Dimanche 15 décembre: le déluge a cessé. Un beau soleil s’annonce. La température est plus que clémente pour un week-end de mi-décembre. Une bonne occasion de faire une balade entre Lomagne et d’Artagnan en Fezensac. Certes, je ne verrai pas les champs de pastel en cette saison, mais la route m’offrira, sans aucun doute, la quiétude recherchée pour cette fin d’année 2019.
10h00, je finis de remplir le réfrigérateur des victuailles achetées au marché pour la semaine. L’intercom de mon casque est chargé. Le GPS est installé sur la bécane. Je profite, d’ailleurs, de cette balade pour tester une alternative à ITN Converter. Le plein est déjà fait. Je chausse mon dernier achat de chez Helston venu remplacer mes vieux godillots hors d’usage. J'enfile mon blouson. Contact!! Le doux bruit du bi-cylindre ouvre mon visage et provoque un sourire. La moto ronronne comme mes deux chats lorsqu’ils sont paisibles. En route! Direction la forêt de Bouconne pour rejoindre le pays de Cadours, pour commencer. Mes yeux sont ouverts, mes narines aussi.
La forêt passée, j’emprunte la vallée de la Save pour entrer dans le pays de Cadours. La chaîne des Pyrénées se détache nettement sur ma gauche.
Je laisse de côté l'ail violet de Cadours (après tout, je ne suis pas là pour ça) et rejoins la route m’amenant en Lomagne. Les routes empruntées sont conformes à la demande: sinueuses, petites et hors des circuits principaux. Je profite du soleil sur le parvis de l’église de Maubec. Le village est minuscule et superbe.
Tout au long du parcours, je vois les conséquences des pluies diluviennes de ces derniers jours. Les cours d’eau débordent. Ils n’en peuvent plus et s’étendent, à foison, hors de leurs lits. Cela demande, d’ailleurs, une certaine vigilance pour ne pas se faire surprendre.
A 11h30 j’arrive à Lectoure. Il y a un peu d’animations. Je croise, bien, une trentaine de personnes…
Je poursuis vers le comté d’Artagnan en Fezensac, toujours par les petites routes. Certaines sont inondées, mais cela reste praticable. Il est 12h15 quand j’arrive à Vic-Fezensac. C’est le moment de trouver quelque chose pour déjeuner. Malheureusement, ma trouvaille s’avère à oublier aussi vite que l’erreur d’y être allé… Comment peut-on cuisiner aussi mal dans les petits restaurants de cette région où les produits sont si bons ? Je n’ai pas de chance dans le Gers… Sauf à choisir un étoilé, peut-être… Dont acte pour la prochaine fois.
Je ne m’attarde pas. 55 minutes plus tard je repars, direction Lavardens, cette fois. Ce château abrite, durant l’été, des expositions diverses. J’y ai vu des sculptures de Camille Claudel il y a quelques années. La claque n'est pas toujours aussi grande et appréciable...
Il est bientôt 14h30, le soleil est de plus en plus fort. Je croise la route d’une petite église et de son cimetière. L’endroit est vraiment très calme. La vue sur les Pyrénées m’accroche. Je m’y arrête un bon moment, profitant du rayonnement et de la vue dégagée.
Le soleil, généreux, me pousse dans une torpeur délicieuse. Le calme est propice au repos. Et si je faisais une sieste ? Le sol est bien trop humide alors je m'installe confortablement. Une question me taraude l’esprit. Mais pourquoi le motard prend t’il toujours sa moto en photo ? Est ce que la motarde fait pareil ?
20 minutes plus tard, je n’ai pas la réponse à mes questions existentielles. Il est temps de rentrer. Ces 242 km furent délicieux. Peut-être s’agit-il de mes derniers kilomètres avec cette «maîtresse» comme l’appelle mon épouse. En effet, début 2020, je la quitte. Enfin, j’essaye!! Cela ne va pas être facile. C’est que je l’aime. Mais j’ai tout de même envie de changer… Soit, je ferai mon voyage de printemps avec elle pour la dernière fois, soit j’aurais ma nouvelle «maîtresse».
Si un des lecteurs/lectrices de cet article est intéressé, qu’il ou elle me fasse signe via la page contact. Cette motoguzzi, admirablement équipée, (il faut bien le dire) reste superbe malgré ses 7 années et ces 85 000 km. Peut-être ferai-je un article dédié pour cette vente, d’ailleurs…
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