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A la découverte des Sierras Andalouses - partie 6 (Putain (pardon) que j'suis bien.)

Je quitte Tabernas le plus tot possible, cela sera à 9h00. J'ai décidé de rejoindre la piste par Castro de Filabres. Cela va m'obliger à prendre un chemin non répertorié dans le road book mais je tente ma chance. L'étude de la topographie m'indique que cela devrait le faire. Seul un endroit m'inquiète en fin de piste. Cette partie est beauoup moins large sur la carte mais bon les courbes de niveaux me font penser que cela devrait aller,de toute façon j'aviserai le moment venu. 

Le village d'Oluja de Castro 




La route pour monter a Castro de Filabres est magnifique. Je dois prendre l'embranchement pour la piste peu avant le vilage d'Oluja de castro. La piste n'est pas très large et elle monte assez progressivement. Je m'y engage. Elle est toute noire. Quelques roches ressortent et provoquent des petites marches mais rien de bien méchant.  Je me régale plutot. 


La fin de piste se passe bien, pas de changement par rapport au début. Je ne sais pas à quoi est due le rétrécissement sur la carte. Je prends 500 m de route pour rejoindre celle prévue sur le road book. Elle est large, aérienne, d'un coté la paroi rocheuse et de l'autre le vide. Les sensations sont extrèmes, le sens de la liberté n'est pas bien loin. Je pousse le vice a passer en 4 ieme et à prendre un peu de vitesse. 


Je dérange 3 bouquetins qui passent le chemin 100 m devant moi. Quelles surprises de les voir. La piste finit par se tranformer en route forestière quand je suis au dessus. Je croise 2 personnes en VTT. Elle est toujours très large et bien stable. 


J'ai quitté la sierra de Filabres pour la Sierra de Baza. La decente vers Abla s'amorçent. La piste devient plus cassante. Par endroit elle est meme effondrée. Mon aisance ne faiblit pas. Je crois que j'ai identifié par le vécu toutes les erreurs précédentes. Les pistes larges m'ont permis d'essayer plusieurs choses dont les transferts de poids et la gestion des gazs en descente. 

Les éoliennes d'Abla
La piste pour finir est devenue plus difficile. J'arrive à Abla a 13h30. J'ai un problème, il fallait que je sois a Abla à midi au plus tard. La piste partant de Abla traverse pour 60 km la Sierra Nevada. Pas de goudrons possible et pas d'échapatoire. L'arrivée se fait à la station de ski de Puerto de Ragua, à près de 2000 m. Là il n'y a pas grand chose... Je n'ai pas envie de refaire le meme trip qu'hier soir. Je décide donc de ne pas faire cette partie. Je finis par la route pour aller trouver un logement a Berchules. Je traverse donc la première partie de la Sierra Nevada par la route. Quelle est belle. Il est bientot 14h00 et je commence à avoir faim (pas de restaurant à Tabernas, on n'y mange que des tapas...) au loin je vois une belle église avec un parc autour. J'y monte avec la ferme intention d'y faire mon cassoulet. 

Ermita de tyces canjayar
Dieu, qu'on y est bien. Je m'installe et en profite meme pour me mettre à l'aise sans bottes. 


Je repars vers ma direction. La route est splendide. Je passe le vilage d'Orehanes, superbe, accroché à la montagne. Les maisons d'un blanc immaculés ressortent fièrement dans le paysage. Depuis mon départ d'Abla, il fait très chaud. J'ai tombé la veste, mis la crème sur les bras et je m'arrete pour mettre mon bandana imbibé d'eau sous le casque et le foulard humide autour du cou. Cette fraicheur me fait du bien. Depuis que je suis parti d'Abla je suis avec la musique et j'ai Adèle dans les oreilles. Cette route me fait un bien fou. J'ai des frissons partout. Putain (pardon) que je suis bien. Quelques larmes de bonheur montent à mes yeux. Je croise 2 motards en GS (ce sont les premiers motard depuis 4 jours) et les saluer me met en joie.

Le village d'Ohanes
Je vois, depuis la route ou j'aurai du passer si j'avais pris la piste... Cela aurait été bien aussi mais sans doute plus difficile... J'arrive à Berchules à 16h00.  Mon deuxième essai de logement sera le bon. La configuration des lieux, l'ambiance qui y règne, les personnes qui m'accueillent, la présence d'une piscine m'incite à décider de faire un arret de 2 nuits ici. Demain ce sera relache. Quelle journée magnifique. Vous savez quoi, la vie est belle et je la vis. 

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