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sponsor or not sponsor - mais comment faire ?

Vous êtes décidé à partir loin et pendant un peu de temps en faisant quelque chose de plus ou moins original à votre ou vos destinations. C'est cool! 

Problème!! Vous n'avez pas tout le matériel qu'il vous faut...
Vous n'avez pas d'amis en mesure de vous acheter vos costumes de motards ou de voyageurs...
Vous n'avez pas et n'avez jamais eu de comptes à l'étranger, ni maintenant, ni avant...
Après avoir casser votre tirelire, fais le tour de vos comptes en banque en France, en Suisse et ailleurs, demander à votre belle-mère, vous n'avez toujours pas assez de pépettes sonnantes et trébuchantes pour financer votre rêve... 

Et si vous tentiez de vous faire aidez par les fabricants ou distributeurs des équipements dont vous avez besoin ? 





Il ne s'agit pas, ici, de parler du sponsoring financier pour un évènement/projet mais juste d'aide pour du matériel. Bref, je partage ma petite expérience pour la construction du dossier de recherche des sponsors pour ce voyage réalisé en 2016.

J'aime voyager.

Oui!! C'est certain. Je suis un type ordinaire, pas particulièrement aventurier. Je parcours le monde depuis de nombreuses années, seul ou accompagné. Jusqu'à présent, toujours dans la limite des vacances annuelles. Pour cette fois, j'ai eu envie de quelque chose de différent et de plus long. La longueur offre la possibilité d'aller plus loin, plus lentement. Cela permet aussi de faire des rencontres au gré des kilomètres parcourus, de s’arrêter ou pas, de changer de direction ou pas. Pour autant je n’ai pas l’âme à courir le monde pendant des mois. Un rapide coup d'œil à mon compte épargne temps et j'ai su que ce serait 3 mois en cumulant tout ce qui existaient. 

Ou aller ? Depuis longtemps je rêvais de me retrouver à la porte de l'orient en ayant derrière moi la vieille Europe. Traverser le Bosphore sur un pont devait donc être un des éléments. Je connaissais quelques pays d’Europe, beaucoup d’autres étaient à découvrir (et pas juste à traverser). Les Balkans ? Oui, à faire. Les Carpates ? Bien sûr, faire un tour dans la patrie de Dracula était trop tentant. Puisque j'allais en Turquie pourquoi ne pas en profiter pour découvrir une île grecque au retour ?

Les déplacements se faisaient avec ma moto. Depuis plusieurs années maintenant, je sais que ce moyen de locomotion est un formidable outil de découverte permettant de passer pratiquement partout et, d’ouvrir la rencontre à l’autre par sa curiosité. Et, dans ce voyage, l’autre était important. Depuis quelques temps déjà une phrase, attribuée à Confucius, trottait dans ma tête : « pour aller de soi à soi il faut faire le tour de la terre ». Sans aller jusqu’à faire le tour de la terre pour cette fois, je comptais bien profiter des chemins parcourus pour sortir de ma zone de confort et découvrir les autres.



Pour ce voyage j’avais besoin de matériels. Je n’avais pas la possibilité de tout acheter. Et si je tentais l’expérience des sponsors ? Qui ne tente rien n’a rien…

Je partais 3 mois, je découvrais les autres. J’essayais de me faire financer du matériel.  Et moi, qu’est-ce que j'allais faire ? Juste me balader ? Juste aller chez les gens qui voudraient bien de moi ? Non ce n’était pas possible. Et si je profitais de l’occasion pour apporter quelque chose ? Oui, mais quoi ? à qui ? Et, surtout comment ? Ma moto était déjà lourdement chargée…

Je devais trouver un autre moyen. Cela a pris la forme d'un projet humanitaire en Moldavie grâce une association qui m'a aidé : Vent d'Est. 


J’avais maintenant une carte qui prenait forme. 



Cette réflexion a démarré 16 mois avant le départ. Je devais découper mon projet en tâches à mener et me poser les questions adéquates pour chacune d’elle: Qu’est ce je veux ? Qu’est-ce que cela va m’apporter ? Comment vais-je m’y prendre ? Qu’est ce qui peut m’empêcher d’y arriver ?

