J'ai donc ouvert le RB26 pour partir hier matin. L'itinéraire est programmé dans Oziexplorer. Il m'emmène au dessus de Malaga, là ou j'ai laissé la piste précédemment. Quelques kilomètres plus loin, je bifurque dans le parc de Los Montes pour rejoindre, dans un premier temps, Casabermeja.
Peu avant, il commence à pleuvoir. Comme je trouve un goudron, je décide de quitter les pistes par prudence. Je programme le village de "Villa Nueva de la Conception" dans mon autre logiciel pour passer par la route de montagne. Cette pluie est un simple crachin. Je m'arrête à Villa Nueva pour y faire le point. La pluie est maintenant plus abondante, pas violente, mais elle mouille davantage... Je dois m'équiper si je ne veux pas finir trempé.
Je reste sur la route et prends la direction de El Chorro. Je suis dans la sierra de Chimenas. Les paysages ont bien changés. Le territoire est plus agricole bien que toujours en montagne. Des champs d'Oliviers et d'autres qui sont labourés pour le moment. La route est une vraie patinoire. Par ailleurs, la crainte qui m'a fait renoncé aux pistes est maintenant éprouvée. La couche nuageuse est basse et comme je monte par ces petites routes de montagnes, nous finissons par nous rencontrez... Je n'y vois pas à 50 m.
Ce n'est pas aujourd'hui que je vais parcourir le plus de kilomètres... J'entre dans le défilé du parc naturel de Los Gaitanes. Les parois rocheuses sont vertigineuses. Quand j'arrive à El chorro, la pluie cesse, le brouillard disparait. Je retrouve le point du road book que je suis venu chercher et revient sur les pistes. Le parcours effectué, d'abord par la route, dans ce défilé est magnifique. J'apprends, par le guide, que je suis dans un des lieux les plus connus au monde pour ce qui concerne l'escalade. Je suis face au pont "Camino del Rey". Il relie les deux parois à 200 m au dessus de la rivière. Ce sentier n'est plus autorisé.
La sierra de Las Salinas est à présent devant moi. La piste est étroite mais roulante. Du moins sur les 10 premiers kilomètres.
J'ai, face à moi, un raidillon de 300 m environ avec 2 virages. Je ne sais quel pourcentage de montée cela représente mais cela me semble élevé. Cela n'engage que moi et ma maigre expérience du sujet. Je prends mes jumelles. S'engage alors, un dialogue interne que je rapporter de la manière suivante :
Parc de Los Montes |
Peu avant, il commence à pleuvoir. Comme je trouve un goudron, je décide de quitter les pistes par prudence. Je programme le village de "Villa Nueva de la Conception" dans mon autre logiciel pour passer par la route de montagne. Cette pluie est un simple crachin. Je m'arrête à Villa Nueva pour y faire le point. La pluie est maintenant plus abondante, pas violente, mais elle mouille davantage... Je dois m'équiper si je ne veux pas finir trempé.
Je reste sur la route et prends la direction de El Chorro. Je suis dans la sierra de Chimenas. Les paysages ont bien changés. Le territoire est plus agricole bien que toujours en montagne. Des champs d'Oliviers et d'autres qui sont labourés pour le moment. La route est une vraie patinoire. Par ailleurs, la crainte qui m'a fait renoncé aux pistes est maintenant éprouvée. La couche nuageuse est basse et comme je monte par ces petites routes de montagnes, nous finissons par nous rencontrez... Je n'y vois pas à 50 m.
Sierra de Chimenas |
Camino Del rey |
Vue depuis El Choro |
Sur la route un peu après El chorro |
J'ai, face à moi, un raidillon de 300 m environ avec 2 virages. Je ne sais quel pourcentage de montée cela représente mais cela me semble élevé. Cela n'engage que moi et ma maigre expérience du sujet. Je prends mes jumelles. S'engage alors, un dialogue interne que je rapporter de la manière suivante :
- Comment est cette piste ?
- Puis-je faire un stop dans les lacets si nécessaire?
- La piste n'a pas l'air trop abimée et il y a de quoi s'arrêter dans les lacets.
- Ca va être le moment ou cette Stelvio va devoir me montrer ce qu'elle sait faire.
La première partie de montée se fait sans encombre. L'arrêt au premier virage me permet de mieux voir le reste de la piste. Ca va. Je pars. La montée est plus raide que je ne pensais. La piste, dans le deuxième virage, est très abimée, c'est le moment ou cette moto doit me donner ce qu'elle a dans le ventre. Je suis debout, bien en avant et ouvre les gazs bien plus qu'a l'accoutumée. Le bi-cylindre me fait entendre sa musique la plus féroce, les pneus à crampons accrochent à merveille. SI je reprends la description du dialogue interne débuté prédemment cela donnerait ceci :
- Bon dieu, c'est raide.
- Allez cocotte faut y aller maintenant.
- Ouvre cette poignée de gaz, mais ouvre donc trou du cul.
- Ouiiiii !! T'y es p'tit gars.
Bref, je suis passé sans encombres. Je rejoins un petit goudron totalement défoncé. Il est bientôt 14h30, je décide de m'arrêter pour aujourd'hui. Ardales est à quelques kilomètres. Je me mets en recherche du camping de "Parque Ardales" au bord de l'embalse de Conde del Guadalhorce. Ce camping est immense, arborés, au bord du lac, et, quasi vide. Je m'y installe après avoir pris mon repas et attendu que la pluie, qui a repris, cesse. Après 18h00, un soleil radieux augurant une belle journée pour demain apparait.
