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Auguste dit : Si tu n'as pas le bon outil, fabrique le...

Une semaine est passée depuis cet article. Je dois bien dire que l'idée de partir la semaine prochaine avec cette vis de vidange de boite rafistolée à la "vas-y comme j'te pousse"ne m'enchante pas. Toute la semaine j'ai cherché ce p@^$) de taraud M11 plus court. Je suis même allé chez un fournisseur de matos pro dont l'adresse m'a été indiquée par Alain, un ami garagiste. Il en avait des caisses, des tarauds. Après un court espoir je dois me rendre à l'évidence : nada, oualou, que dalle, macache, rien trouvé... Ils font tous au minimum 70 mm de long. 

Durant la nuit suivant mon passage chez ce fournisseur, Auguste m'est revenu. Mon pépère à moi. Ce petit homme, disparu à l'aube de sa centième année, m'a tout appris. Cheminot de son état, de ceux qui enfournaient le charbon, laminaient au manche et vidaient le mâchefer, jusqu'à sa retraite méritée. Il était un merveilleux bricoleur toujours prêt à m'expliquer. Bref, son image et ses mots sont entrés dans ma tête. Au matin tout était clair. Si tu n'as pas l'outil qu'il te faut, fabrique le, m'a-t'il dit.




Chemin faisant durant cette semaine je me suis aussi rendu compte que mon code gauche était mort.  Je dois acheter une led H4 code et phare pour la remplacer. Je commence donc par ça. Après une heure a m'être explosé les mains tout en maudissant les concepteurs de Mandello c'est chose faite. Je peux passé à cette vis de vidange de boîte. 

J'ai donc un taraud M11 au pas de 1,5 qui fait 70 mm de long. Il me faut un taraud de 58 mm de long maximum. Je vais donc raccourcir mon taraud et refaire le carré. Je dispose d'une petite meuleuse. Mince!!! c'est Chris qui l'a. Fort heureusement, j'en ai une autre, héritée de mon père l'année dernière.  Bon j'ai pas les bonnes clefs et bons disques mais je me débrouille avec l'environnement. C'est parti. 



Je dois maintenant vidanger la boite et récupérer l'huile qui a une semaine avant de procéder. L'angoisse monte. Et si ça ne fonctionne pas... Si je n'y arrive pas... Le doux visage d'Auguste apparait, sa voix retentit, calmement. P&$@%, 53 ans passés et je me fais encore engueuler par mon grand père :-). Je continue.



Je dois démonter le support de repose pied droit pour avoir un peu plus d'espace et passer ma clef. J'enduit le taraud rectifié de graisse pour récupérer les copeaux. J'enfile le taraud dans le trou de vidange de la boite. Ça passe, ça marche... C'est presque du beurre d'ailleurs. L'épaisseur n'est pas très élevée. 


Ouf!!! C'est fini. La nouvelle vis se monte à merveille. Je crois bien n'avoir été jamais aussi content de visser une simple vis.


Cette fois, je suis prêt pour la ville aux trois cultures. J'ai toute la semaine pour préparer les valises. Merci pépère, là où tu es.

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