3 semaines après cette journée catastrophique d’inondations ayant touché au plus profond d'eux-mêmes les habitants de la vallée de Luchon et de Saint Béat particulièrement, je n'ai pas voulu remettre cette balade prévue dans les Pyrénées ariègeoises et le luchonais. Balade mêlant routes départementales et chemins forestiers. J'ose espérer ne pas être de trop dans le paysage.
Vidéo de la balade ici.
Itinéraire suivi sans les chemins forestiers :
Vidéo de la balade ici.
Itinéraire suivi sans les chemins forestiers :
J’ai eu l'idée de ce weekend au moment de décider de changer les chaussettes de mon engin pour mon périple de cet été. Il me semble indispensable de tester sur les routes et chemins du coin ces nouveaux pneus à crampons équipant mon stelvio NTX. Et puis j’ai reçu mon nouveau matelas de camping, ce sera aussi l'occasion de voir ce qu'il donne... Tous les prétextes sont bons…
L'itinéraire me fait passer dans le parc régional des Pyrénées Ariègeoises (voir encadré) via la grotte du mas d'azil, le col de la Crouzette, la vallée d'Oust avant de basculer dans le luchonnais par le col du Portet d'Aspet.
L'itinéraire me fait passer dans le parc régional des Pyrénées Ariègeoises (voir encadré) via la grotte du mas d'azil, le col de la Crouzette, la vallée d'Oust avant de basculer dans le luchonnais par le col du Portet d'Aspet.
Parc naturel des Pyrénées Ariègeoises : Ce parc existe depuis 2009. C'est le quatrième de la région Midi-Pyrénées. Il couvre 142 communes pour 2465 km2 de superficie. Le patrimoine qu'il protège concerne aussi bien les espèces endémiques comme les isards, le gypaète barbu, le grand tétras, les lys des Pyrénées,... que le pastoralisme et l'artisanat. De nombreux sites préhistoriques et historiques le composent (Niaux, Mas d'Azil, Saint Lizier, etc....) Pour plus d’informations : www.parc-pyrenees-ariegeoises.fr
Samedi 7 juillet, 6h30, déjà 17 degrés au thermomètre, me voilà parti !! La journée promet d'être chaude. Direction « Le Carla Bayle » pour le moment. C’est un sympathique petit village d’Ariège, où de nombreux artistes se sont installés depuis quelques années (voir encadré). J'y arrive à 8h. Il n'y a pas foule.
Le Carla Bayle : Outre le fait de faire l'actualité des médias ces derniers jours pour un de nos ministres « Le Carla Bayle » est un joli petit village situé sur la crête qui sépare les vallées de l'Arize et de la Lèze. Avant d'être le village de nombreux artistes (peintres, sculpteurs, photographes, ....) y ayant élu domicile, c'était le village de naissance du philosophe Pierre Bayle (1647-1706). Pierre Bayle est né dans le village du Carla. Le patronyme Bayle fut ajouté au nom du village bien plus tard. Le village héberge aussi un musée au nom du philosophe. En contrebas un lac avec des espaces ombragés s'offre aux promeneurs. Plus d'infos : http://www.tourisme-arize-leucome/Le-Carla-Bayle.html et sur http://www.carla-bayle.com/ et sur http://la-rue-des-arts.blogspot.fr/.
Depuis que je suis sur la D4 de la vallée de la Lèze, j'ai en point de mire les sommets encore enneigés des Pyrénées.
J’enchaîne en direction du Mas-d'Azil et sa fameuse grotte. J’emprunte une petite route venant d'être refaite d’une importante couche de gravillons, j’ai l'impression de rouler sur des billes. Ce n'est pas rassurant.
Arrivé au Mas-d'Azil vers 9h, je fais une pause-café avant de passer dans les entrailles de la grotte. Puis je file vers Massat par le col de la Crouzette. Le passage du col se fait sans encombres et dans la fraîcheur des sous-bois. Je suis, pour l'instant, toujours sur des routes bitumées, étroites mais bitumées.
Les sublimes paysages se découvrent au fur et à mesure de la montée. Les vallées sont bien vertes. Les odeurs des sous-bois envahissent mes narines. A Massat je m'arrête faire quelques courses pour mon repas de midi. Puis je continu vers le col du Saraillé et les granges de Cominac. Je connais déjà, mais sous ce soleil matinal, je redécouvre le lieu, c’est splendide. |
Je bascule dans la vallée d'Oust, direction Seix et Castillon en Couserans. Normalement, je dois bifurquer en mode tout terrain dans cette portion. Et, en effet, après Sentenac d'Oust, le GPS m'indique de prendre à gauche.
J'entre sur un chemin forestier, à moitié bitumé pour l’instant. Je m'arrête tout de même pour baisser la pression des pneus et enlever les assistances de conduite. Après 1 ou
Je passe un panneau indiquant qu’à partir de là, la circulation se fait aux risques et périls de l’usager…brrr !!! A moitié rassuré pour cette première sortie avec ces pneus, je continu un peu fébrile. J'hésite à me mettre debout, pourtant, je sens bien que c'est plus adapté mais j'ai une vague impression, parfois, de glissade de la roue avant.
