Entre vergers du Sud-Ouest, bastides lotoises et coteaux de la Lomagne

Les jours passent, Janvier est bien avancé. Le froid s'intensifie. L'envie de rouler avec cette bécane est pourtant omniprésente. Cette fois, départ pour la journée entre les vergers du Sud-Ouest, les bastides de la vallée du Lot et les coteaux de la Lomagne.

Vue du balcon de Tournon d'Agenais

 

 

Mais d'abord, je rejoins le Tarn-et-Garonne en remontant la Garonne jusqu'à Grenade. Les prés sont figés, raides, blancs, complètement givrés. Je ferais bien quelques photos, mais la lumière est bien trop terne. 

 

Itinéraire:  

 

 

Dès l'entrée dans Verdun-sur-Garonne, la brume s'ajoute au froid intense et piquant. Je ne l'avais pas prévu celle-là... Elle me gâche un peu la fête. L'horizon est bien bouché. Je la traîne jusqu'à Saint-Nicolas-de-la-Grave, où je décide de faire une pause. J'essaye de me réchauffer, tant bien que mal, en sautillant sur place et en courant un peu. Les bars étant toujours fermés par l’autorité administrative, je sors l'attirail pour me faire un café. 

 

Saint-Nicolas-de-la-Grave

 

Je franchis la Garonne et la D813 pour rejoindre les vergers du Tarn-et-Garonne. La D4 me fait passer au nord de Moissac. Quitter le fleuve et prendre légèrement de l’altitude dans les coteaux, font que le brouillard se dissipe un peu. Je perds le givre dans les prés et retrouve un brin d'horizon. Les vergers du Sud-Ouest sont bien là. Ils sont visibles au gré des collines, à perte de vue, en fait. Forcément, en cette saison, les arbres sont décharnés. Les protections contre le pillage des oiseaux sont repliées. Quelques personnes travaillent à la consolidation des tuteurs et aux soins arboricoles.  Les premières vignes de chasselas apparaissent également.  

 

 

 

 

Malheureusement, les nappes de brouillard reviennent lorsque j'arrive à Lauzerte. Dommage, j'aurais bien fait quelques photos de la cité médiévale. Le début du Quercy, où je me trouve, reste dans la brume. Mon passage dans le département du Lot ne règle pas le problème. Elle se dissipe légèrement au point septentrional de cette balade, à Tournon d'Agenais. Cette commune du Quercy blanc est située sur un promontoire offrant une vue dégagée sur les alentours. La cité ne semble pas exceptionnelle, mais j'en fait tout de même le tour à moto. En effet, une route, étroite et parfois très pentue, circule autour, comme un chemin de ronde. Cela me permet de tomber sur «les balcons» de Tournon d'Agenais. Je profite du panorama quelques instants.  

 

 

 

Je prends la route du retour. Je vais rejoindre le Gers en passant par Agen que je connais juste par le panneau indicateur sur l'autoroute A62. Le souvenir laissé par mon passage Agenais n'est pas impérissable. Le froid étant toujours intense, et comme j'approche de midi, j'espérais trouver dans la ville quelques chose où me réfugier pour déjeuner. Une pizzeria avec vente à emporter où quelque choses du genre. Sans succès. Je vais attendre de trouver un endroit abrité pour faire chauffer ma gamelle. Je rejoins les coteaux de la Lomagne et le Gers à Ligardes par la D93, un peu avant Condom.

 

Puycasquier

 

Maintenant, je suis sur un territoire que je connais bien. J'ai du mal à trouver un endroit abrité. Mon déjeuner est assez tardif. Cette fois, c'est "Boeuf Bourguignon aux jeunes carottes". Vivement que les restaurateurs puissent ré-ouvrir. J'en ai marre des gamelles dans le froid. Ce palliatif, même délicieux, reste un palliatif. Etant un fervent adepte du «petit restaurant» trouvé sur le bord de la route du voyage, je suis frustré depuis plusieurs semaines maintenant. Ma carte des «Coins du Babaz» n'aura pas beaucoup évolué ces derniers mois...   

 

 

 

J'arrive au terme de cette balade. Bien sûr, je suis heureux d'avoir roulé à moto. Mes impressions restent, toutefois, mitigées. Trop froid, trop de brume, la déception d'Agen...  Les beaux jours vont bientôt arriver...  

 

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