Ce samedi 9 mars, j'ai quatre heures devant moi. En effet, je dois laisser mon épouse tranquille, impérativement.... La pluie annoncée est absente. Et si j'allais entre entre coteaux de Gascogne et Garonne? Plus précisément entre Astarac et Comminges. Faire connaissance avec ces petites routes encore ignorées...
Pour situer la chose, plongeons nous dans les cartes anciennes où on parle de duché, de vicomté, de comté et de seigneurie...
Direction St Lys en premier lieu. Ensuite, je passe dans le Gers. Une légère incursion en Astarac, et j'arrive à Lombez. Cette fois, j'ai le temps de m'arrêter pour prendre en photo cette flèche de cathédrale dissimulée derrière quelques branches encore vierges de feuilles (plus pour très longtemps maintenant).
Je quitte le pays du foie gras pour revenir en Haute-Garonne et entrer dans le Commingeois. J’effleure Boulogne sur Gesse. Je bifurque sur la D635 vers Rebirechoulet. Les Pyrénées se détachent nettement sur mon horizon situé à droite. Ce bandeau crénelé surmonté de blanc avant le gris du ciel m'accompagne longuement. J'ai du mal à en détacher mon regard. Pas très raisonnable tout ça... Je dois réduire mon allure pour éviter la bêtise regrettable. Je rejoins Ciadoux et la D3 que j’adore. Mais, cette fois, je l’abandonne au bout de quelques kilomètres et tourne à droite sur la petite D48 afin de découvrir de nouvelles routes et de nouveaux paysages.
Les routes, étroites et charmantes, m'amènent à Eoux puis au village fortifié d’Aurignac. Les collines se succèdent les unes aux autres. Les virages s’enchainent agréablement. La combinaison de cette nature de départementales avec les paysages offerts est gagnante. C’est « jackpot » sur le plan du plaisir et des sensations. "C'est où le bonheur ?" comme le chante si bien Cali. Je le touche, sensiblement, durant ces quelques heures.
Comme je cherche des routes « jamais faites » la ligne droite et le plus rapide chemin ne sont pas une motivation. Après moult tours et détours, je finis par rejoindre un territoire connu après Berat. Il est temps de dire « au-revoir » au bitume, si agréable, quand il est pris de cette façon...
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