Après quelques kilomètres je commence à prendre confiance... Profiter de la fraîcheur des bois me fait un bien fou car malgré l'ouverture des aérations de mon équipement, je commence à fondre. Le thermomètre affiche 29 degrés. Il est bientôt 11h. Le chemin se termine, je reprends un morceau de route avant de poursuivre par une autre piste. La forêt est majestueuse.
Stigmates des dernières intempéries, le chemin est défoncé et les côtés sont ravinés. La montée du col de Core par ce chemin doit m'amener à la route d'accès du joyau de l’endroit : l'étang de Bethmale. Malheureusement, au sommet, la piste est barrée. Me voilà obligé de faire demi-tour... Pourtant, j'y étais presque. C'est rageant. Je redescends donc après avoir tout de même reprogrammé le GPS. Je trouve une autre route forestière pour m'amener à Castillon.
Après ces 3 bonnes heures passées dans les chemins, principalement au milieu de la forêt, je retrouve le bitume et les paysages des vallées ouvertes. Je remets la pression des pneus au niveau adapté ainsi que les assistances de conduite. Il est bientôt 15h.
Après ces 3 bonnes heures passées dans les chemins, principalement au milieu de la forêt, je retrouve le bitume et les paysages des vallées ouvertes. Je remets la pression des pneus au niveau adapté ainsi que les assistances de conduite. Il est bientôt 15h.
Je file vers l'étang pour retrouver le charme, si particulier, de cet endroit (voir encadré). Tout me ravit, les couleurs, la lumière, le calme, la présence des arbres, l'énergie qu'ils dégagent. Ce lieu est vraiment comme une émeraude. Les nuances de vert et le bleu du ciel se reflètent dans l’eau de l’étang. C’est magique...
La légende de l'étang de Bethmale : L'étang de Bethmale est situé à 1074 m d'altitude et sa superficie est de 1.1 ha. Il est accessible par la route été comme hiver. C'est un lieu fréquenté. Le calme et l'ambiance particulière qui y règne peuvent être une source d'inspiration pour se retrouver... La légende raconte qu'il y a très longtemps, vivait là une sorcière qui aurait sauté dans le lac après avoir été pourchassée par les habitants. Sa robe vert-bleu continuant de flotter à la surface donnerait ses reflets si particulier au lieu. Plus bas, se trouve le village de Bethmale, lieux de fabrication du fromage éponyme. Plus d’infos sur là.
Mais la route est encore longue et la fatigue se fait sentir. D'ailleurs, je modifie mon itinéraire pour arriver à Luchon plus tôt. Adieu les routes forestières envisagées, mais tant pis, je suis vanné. Je pars donc vers le col du Portet d'Aspet. Le tour de France passe par ici demain. Il y a déjà beaucoup de monde qui s'installe. Le nombre de camping-car est impressionnant. J'arrive à Saint Béat à 16h30. La Garonne est encore tumultueuse et bien jaune. Les cicatrices de la crue n'ont pas toutes été supprimées… Mais je suis étonné, les habitants et la commune se sont mis en quatre pour redonner des couleurs au village et accueillir les coureurs. Je suis admiratif du courage dont ils ont dû faire preuve.
J'arrive à Luchon à 17h15 et prend la direction du camping le plus proche du centre. Luchon aussi, est marquée par les récentes inondations, mais, dans l'ensemble, cette petite ville est toujours aussi agréable. La soirée se passe sans encombre, je me couche tôt car fatigué. J'ai fait confiance à des commentaires sur « Trip advisor » pour le choix du restaurant... Je n'aurais pas dû… Le lendemain je prends mon temps. J'ai jusqu'à 11h00 avant de voir les routes bloquées pour le passage du tour de France.
Je prends la direction Bourg d'Oueil et le Mont Né. Le temps est toujours superbe et avec la prise d'altitude la température est bien plus agréable. La route est jalonnée de spectateurs qui commencent à prendre place. Il y a déjà du monde, à pied ou en bicyclette. Je finis par quitter l'axe emprunté par le tour et retrouve une douce quiétude solitaire. Arrivé au port de Pierrefite je bifurque sur un chemin.
Me voilà à 1900 mètres, au-dessus des arbres. Le spectacle est grandiose. La chaine des Pyrénées est là, offerte devant moi. Quelques vaches dans les estives. Quelques personnes venues là pour faire du parapente… La sensation de liberté est forte et je la ressens profondément.
Avant la montée je prends mon repas à l'ombre de la forêt. Les paysages sont toujours aussi splendides. La montée est rapide. Il n'y a personne et je me fais plaisir avec une conduite un peu plus sportive. Au sommet je découvre la vue sur toute la plaine de la Garonne et je profite d'une température de 19 degrés alors qu'en bas on frisait les 30. Il est 15h00, temps de reprendre la route pour rentrer à la maison par les petites départementales de la Haute Garonne.
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