Ce matin, je me réveille à 7h00. A 9h00 tout est embarqué. Je prends la route pour rejoindre Cataratraca et trouver la piste qui me fait traverser la Sierra de las Salinas pour rejoindre celle de Las Nieves après Tolox.
Sierra de Las Nieves |
Le temps est couvert mais il ne pleut pas. La piste est belle, simple, sans difficultés, à flanc de montagne. Ce sera d'ailleur le cas (le coté flanc de montagne) toute la journée. Je passe d'un massif à un autre sur un rhytme tranquille. Au bout de cette longue piste Tolox. Parfois dans la foret, parfois à découvert.
Les paysages sont splendides. Après la montée au dessus de Tolox, j'arrive a une aire de départ de parapente : Casarabonela. J'y fais une pause et reprend mon circuit. La piste est toujours dans les massifs du parc naturel de la Sierra de Las Nieves. Elle se fait plus dure. J'alterne montées et descente toujours à flanc de montagne.
Aire parapente Casarabonela |
Et, dans un virage je ne vois pas un tas de cailloux qui me fait faire une embardée à gauche, vers le ravin. Là, le dialogue interne est:
- Merde, je peux pas rattraper, faut que je m'éjecte.
J'ai donc sauté pour faire tomber la moto sur la droite. La roue avant est, pour un tiers dans le vide. Le fond du ravin est a 10 mètres plus bas. La roue arrière est sur la piste à 20 cm du bord. La moto repose sur le pare-cylindre droit et la valise droite. Elle est en équilibre sur le bord de la piste. Le dialogue interne est :
- Bon dieu si je la lache elle tombe (je la tiens sans effort en la basculant vers moi avec la poignée passager arrière)
- Le coupe circuit gars, actionne le.
- L'anti brouillard droit etre mort (pourquoi cette phrase ? je n'en sais rien mais j'ai pensé ça: faut dire que j'ai toujours trouvé que ces anti-brouillards étaient mal placé)
- Faut que je sécurise la bete.
- Prends le guidon et la poignée passager et tire.
- Allez tire, mais bon dieu tire donc.
- Elle vient
- Il en faut encore, elle peux encore basculer, le bord est trop près.
- Allez encore un coup.
- Ouaip, là c'est bon. Tu peux lacher.
Je tombe la veste car j'ai un peu chaud. Retire le casque et prends un temps d'observation. Je vire tous les babages. Les deux points de fixation (coté selle) de la sacoche réservoir sont arrachés. Heureusement, j'ai de nombreuses sangles de secours. La moto est encore trop près du bord pour que je puisse la relever et la mettre sur la béquille latérale. La valise droite a pris mal. Le pare main droit est cassé. Je ne vois pas l'anti-brouillard mais il doit etre foutu aussi. Le repose pied droit est bien remonté sur son axe. La pédale de frein ne touche pas le sol. La bulle et le flanc de carénage droit touche les graviers. Si je tire pour la mettre plus loin du bord, les plastiques et la valise vont prendre mal mais je n'ai pas le choix. Je tire donc pour la bouger d'au moins 30 cm. Cela fait, je peux déployer la béquille latérale et la relever.
Bilan : un flanc de carénage droit rayé, la bulle rayée, le déflecteur droit cassé en haut, le pare main droit cassé. Le frein avant a bougé et il est plus haut. L'anti brouillard n'est pas mort, il éclaire juste le ciel maintenant. Le pare cylindre est rayé mais il a fait son boulot. 2 rivets, de la valise droite, située en bas ont cassé et elle est bien enfoncée sur le devant. S'il pleut, elle va prendre l'eau par le bas. le support de bidon est cassé.
Bon j'ai un peu de boulot en arrivant au camping... Je remets tous le fourbi sur l'engin et repars bien décider a me faire une collation pour me remettre. La fin de piste est plus facile et je rejoins une aire récréative ou je peux me faire la paella achetée à Malaga.
Je constate a ce moment que j'ai un peu mal aux cotes du coté droit. J'ai du prendre un coup quand je me suis éjecté. Il est 14h30. Je vais terminer ma journée. Ronda est à quelques encablures. J'y arrive a 15h30. Le camping est très agréable et bien équipé. Après installation du campement, je lave la moto qui en a besoin. Je prends un bain dans la piscine, car le soleil esr revenu, et, m'attelle aux réparations de fortunes. Boucher la valise pour ne pas prendre l'eau, fixer le protège main, resserer le déflecteur un peu cassé, repositionner le levier de frein, remettre le rétro dans l'axe, assurer le sanglage de la sacoche réservoir, sangler le bidon sur la valise à droite auparavant sur la grille du top case. Et, m'occuper de moi et de ma douleur costale a droite...
Parque de la Sierra de Las nieves (le trai marron correpsond a la piste) |
Je constate a ce moment que j'ai un peu mal aux cotes du coté droit. J'ai du prendre un coup quand je me suis éjecté. Il est 14h30. Je vais terminer ma journée. Ronda est à quelques encablures. J'y arrive a 15h30. Le camping est très agréable et bien équipé. Après installation du campement, je lave la moto qui en a besoin. Je prends un bain dans la piscine, car le soleil esr revenu, et, m'attelle aux réparations de fortunes. Boucher la valise pour ne pas prendre l'eau, fixer le protège main, resserer le déflecteur un peu cassé, repositionner le levier de frein, remettre le rétro dans l'axe, assurer le sanglage de la sacoche réservoir, sangler le bidon sur la valise à droite auparavant sur la grille du top case. Et, m'occuper de moi et de ma douleur costale a droite...
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