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Balade dans les Pyrénées-Atlantiques sans voir l'océan

Nous sommes début Juin 2015. La climatisation du bureau est HS. La chaleur toulousaine est écrasante depuis quelques jours... L’irrésistible envie de faire une pause, seul, dans mon auberge préférée, est la plus forte.

- Murielle, Ma Chérie, j'ai besoin de prendre l'air en moto...

- Encore !! Quand veux tu le faire ?

- Ce week-end pour les 3 jours à partir de Vendredi.

- D'accord Mon Amoureux. Fais toi plaisir !

Vendredi 5 juin, je pose un congé et m'échappe pour aller respirer un peu et profiter du havre de paix de l'auberge du pont d'Abense (voir articles précédents)... Le strict nécessaire et un bouquin (Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand) dans les valises me voilà parti dans ma bulle pour 3 jours...





Ma première journée suit le parcours suivant :




De bonne heure, le Gers offre ses paysages fleuris et reposants. La connexion à l'environnement est directe. Mes pensées, toutes entières, vont à l'instant présent. Repassé en Haute Garonne, me voilà à Balesta. La chaine des Pyrénées se dessine, majestueuse, devant moi, encore embuée de ce matin annonciateur de canicule dans la plaine. Saint Lary Soulan me permet de faire la pause café et d'acheter du pain pour mon déjeuner. Je m'arrête avant le tunnel d'Aragnouet-Bielsa en raison d'ouvriers faisant sauter à coup d'explosifs des rochers dangereux surplombant la route. Passage bloqué jusqu'à la fin de l'opération. Quelques véhicules et un groupe de motards allemands en GS me rejoignent. Le bruit est assourdissant (pas les BMW) mais nous ne voyons rien...


Montée vers tunnel Aragnouet-Bielsa

Peu avant le tunnel

Enfin, nous repartons... Nouvelle pause devant l'entrée du tunnel avant d'entrer en Espagne. Comme il est à sens alterné, il faut attendre son tour...

Entrée tunnel Aragnouet-Bielsa
Passé Bielsa et Escalona je trouve le superbe canyon de Anisclo (plus d'info ici) situé dans le massif du mont perdu et la vallée d'Ordesa. Le défilé et la route, étroite et cassante, sont jonchés d'éboulis. De nombreux départs de randonnées jalonnent le rio Bellos. Arrivé au village de Fanlo, je me perds dans les rues étroites. Il est bientot l'heure de trouver un endroit ombragé pour la pause méridienne. J'ai faim...

Accès au canyon de Anisclo
Canyon de Anisclo



Village de Fanlo

Arrive Biescas pour rejoindre Formigal et repasser en France par le col de Pourtalet. La station est plutot déserte... Les remontées mécaniques gâchent le paysage mais cela n'obère pas mon enthousiasme toujours bien présent. A mesure de la montée, la forêt laisse place aux rochers et à la prairie de montagne.

Formigal
Formigal
Col du Pourtalet
La descente rejoint Laruns mais, avant, je passe le village des "Eaux Chaudes" que je trouve en total accord avec le village d'Eaux Bonnes" pas tres loin d'ici. Existe t'il quelque part un village s'appelant "Eaux de vie" ? la boucle serait faite... Ensuite je trouve la petite route du plateau de Benou et du col de Marie Blanque permettant de passer de la vallée d'Ossau à la vallée d'Aspe. Au sommet mon chemin croise des troupeaux de vaches, chevaux et poneys.

Col de Marie Blanque
Plateau du Benou

Plateau du Benou

J'arrive au but de cette journée. L'auberge du pont d'Abense dans le pays de la Soule. Maylis et Olivier sont là. Bise de Maylis et poignée de main montagnarde d'Olivier. Maylis prend des nouvelles, moi aussi. Olivier, bavard commme une pie des montagnes nous laisse après 3 mots... La relâche, bien entammée depuis ce matin, se poursuit. Je retrouve rapidement mes marques et attend tranquillement l'instant de gouter les délices préparés par Olivier pour la soirée en ouvrant mon livre. Difficile d'en sortir tellement il me hâpe. Très vite, je retrouve aussi les habituels clients.

