Flânerie d'Aubrac

Envie d’air pur ? D'espace ? En France ? Vers le 15 août ? Pas trop loin de Toulouse ? Quoi de mieux que l’Aubrac… 

 

 

En route pour une flânerie, à deux, le temps d’un week-end enchanteur… 

 

Tout commence ce 17 août. Nous chargeons la Jeep, et c’est parti, direction Albi, Rodez puis Espalion. 

 

Espalion marque le milieu de la vallée du Lot. Nous faisons les courses de ravitaillement pour le déjeuner prévu sur l’herbe. La cité respire. Les touristes sont nombreux. L’ambiance est plutôt sympathique. La promenade passe par le pont vieux, au-dessus du Lot. Il date du XIIIe. C’est lui qui est à l’origine de la ville d’ailleurs. Une histoire de péage pour le passage et le stockage du sel venant de Méditerranée… De nos jours, seuls les piétons peuvent l’emprunter. La déambulation nous amène au pied de l’église Paroissiale assez récente, puisqu'elle date du XIXe. On termine par l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste devenue le musée Joseph Vaylet. 

 

Pont Vieux d'Espalion

 

Le lot et les anciennes tanneries d'Espalion

 

Eglise Paroissiale d'Espalion

  

Eglise Saint-Jean-Baptiste devenue Musée Joseph Vaylet

 

L’heure du déjeuner approchant, nous quittons Espalion pour entrer dans l’Aubrac. Quoi de mieux, pour déjeuner, que d’avoir une vue magnifique sur les collines de l’Aveyron ? La D987 nous offre cette merveilleuse aire de pic-nic. Les polaires sont de rigueur malgré le soleil présent. Les rayons ne chauffent pas assez, d’autant plus qu’un souffle, semblant un aquilon, nous tient au frais. Quelle vue! Nous prenons contact et nous remplissons de l’ambiance. 

 

 

Les victuailles dégustées, nous voilà fin prêt pour l’activité prévue cet après-midi. Nous rejoignons Saint-Chély-d’Aubrac et y trouvons le départ de la randonnée « La voie romaine ». Cette balade, affichée d’une durée de 2h30, nous offre un passage au cœur des hautes terres. Le plateau de l’Aubrac profile ses horizons à l’infini. En avançant sur les drailles et en parcourant les pâturages d’estives, l’Aubrac exhale sa grandeur, sa magnificence et nous emplit de ses bonnes ondes. 

 

Mais, avant cela, il faut grimper dans la forêt et, souffrir un peu, sur ces pavés romains… 

 

 

Le sentier démarre dans Saint-Chély-d'Aubrac, depuis le monument aux morts, sur la place de la mairie. Nous empruntons les petites rues descendant vers « La Boralde » de Saint-Chély afin de rejoindre le Pont des Pèlerins. Et oui, encore une partie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le GR65. 

Pont des pèlerins

 

Le pont franchit, nous croisons un gîte d'une beauté incroyable tout en ayant une taille hors norme (voir photos plus bas)… Nous montons, maintenant, à gauche sur le GR6 en traversant la D19. Le sentier, très étroit, grimpe fort. Par endroits, il s’élargit. C’est là que nous rencontrons les premiers pavés Romains. 

 

Le plus petit gîte du monde ? 

 

Saint-Chely-d'Aubrac depuis le cimetière - tout à droite, en bas, l'incroyable gîte

 

Au fil de la montée, nous arrivons à la ferme de « Verminières ». Nous sommes à 1020 m d’altitude. Nous traversons un magnifique bois de hêtres. Le sentier est, parfois, bordé de murets de pierres envahies de mousse. C’est de toute beauté. Au gré de nos essoufflements, trébuchements et autres suées, nous arrivons au village Des-Enfrux. Nous sommes sur le plateau. Notre randonnée va, maintenant, redescendre. Avant cela, nous profitons des panoramas et des pâturages. Les vaches de race « Aubrac » sont, bien sûr, au rendez-vous. 

 

La descente, parfois abrupte, se fait au travers de chemins creux bordés de noisetiers. Nous finissons, au terme des 2h30 prévues, par revenir au village de Saint-Chely-d’Aubrac. L’arrivée se fait juste au-dessus du cimetière et rejoint le sentier du départ, ou plutôt les rues, devrais-je écrire. 

 

Il est 17h00. Nous reprenons la voiture pour faire une dizaine de kilomètres et rejoindre Aubrac, lieu de notre étape. Nous séjournons à la dômerie (voir les coins du Babaz). Avant le dîner, nous flânons dans le hameau. Aubrac fait partie de la commune de Saint-Chély-d’Aubrac. Ce village est un lieu incontournable d’une visite en Aubrac. C'est, aussi, une étape indispensable du chemin de Saint-Jacques. Il doit son existence à la création, au XIIe siècle, d’un hôpital monastique, la dômerie d’Aubrac. 

 

 

L’église « Notre-Dame-des-Pauvres » accueille en fin d’après-midi un concert. Malheureusement, nous sommes en retard… C’est terminé. Qu’à cela ne tienne, nous entrons et nous asseyons. Le chanteur est toujours là, devant l’autel. Il semble accompagné de quelqu’un. A moins qu’elle ne soit qu’une admiratrice. L’artiste entonne alors une chanson. Nous sommes réceptifs. Nous discutons. Enfin… Si je dois être tout à fait exact, c’est plutôt : mon épouse discute, j’écoute et acquiesce en souriant tout en prenant quelques photos... 

L’homme nous présente son album. Il décide de poursuivre en nous offrant quelques chansons supplémentaires. L’artiste, c’est « Flâneur ». Il chante son album  « Camino », reflet de SON « chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle » fait l’année passée. Plus d’infos: ici. 

 

 

 

Une belle rencontre, ma foi. Cette année, son album réalisé, il refait le chemin, mais avec son « kangoo », pour chanter dans toutes les grandes étapes. Demain, il sera à Saint-Côme-d’Olt.

 

Nous, le lendemain, nous allons à Laguiole. Laguiole, capitale du couteau à l’abeille? Ou capitale de la « mafia Laguioltaise » ? Comment justifier que, lorsque tu mets le pied dans cette commune, le coût de la vie augmente de 25 % au minimum si ce n’est pas plus ? Est-ce qu’on ne nous prendrait pas pour des guignols ? Très, très vite, nous fuyons… Vers les plateaux et les pâturages, afin de retrouver les vrais plaisirs de l’Aubrac et la quiétude qui en découle. 

 

A midi, nous sommes vers Nasbinal et décidons de déjeuner. La pièce de bœuf tient ses promesses, l’aligot beaucoup moins… Mais, sans réservation, impossible de pouvoir rentrer dans un des deux burons servant un aligot fait sur place avec de véritables pommes de terre. Un dernier regard vers le plateau et nous rentrons. 

 

 

Aucune déception dans notre perception. Nous avons trouvé ce que nous étions venus chercher. 

 

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