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A la découvete des Sierras Andalouses - partie 12 (la transition)


A mon réveil il fait froid. Le matin n'est pas ronchon. Les douleurs costales ont diminués. Le temps de faire chauffer mon café et prendre mon petit déjeuner, je me rends compte que je suis, tout de même, plus lent. Lorsque je finis de plier la tente la pluie commence et assez vite, elle devient battante. 




Je me réfugie dans le local des sanitaires pour finir de remplir mon dernier sac et mettre à l'abri mon équipement. Je ne ne finirai pas le road book n°26, même si mes cotes vont mieux, la pluie m'en dissuade. Je programme un itinéraire me faisant passer par les villages prévus du road book. La pluie est de plus en plus violente. Moi qui voulait allez voir la faille de Ronda, dans ces conditions, aucun intérêt...

Fin près, et protégé, je pars. Ma première direction est le village de Setenil de Las Bodegas et ces maisons accrochés à la montagne sous un piton rocheux. 


Sentenil de Las Bodegas


Un peu plus près
Quand j'y arrive, la pluie a cessé. Je trouve une belle place de  village pour m'arrêter et faire l'appoint de pression avec mon compresseur. Les pistes sont finies pour le reste du voyage. La transition a lieu un jour plus tôt que prévu. Le voyage va maintenant prendre une autre dimension. Une fois les pneus mis a niveau pour leurs travails sur la route, je dois aussi remettre les assistances. L'assistance au freinage est déjà en place, reste a remettre l'anti-patinage. Les gens attablés au café ont été un peu surpris de me voir sortir tout mon attirail. Le soleil étant revenu, je prends une chaise et une table pour un café et un jus de fruit. Le fait que je reste fait venir les gens pour discuter. Encore un moment sympathique d'échange. 

A droite Torre Alhaquim, a gauche Olvera 
Un peu plus loin je découvre ce fameux piton rocheux et ces maisons. Ma route se poursuit vers Torre Alhaquime et Olvera. La campagne est de plus en plus agricole. Les champs d'oliviers sont emplis d'ouvrier qui font la récolte. Je fais un tour dans Olvera. Ces petits villages blancs d'Andalousie sont toujours assez jolis. Plein de ruelles très étroites ou manœuvrer la moto  n'est pas toujours chose aisée. En général, les rues sont pavées et assez glissantes. 

Olvera

Olvera
Je continue vers Séville. Depuis le départ, compte tenu du type de route j'ai aussi remis la musique. Je traverse une lande agricole, vallonnée ou le vent circule aisément. Il fait beau et mes oreilles entendent les débuts "d'Atom heart Mother" (Pink Floyd pour les plus jeunes comme Natacha, ma fille et Gaëtan mon fils). Le côté psychédélique de la musique va, à merveille, à l'endroit. Un vrai régal. Les frissons parcours mon corps sans que je sache si cela vient du vent frais ou de la musique, sans doute les deux. Je suis bien. En sixième, sur un petit 80 kilomètres à l'heure, avec quelques jolis virages, mes yeux impriment les paysages pour l'éternité de mes synapses. La sensation de bien être  (bien connues des motards) est immense. La route, à moto, lorsque cet état se déclare, n'est pas une route. C'est un chemin initiatique verts l'intérieur de soi ou seule la notion du prochain virage est présente dans la pensée. Cette pensée, toute entière, consacrée uniquement au ronronnement de ce moteur et à la manière de l'amener, au mieux, au bout de ce chemin. D'autres le décrivent mieux que moi. Mais, à cet instant, je ne suis pas sur la route, je suis la route et ces éléments. Rien d'autre...
J'arrive à Moron de Frontera ou je tourne un moment pour trouver mon chemin car la route prévue est barrée. J'arrive à Maribanez. Il est bientôt 14h00, j'ai faim. Le petit bar/restaurant ou je m'arrête me sert une salade délicieuse. La meilleure depuis que je suis parti. Il me reste 45 km pour arriver à Séville. Le vent de travers est de plus en plus fort. La campagne autour de Séville ne m'apparaît pas  remarquable. J'ai réservé, pour une fois, un hotel pour les 2 nuits à venir. Il est situé au bord du centre historique de Séville. Peut être que ce sera 3 nuits d'ailleurs. Je verrai comment je respire la ville. Les faubourgs ne sont pas appétissants mais c'est souvent le cas en Espagne. En arrivant à l'hôtel, j'aperçois la flèche de la cathédrale, superbe, c'est de bonne augure. Plusieurs automobilistes me font des signes, le pouce levé, en désignant la moto, cela me donne le sourire. Ca aussi, c'est de bonne augure. La transition est effectuée, le voyage prend une autre tournure. L'accueil de l'hôtel est enthousiasmant.  Décidément, que des signes positifs...  Il est temps de sortir de ma grotte...
     

3 commentaires:

  1. Papa je connais les Punk Floyd quand même, et Gaetan aussi... bon aller on se vexe pas. Ca a l'air vraiment beau où tu es.

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    1. Bonjour Natacha, Pink, ils sont troses les flamands, pas punk. Bisous de ton père

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    2. J'ai honte, mais c'est une faute de frappe... bisous

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