Pour la partie sponsor j'ai décidé d’orienter mon approche en essayant de trouver une structure à un dossier à transmettre aux entreprises ciblées. Pour ce faire et me donner quelques idées, j'ai fais des recherches sur internet. La préparation du dossier pour les sponsors demande un peu de temps et de réflexion. J'ai fais quelque chose de court. Maximum 4 feuilles aérées et agrémentées de photos. J’y ai ajouté une annexe de présentation de Vent d’Est fournie par Thierry, son président. Le plan de mon document était le suivant :

·      Page 1 :
-   Le titre du voyage et quelques phrases clefs
-   Mes coordonnées
·      Page 2 :
-   Une description courte et claire
-   Ma présentation
·      Page 3 :
-   La carte du voyage avec un rapide descriptif du parcours
·      Page 4 :
-   La description de la préparation, ce que j’ai, ce qui me manque.
-   La présentation du véhicule
-   La présentation du budget
-   Les logos des sponsors sollicités
·      Page 5 :
-   Le projet humanitaire
-   La présentation de l’association
·      Page 6 :
-   M’aider ? pourquoi.
-   M’aider ? comment.
-   Pourquoi je m’adresse à cette entreprise.
·      Page 7 :
-   Mes engagements
-   La conclusion.

Cliquer sur l'image pour ouvrir le modèle

J’avais besoin de matériels pour compléter l’équipement de la moto, de quelques équipements pour moi, de cartes, des guides de voyage par pays en format epub, d’un Gps pour remplacer mon vieux smartphone, de pouvoir remplacer des pneus au départ et en route, de faire la préparation et l’entretien de la moto avant le départ, de faire les entretiens en cours de route, d'un traceur GPS  pour permettre à mon épouse de savoir ou j'étais, et quelques autres bricoles…

J’ai envoyé mes premiers dossiers par courrier postal. Ils étaient ciblés sur les produits dont j’avais le plus besoin. 5 entreprises étaient concernées. M'adressant a des fabricants également extérieurs à la France j'ai aussi fait un dossier en anglais. Après un mois aucune réponse… J'ai décidé de contacter par email toutes ces entreprises après avoir récupérer les adresses de contact sur leurs sites. Ma première réponse positive est arrivée. J'étais fou de joie à la lecture du mail. Une autre réponse est arrivée, négative. Puis une autre positive. A la suite, mon choix a été de transmettre le dossier par email qui semblait le format le plus adapté. J’ai contacté 60 entreprises pour 16 réponses positives, 15 réponses négatives et 29 sans réponses.

Ce que j’en retiens ? Qu’il faut oser avec sagesse (au risque de tomber dans le cas d'une des phrases culte du film "Les tontons flingueurs") et s'expliquer. Que l’échange avec une personne est la base du soutien possible. 

Le soutien obtenu s'est présenté sous deux formes : soit un don de l’équipement concerné, soit une remise substantielle sur le matériel demandé. Dans tous les cas, c'était un avantage indéniable pour moi.


J’ai essayé de rencontrer tous mes sponsors afin de pouvoir les saluer et les remercier de vive voix. Cela a été, à chaque fois, l’occasion de belles rencontres humaines, certains sont maintenant des amis. 

Ce qui ressort de tout cela ? Le bonheur de construire son projet et, ainsi, le voyage démarre bien avant le premier tour de roue.  Le fait de monter un dossier pour trouver des sponsors permet de se poser un tas de questions, de rationaliser un peu les choses et de mettre les mains dans du concret.

3 commentaires:

  1. bonjour sylvain !
    un joli partage ta façon de communiquer auprès des éventuels partenaires.
    très intéressant.
    merci

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  2. Super ce partage !
    Au plaisir de lire tes prochains récits d'aventure.

    Et j'aime bien la nouvelle présentation de ton blog !

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  3. Salut Sylvain,
    Merci pour le partage et les conseils ! Ça me donne des idées au-delà du projet voyage :-)
    Bises

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