bouquin m'a été prêté par Flo (merci Flo) : "Shibumi" de Trevanian. Sa première édition date de 1979. Une histoire de tueur à gage et de CIA : pas très zen tout ça... Mais, le temps de regarder passer les mots, 164 pages se déroulent. Quelques verres également. Le protagoniste de cette sombre histoire, d'origine russe (pour faire rapide), est pris en charge par des japonais entre 1930 et 1945. Il est doué pour le jeu de GO. Qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'en se projetant en 1978 mon protagoniste vit près d'Abense le haut dans le pays basque.
Abense le haut c'est près de Tardet Sorholus, lieu d'une auberge classée parmi les plus belles de mes pépites. Je suis interloqué par ce point commun de villégiature et une certaine capacité à s'échapper de lui-même tout en restant présent.
Abense le haut c'est près de Tardet Sorholus, lieu d'une auberge classée parmi les plus belles de mes pépites. Je suis interloqué par ce point commun de villégiature et une certaine capacité à s'échapper de lui-même tout en restant présent.
A la suite, je réserve, par opportunité tarifaire, pour la nuit du lendemain un endroit à Piedralaves. Cet endroit est une chambre d'hôtes, minimaliste et japonisante. Il semble qu'on y donne des cours de méditation pour celles et ceux qui le le souhaitent. J'y reviendrai.
Me voilà donc parti pour entrer dans la province du Leon et quitter la Mancha. C'est chose faite peu après "La Iglesuela". En quittant Tolède je retrouve l'âme espagnole, chaleureuse, dans mes rencontres fortuites au gré du passage chez le pompiste, du remplissage de mes gourdes dans une fontaine ou dans mes arrêts dans la forêt. Ça discute et ça sympathise ferme. Ouf!!! je les ai retrouvés.
Je musarde et me régale de cette route, de ces paysages. Vers 13h00 je tombe sur un endroit divin pour mon repas. Je m'offre même le luxe d'y faire une bonne sieste (à moins que cela ne soit due à cette conserve de Castelnaudary...) puisque je suis dans les temps.
Au fond, là ou je vais |
Les problèmes commencent une heure plus tard. La route que j'emprunte s'est effondrée sur 10 mètres de long... Je vois bien l'autre partie de la route, mais elle est 2 mètres plus haut. Les ouvriers, qui travaillent là, m'informent que c'est l'eau qui a tout emporté lors de fortes chutes de pluies et d'un glissement de terrain (enfant j'ai reconnu le mot agua, le reste je me l'imagine). Je suis à 45 km de mon point de chute du jour. J'essaye de négocier pour mettre la moto dans la grue et me faire transporter jusqu'à l'autre rive et retrouver la route... Mais ils ne sont pas d'accord.
Soit je refais la route du matin, soit je tente un accès par l'autre côté. Je n'aime pas le passé. Ce sera donc l'autre côté. Certes, cela me fait faire un détour de 80 km... Mais la route est de taille plus importante et je devrais pouvoir jouer sur les gazs si la maréchaussée n'est pas présente. Rester zen, quoiqu'il arrive. Toujours être ouvert à l'imprévu... L'accueillir, rester calme. Prendre les pauses nécessaire. Donc, au lieu d'arriver a 15h00 j'arrive à 17h00.
Il est rare que je mette des photos de mes lieux de villégiature sauf quand je décide que c'est une pépite. Et là, il faut bien l'avouer, une nouvelle pépite entre dans mon escarcelle : "La Canella" à Piedrolaves. L'accès n'est pas des plus faciles. Il faut jouer hors bitume, ce qui n'est pas pour me déplaire. L'endroit est véritablement magique. Ce n'est pas tant la demeure qui, somme toute, est assez spartiate mais la vue depuis les chambres... Mazette.
Le repas est au choix entre boeuf, poisson ou végétarien. Je choisis le boeuf. La suite se décide selon le bon vouloir des propriétaires (lui est danois, elle, est espagnole). Toujours selon la méthode japonaise. J'ai donc une soupe à base de légumes et d'orange. A suivre, mon boeuf cuisiné à la japonaise accompagné de riz, de morceaux d'aubergines cuisiné à façon, de quelques tranches de courgettes diablement aromatisées, de champignons agrémentés avec du fromage, d'un sashimi à base d'épinard (une tuerie) et d'une salade de choux rouge agrémentés de tranches de courgettes également cuisinées. Pour finir, un pudding au thé vert. Le tout fut délicieux et raffinés.
Une petite sortie au début du repas m'a permis de capter et de contempler la vue depuis la terrasse avec le soleil couchant.
Ça aide pour être zen et en connexion avec ce monde. Ça me change du trou à rat (cause tarif serré), avec vue sur sol carrelé, à Tolède.Une petite sortie au début du repas m'a permis de capter et de contempler la vue depuis la terrasse avec le soleil couchant.
26 avril : Le réveil avec cette vue, et cette bonne nuit, me met une pêche incroyable. Un délicieux petit déjeuner avalé, et me voilà en route. Le parcours, initialement prévu, passe par la détour fait hier. Pas la peine d'y revenir donc. Je serai donc plus tôt à Segovie ou alors je prends le temps. Je verrai cela en route. Dans tous les cas je pars à l'Est vers Madrid et la ruta impérial. Très vite je me retrouve dans la montagne : la sierra de guadarrama.
Encore quelques kilomètres et j'arrive à la station de Navacerrada. La route culmine à presque 2000 m. Je profite de la descente et d'un renfoncement pour prendre mon repas. Puis, arrive Segovie, où je vais passer les deux prochains jours.
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