La deuxième journée commence tard en raison d'une pluie fine bien installée depuis la nuit. Le plafond nuageux est assez bas. Pourtant, une balade sur les sommets est au programme :




Peu après Ste Engrâce
Enfin, vers 10h00, je pars pour le col de la Pierre St Martin. Peu après Sainte-Engrâce je perce la couche et trouve le soleil. Très vite, il fait bon. La vue sur cette mer de nuages est reposante. Cela donne l'impression de flotter. La station de la Pierre St Martin me donne une impression d'abandon. Il y a bien quelques camping-cars mais aucun bar n'est ouvert... Tant pis, ma pause café sera pour plus tard, en Espagne. L'univers minéral qui règne ici est surprenant.

Au-dessus de Ste Engrâce
La Pierre St Martin
Côté espagnol de la Pierre St Martin


La descente côté espagnole est très agréable. Route large, ciel bleu, température adaptée et surtout une bonne odeur d'été qui arrive à mes narines.
Je trouve un bar plus bas à Isaba. Le temps de la pause me voilà reparti pour le col de Larrau et revenir en France. La route qui mène d'Isaba à celle du col est faite d'un parfait bitume comme souvent en Espagne depuis quelques années. Je flâne, le nez au vent et les yeux dans le paysage. Soudain, j'ai un sursaut terrible... La suprise passée, la moto espagnole qui vient de me doubler est déjà loin... Je vois, après un rapide coup d'oeil au rétroviseur qu'il y en d'autres, beaucoup... Et ils vont vite les bougres... Je suis bien loin de cette manière de piloter... Bref, tout cela pour dire que ce bout de route amenant à Larrau est plutôt fréquenté...

Dans le col de Larrau côté espagnol
Col de Larau côté espagnol

Le court tunnel de passage en France derrière moi je descend avec la ferme intention de m'arrêter au premier restaurant. Ce sera chez Etchemaïté à Larrau... Il se trouve, par le plus grand des hasards, qu'il est plutot gastronomique. Un régal pour les papilles sans coup de massue au portefeuille si on reste sur le premier menu.
Je repars, rassassié, pour Iraty cette fois. Le soleil ne m'a malheusement pas accompagné depuis mon retour en France. La montée vers Iraty est complètement bouchée. J'évolue lentement tous feux allumés.


Iraty




























Le temps de descendre vers Mendive je quitte les nuages. Je les retrouve lors de la montée par le col d'Aphanize... Dommage pour la vue... Je ne vais pas bien vite dans cette purée...


Col d'Aphanize





























J'arrive à l’hôtel vers 16h00. Une bien belle balade s'achève. Que de contrastes entre la haute montagne et les défilés dans une proximité toute déconcertante. Bref, les Pyrénées, paysages si différents des Alpes. Après un bain réparateur, j'ouvre, à nouveau, ce livre pour les quelques heures qui me séparent du dîner.
Me voilà déjà à cette troisième et dernière journée... Mon retour suit l'itinéraire suivant :





Trois points de passage programmés sur le GPS jusqu'à destination : Lourdes, Capvern les bains et Rieumes. Je prends bien soin de cocher l'option éviter les autoroutes. 5 heures de balades pour rentrer au bercail. Bagnère de Bigorre passé, je retrouve la chaleur quitté depuis 3 jours. Pause déjeuner a Capvern les Bains dans ce que je trouve d'ouvert. Je retrouve la plaine et la campagne haute-garonaise vers 14:00 après 3 jours d'une balade bien ressoursante. Faut que je quitte ma bulle...


Peu après Boulogne sur Gesse

































1 commentaire:

  1. Superbe, des routes que j'ai déjà faites et qui me rappellent pleins de souvenirs. Sauf la HU531 que j'espère prendre l'année prochaine, elle me botte bien cette route et quand je vois tes photos qu'une envie, c'est de l'emprunter !!

    Salut à toi

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